Un petit sentier de découverte (PR balisé en jaune), permet d’avoir un bon aperçu des espèces du site. Nous sommes à la fin du mois de juin et les oiseaux s’activent dès les premières lueurs du jour. Perché depuis le rocher de Dromon, un chamois vous surveille du coin de l’oeil tandis que vous découvrez le panorama d’un autre âge depuis le point de vue près de la chapelle du 11ème siècle.

En poursuivant le sentier en direction de St Geniez, le paysage se fait moins chaotique. Dans un cadre bucolique et calme prenez le temps de vous asseoir à l’ombre d’un arbre, bercé par le chant mélancolique d’un Bruant ortolan, chant assez proche de celui du Bruant jaune, également présent sur le site. Quelques Bruants proyers lancent également leur trille perché depuis les fils longeant la route. Les Monges, pays des bruants ? Vous pourrez également croiser le Bruant fou et le Bruant zizi lors de votre balade. Un Bruant mélanocéphale avait même été observé en juin 2012 !

Bruant ortolan

Tandis que l’heure avance, la chaleur augmente et les oiseaux se font plus discrets. De temps à autre, un chant de fauvette s’élève d’un buisson ; il s’agit d’une Fauvette grisette. Faîtes-vous discrets et vous la verrez se percher en évidence. Au loin un « routou-routou » lui répond : la rare Fauvette orphée. Cette ambiance paisible est rompue par le cri d’un Torcol, dissimulé dans les branchages. Enfin, vous ne pourrez pas rater la Pie-grièche écorcheur, assez commune dans la vallée.

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Pie-grièche écorcheur (Lozère)

C’est bientôt midi, midi le juste, les oiseaux ont cessé de chanter. Seul un circaète cercle haut dans le ciel guettant les nombreux lézards verts se dorant au soleil. Pour échapper à la chaleur de la journée, vous pourrez soit chercher les abords ombragés d’une rivière, soit prendre de l’altitude et partir explorer les crêtes du massif.

Le soir tombe sur les Monges. Il est agréable de flâner sur la petite route à cette heure entre chien et loup. Après le regain d’activité de la fin de journée, les passereaux se taisent à nouveau, à l’exception du Rossignol philomèle. C’est l’heure où le Petit-duc entame son chant nocturne, auquel répondent au loin les saccades d’un Engoulevent d’Europe. Le renard profite de la pénombre qui enrobe le paysage pour sortir de sa cachette. Avec un peu de chance, vous pourrez même croiser la route du blaireau, alors ouvrez l’oeil !

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