Dimanche 26 mars. Après une fin de semaine bien pluvieuse, nous avons enfin droit à une éclaircie. Temps et période idéaux pour une virée à la recherche des migrateurs ! La Camargue, bien entendu, semblait être la destination rêvée. Mais la présence de plusieurs marouettes signalées les jours précédents autour de l’étang de Berre  est bien trop tentante ! Finalement ce sera les deux : Berre le matin, Camargue ensuite.

Au petit matin, l’ambiance est calme sur les Palous de Saint-Chamas mais vite rompue par les cris sonores de deux Coucous geais. La matinée s’annonce bien : les migrateurs semblent bien arrivés ! Une huppe décolle de la piste …

Huppe fasciée, Saint-Chamas
Huppe fasciée, Saint-Chamas

… tandis qu’un chant inhabituel attire notre attention ; il s’agit d’une Gorgebleue qui se pose de temps en temps en bordure de la roselière pour s’alimenter. Une Marouette ponctuée pointe le bout de son bec pour marcher un temps à découvert. Elle reste certes à distance, cela ne donnera pas de photo correcte. C’est certain que cet individu n’est pas aussi coopératif que celui de l’année précédente, mais une ambiance malgré tout bien sympa.

Marouette poussin, Palous de Saint-Chamas
Marouette poussin, Palous de Saint-Chamas

Dans la roselière les chants des Phragmites des joncs fraichement arrivés se mêlent à celui des Luscinioles à moustaches. Pas toujours facile de distinguer les notes de ces deux espèces paludicoles.

Phragmite des joncs dans la roselière de Saint-Chamas
Phragmite des joncs dans la roselière de Saint-Chamas

Ce petit tour matinal aura été assez productif avec quelques nouvelles espèces pour l’année et un total de 3 marouettes dont 2 ponctuées et une poussin très furtive !

Direction donc la Camargue que l’on rejoint par le bac au niveau de Port-Saint-Louis du Rhône. Un petit tour le long des baisses sur la route qui descend vers la plage de Piémanson est l’occasion d’observer les premières Sternes caspiennes de l’année. Pêchant au-dessus du Grau, elles finissent par se poser sur un lointain banc de sable.

Sterne caspienne survolant le Grau de Piémanson
Sterne caspienne survolant le Grau de Piémanson
Sterne caspienne, Piémanson
Sterne caspienne, Piémanson

Les limicoles ce sont rassemblés pour former d’importants groupes, essentiellement des Bécasseaux variables, près d’un millier, auxquels se mêlent Bécasseaux sanderlings et minutes.

Encouragés par les observations matinales de nombreux migrateurs, nous tentons notre chance dans les buissons du bord de mer pour chercher les passereaux migrateurs. Une bien bonne idée ! Malgré l’heure avancée de la journée, les oiseaux sont bien actifs et en nombre. Peu de diversité, mais un bel arrivage. Il s’agit essentiellement de pouillots, de rougegorges et de rougequeues noirs.

Rougequeue noir dans les dunes camarguaises

Rougequeue noir dans les dunes camarguaises

Les pouillots semblent se répartir assez équitablement entre véloces et fitis. En ce qui concerne cette dernière espèce, nous en contactons une bonne vingtaine ce qui semble marquer le début du passage. Jusqu’alors, un seul individu avait été contacté le 10 mars à Hyères le long du Roubaud, le hotspot de l’ornithologie en PACA 😉 (donnée Faune-PACA).

Pouillot fitis dans les tamaris
Pouillot fitis dans les tamaris
Pouillot véloce
Pouillot véloce

D’autres espèces commencent également à profiter des dunes camarguaises avant de poursuivre leur périple : rougequeue à front blanc, 1 Traquet motteux, huppes … Bref ça sent bon le printemps !

Rougequeue à front blanc en halte migratoire
Rougequeue à front blanc en halte migratoire

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