10 juin 2017. Une belle journée s’annonce sur les sommets isérois, un temps idéal pour partir à la découverte des sommets du Vercors. Parmi ces vastes étendues sauvages, pas toujours facile de choisir un itinéraire ! Heureusement, nous sommes accompagnés et bien conseillés 😉 Ce sera donc la Grande Moucherolle en partant des Clots près de la station de Villard-de-Lans. Un grand merci donc à J.-C. Cordara pour m’avoir fait découvrir ce magnifique site. Avec ses 1000m de dénivelé, il faut prévoir la journée pour faire cette balade, mais il est possible d’écourter la randonnée en empruntant les remontées mécaniques en panne ce jour-là.
[wc_fa icon=”link” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Itinéraire : Les-clots-col-des-deux-soeurs
Depuis les Clots, le chemin monte tranquillement entre prairies et bois. Un cassenoix au lointain fait entendre son cri. Un Bouvreuil pivoine s’alimente au bord de la piste tandis que les Pipits des arbres perchés au sommet des arbres poussent leur trille. Ils sont rapidement remplacés par les Pipits spioncelles sur les pentes enherbées. Les groupes de fringilles, venturons et linottes, sont nombreux mais décollent au passage des randonneurs. Nous arrivons au lac artificiel de Mirey et suivons la piste jusqu’à la Cote 2000. Petite pause pré-repas question de reprendre des forces avant de continuer l’ascension. Cela semble également intéresser un petit groupe de chocards à bec jaune !
Ici le paysage est certes très artificialisé mais c’est un passage obligé pour atteindre la ligne de crête. Il suffit cependant de tourner le regard vers les sommets pour retrouver le caractère sauvage du Vercors dont le balcon Est se dresse devant nous telle une muraille barrant la route aux nuages qui commencent à s’accumuler.
Durant l’espace de quelques instants, la chaîne de Belledonne émerge de la brume avant de disparaître à nouveau.
Mais à partir du rocher des Jaux, le sentier s’échappe au milieu du paysage karstique typique du Vercors. Un Merle à plastron décolle pour disparaître derrière les rochers et les chants des Accenteurs alpins nous parviennent depuis le fond du vallon.
Nous apercevons, au loin, le col des deux soeurs, Sophie et Agathe, qui sera le point final de notre rando.
La grande Moucherolle qui culmine à 2284 m s’élève au milieu des nuages qui nous découragent d’en tenter l’ascension. De plus il est déjà assez tard. Ce sera pour une prochaine fois ! En montagne, mieux vaut être prudent !
Nous finissons par arriver au du col dans un paysage minéral parsemé de scialets, terme désignant ces gouffres karstiques du Vercors, encore partiellement enneigés.
Ici s’étend le domaine du Lagopède alpin, mais nous aurons beau chercher, nous n’arriverons pas à observer cette espèce cryptique et mythique. Et non on ne gagne pas à tous les coups ! Mais la balade en elle-même était déjà sa propre récompense ! Un autre roi des hauteurs fréquente ces milieux chaotiques : le Bouquetin des Alpes. Nous repérons un groupe d’étagnes accompagnées de leurs jeunes. Tout proche de moi, le groupe reste paisible et, assise au milieu de ce paysage austère, je goûte un instant de sérénité.
Je reviens sur mes pas au milieu des blocs rocheux où se faufilent quelques marmottes.
Depuis le col, par beau temps, il est possible d’avoir une belle vue sur les falaises et le lac de Notre-Dame-de-Commiers. Mais aujourd’hui les nuages remontent le long des parois abruptes d’Agathe où retentissent les cris des jeunes chocards. Un oiseau au vol papillonnant fait une brève apparition : il s’agit d’un Tichodrome. Discret et furtif, il faut être là au bon moment pour réussir à l’observer !
Il est temps de reprendre le chemin du retour, alors que le soleil descend vers les cimes. La lumière devient plus douce et les couleurs plus contrastées. Sous les petites falaises surplombant la piste, nous observons à nouveau un tichodrome, et, cette fois-ci, tout le monde aura eu le temps de l’observer.
Retour au lac de Mirey, et descente facile par la piste jusqu’au parking où nous arrivons fatigués et assoiffés mais heureux de cette belle journée !
Nous reprenons la voiture pour redescendre par les gorges de la Bournes. Petit arrêt touristique au cirque de Bournillon pour prendre quelques images de la cascade dans la jolie lumière du soir.
