Randonnée d’automne dans la vallée de Névache. 16 novembre. Nous voilà au cœur de l’automne. Les mélèzes ont pour la grande majorité déjà perdu leur feuillage doré. Les premières neiges ont recouvert les sommets. L’hiver semble s’installer progressivement sur les Alpes du sud, l’occasion rêvée de faire une virée dans la réputée vallée de la Clarée où je n’avais encore jamais explorée. C’est parti pour deux jours de rando !

Randonnée au lac de Cristol

Nous consacrons notre première journée à la rando au lac de Cristol. En cette saison de l’année, les cols sont déjà fermés et la route s’arrête au village de Névache. Il nous faudra attendre le printemps pour partir plus en avant dans la vallée. En attendant, direction les hauteurs !

Informations pratiques
  • Point de départ : vous pouvez vous garer devant l’office de tourisme de Névache.
  • Durée : 6h30
  • Dénivelé + : 930m
  • Pour en savoir plus : Office du tourisme de Névache
Ascent/Descent:
Distance:
13.03 km
Ascension jusqu'au lac de Cristol

Nous partons de bonne heure. La première partie du parcours est raide et à l'ombre au milieu d'une forêt de mélèzes particulièrement silencieuse. Nous n'entendons que le bruit de nos pas crissant sur la neige fraîchement tombée. Seules quelques mésanges boréales et roitelets huppés poussent de temps à autre un discret cri.

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Nous finissons par sortir de la forêt et la pente se fait plus douce. Nous marchons jusqu'au lac en tentant de deviner le cheminement du sentier recouvert par la neige. La vue sur le lac gelé est splendide et nous en profitons pour prendre notre pique-nique. Nous hésitons à poursuivre la rando jusqu'au col. Mais animés par le désir d'admirer la vue, nous poursuivons et choisissant de suivre le sentier jusqu'au deuxième lac.

Mais le deuxième sentier et entièrement recouvert par la neige et nous ne trouvons aucun marquage. Seule la trace GPS nous permet de nous orienter et rester sur le bon itinéraire. Nous ne tardons pas à gagner le second lac logé au creux d'une petite cuvette enneigée.

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Nous finissons par rejoindre le GR et apercevons le col tout proche qui se dessine sur les crêtes.

La porte de Cristol
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C'est parti pour la dernière ligne droite de l'ascension. Le sentier est mieux tracé et il ne faut pas très longtemps pour arriver au col. Nous avons bien fait d'aller au bout. La vue sur la vallée et les sommets enneigés est grandiose. Au loin, se découpent les cimes des Ecrins qui se dressent au-dessus du paysage telle une muraille.

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Rencontre avec les lagopèdes alpins

L'heure avance et nous ne nous attardons pas au col. Les journées sont courtes et mieux vat redescendre avant le coucher du soleil. Il n'y a plus qu'à redescendre et cette fois-ci nous restons sur le GR. Alors que nous n'avions pas croisé âme qui vive autour du lac, ni chamois, ni oiseau, ni bouqueton, je tombe nez à nez avec un petit groupe de lagopèdes alpins sur le sentier. Voilà un beau cadeau !

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Ces oiseaux particulièrement mimétiques ont déjà recouvré leur plumage hivernal blanc. Contrairement à la plupart des autres espèces, le lagopède ne possède pas 2 plumages mais 3. Au printemps le plumage est barré de stries brunes et noires, entièrement blanc en hiver à l'exception de la queue noire et gris à l'automne.

Alors que j'avais repéré deux oiseaux posés à côté du sentier, ce sont finalement 4 individus qui décollent à notre passage. C'est décidément un oiseau bien discret !

La descente jusqu'au village est assez longue. Nous sommes bien contents d'arriver au parking alors que le soleil s'est déjà caché derrière les cimes.

Randonnée au lac des Thures

Pour notre deuxième jour dans la vallée de la Clarée, nous choisissons une rando un peu plus courte pour nous laisser ensuite le temps de redescendre à Toulon. Direction le petit lac au col des Thures au pie du col de l'Echelle.

Informations pratiques
  • Durée : 4h30
  • Distance : 10,3km
  • Dénivelé positif : 614m
Ascent/Descent:
-- --
Distance:
10.98 km
Au cœur de la forêt

Il est tout juste 7h quand nous enfilons nos chaussures de rando. La lune descend doucement le long des crêtes tandis que le thermomètre affiche -7°. Rien de tel pour se réveiller ! Nous attaquons alors la montée cette fois-ci orientée vers le sud. La neige a déjà fondu. La piste grimpe tranquillement au milieu des conifères et des formations rocheuses.

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Un cassenoix mouché se perche à proximité du chemin. A notre passage, de nombreuses grives draines décollent en criant. Nous marchons à vive allure et arrivons en moins de 2h au plateau qui s'étend au pied du col de l'échelle.

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Traversée du plateau des Thures
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Nous traversons le vaste plateau. Seule la présence de la bergerie nous rappelle qu'en été ces pâturages accueillent des troupeaux sous la surveillance des chiens. Aujourd'hui seules les silhouettes de quelques chamois se dessinent sur les crêtes. Ce sont les premiers que nous croisons depuis la veille. Quelques chocards passent haut dans le ciel. Il semblerai qu'il y ait un peu plus de vie ici, sur les pelouses ensoleillées.

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Le lac des Thures

Nous marchons jusqu'au petit lac gelé surplombant la vallée.

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Le vent s'intensifie et il est froid. Il n'y a pas vraiment moyen de se mettre à l'abri. Nous prenons le temps de faire quelques images. Le cadre est tout simplement magique. Il est toujours difficile de quitter les hauteurs. Mais nous sommes contraints par les horaires. Il est temps pour nous de redescendre de notre nuage.

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Les demoiselles coiffées

Sur le retour, nous faisons une boucle pour emprunter une partie différente du sentier. Nous passons au pied de la demoiselle du vallon du Roubion. Elle est constituée de sable et de graviers mal cimentés avec des blocs de tailles différentes. Il s'agit de dépôts glaciaires accumulés dans les moraines d'un glacier aujourd'hui disparu. Ces moraines ont été érodés au fil du temps. Mais certaines parties plus résistantes ont résisté.

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La fin du parcours suit la vallée en passant par une charmante maison forestière entourée de tables de pique-nique. Nous croisons quelques randonneurs qui attaquent la montée et en 1h30 nous arrivons au parking. Il est tout juste midi. Un bel aller-retour en mode rapide mais une fois encore, nous rentrons avec de belles images plein la tête.

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