Enfin une journée qui s’annonce propice ! Du soleil et pas de vent … mais il fait froid … Le thermomètre affiche -2° au départ d’Aix en Provence … Direction l’étang de l’Estomac près de Fos, pour retenter notre chance sur le Grèbe jougris présent depuis presque un mois ! Nous arrivons alors que le soleil pointe. Le vent n’est pas encore levé et l’étang est lisse tel un miroir. Les grèbes dorment encore mais nous n’avons pas de mal à repérer le Grèbe jougris, la tête enfouie dans son plumage. Nous sommes bien emmitouflés et nous patientons. Les oiseaux finissent par s’activer. Au passage de quelques Grèbes à cou noir, le jougris dresse la tête et se met lui aussi en activité. A son habitude, il nage au milieu des Grèbes à cou noir. Par chance, un Grèbe huppé s’approche également du petit groupe. Durant quelques secondes, les 3 espèces posent dans le cadre !
Ce sont ces instants là qu’il faut savoir saisir, c’est le Kairos ! La prudence au sens aristotélicien est donc la plus grande vertu du photographe ;o)
[wc_fa icon=”link” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Statut du Grèbe jougris en Provence
Les oiseaux finissent par se séparer et posent à présent individuellement.
Nous décidons de faire le tour de l’étang, un peu de marche nous réchauffera ! La balade est agréable, les fauvettes mélanocéphales et pitchous crient dans les buissons qui bordent la piste. Le cri d’un Pic vert retentit dans les pinèdes avoisinantes tandis que quelques flamants fouillent la vase à la recherche de leur petit déjeuner. Nous finissons par apercevoir notre autre cible de la matinée : les Harles huppés. Nous en dénombrons au moins 5 sur l’étang. Un groupe de 4 individus, 2 mâles et 2 femelles, semble particulièrement coopératif. Nous patientons à nouveau en attendant le moment opportun. Premier passage du groupe à proximité malheureusement sans lumière … Le ciel n’est pas aussi dégagé qu’à notre arrivée et quelques nuages voilent le soleil par intermittence. Mais il en faut plus pour nous décourager ! La lumière revient et les harles sont encore en vue, certes plus loin, mais nous saurons nous contenter de ces deux images d’ambiance !
Nous poursuivons notre tour et l’atmosphère se réchauffe. La température est presque agréable. Quelques prémices du printemps se font même sentir : les gazouillis des Serins cinis et les nombreuses Barlias de Robert en fleur.
Mais nous ne sommes pas arrivés au bout de nos surprises … des cris de laridés me replongent quelques années auparavant, sur les salins d’Hyères, lorsque pour la première fois cette espèce s’y installait pour nicher … je lève la tête, pas de doute des Goélands railleurs ! (Et oui chacun sa madeleine …). Quelques individus hivernent en effet en Camargue, mais c’est toujours avec un grand plaisir que nous les observons en plein hiver ! Seuls deux individus sont présents : un adulte bagué, et un immature non bagué.
La fin de la matinée approche, il fait à présent bon et les brumes de chaleur sont de la partie. Nous rangeons l’appareil et finissons tranquillement le tour. C’était une bien belle balade !
