Ce vaste plateau, soumis aux vents, présente un aspect désertique et les arbres se réfugient au fond de quelques vallons. Néanmoins, ces étendues ont attiré dès le XIXème siècle nombre d’agriculteurs. Aux champs d’amandiers et de chênes truffiers ont succédé au fil du temps les champs de blé et les plantes fourragères. Aujourd’hui, ce sont essentiellement les aromatiques avec la sauge sclarée et le lavandin qui occupent le paysage et qui ont fait la réputation de ce site. Chaque année de nombreux touristes arpentent les routes du plateau à la fin du mois de juin pour admirer les lavandes en fleur. Le Plateau de Valensole, avec une altitude moyenne de 500 m, s’étend sur environ 800 km2 et est traversé par la vallée de L’Asse.
Localisation
- Période : avril-septembre
- Trajet : Aucun itinéraire précis à suivre, il suffit de se laisser porter au hasard des pistes et des routes qui traversent le plateau, la faune étant assez bien répartie.
- Espèces : Outarde canepetière (Tetrax tetrax – Little bustard), Pipit rousseline (Anthus campestris – Tawny pipit), Œdicnème criard (Burhinus œdicnemus – Stone curlew), Fauvette à lunettes (Sylvia conspicillata – Spectacled warbler), Busard cendré (Circus pygargus – Montagu harrier), Bruant ortolan (Emberiza hortulana – ortolan bunting), Chevêche d’Athéna (Athene noctua – Little owl).
Le naturaliste quant à lui pourra découvrir le site entre avril et septembre. Ce site, intégré au Parc naturel régional du Verdon accueille en effet de nombreuses espèces animales et végétales.
Au mois de mai, la température est agréable sur le plateau. Il n’est pas rares que quelques Faucons kobez fassent halte ici. Voici une femelle perchée sur un vieil amandier, arbre qui sert également de gîte à une chevêche qui s’y camoufle toute la journée. Le soir venu, elle se perchera en évidence à la recherche d’insectes.
Au petit matin, alors que les champs sont encore humides, un chevreuil se hasarde timidement à l’orée d’un bois. Le soleil se lève, et le prttt d’une outarde s’élève des hautes herbes. Quant à la Fauvette à lunettes, c’est dans les champs de vieux lavandins qu’il faut la chercher. Elle y côtoie le Pipit rousseline qui n’hésite pas à se percher en évidence sur la végétation, surveillant les alentours.
Des bosquets, un chant mélancolique se fait entendre, il s’agit d’un mâle de Bruant ortolan, tout juste arrivé de migration et qui marque son territoire. La journée avance et l’air se réchauffe. C’est au tour des rapaces de s’activer. Certains ne sont que de passage comme l’Aigle royal ou le Vautour fauve, se posant à l’occasion au milieu des champs attiré par une carcasse abandonnée.
Mais le rapace qu’il convient de rechercher ici est le Busard cendré, nicheur occasionnel. La population de ce rapace a nettement diminué dans la région depuis les années 1980. Aujourd’hui, la majorité des cas de reproduction se cantonnent à l’Est du Vaucluse, au Sud des Alpes-de-Haute-Provence et au Nord du Var (LPO PACA, Atlas des oiseaux nicheurs de PACA).