Mercredi 15 juillet : Etape suivante prévue au planning, la poursuite de la route qui doit nous mener à Hamningberg, à l’extrémité du fjord. 2 km après l’intersection, une piste s’engage sur la gauche de la route. Nous la parcourons doucement ce qui nous permet de contacter un Bécasseau de Temminck, du Pouillot fitis et un couple de Pipit à gorge rousse.
Une aire de Buse pattue occupée par des jeunes au loin dans une carrière puis nous arrivons sur une réserve, celle de Barvikmyran. Un petit parking et un discret panneau signalent cette zone protégée. L’accès y est interdit en saison de reproduction, seul un petit sentier menant à un observatoire est possible. Nous nous y abritons du vent ce qui permet de mettre la longue-vue en place et de profiter des ambiances sonores.
Les Plongeons catmarins sont de sortie, deux ou trois individus différents survolent le site en poussant leurs cris caractéristiques. Cette espèce semble affectionner particulièrement les lieux car nous dénombrons 13 couples sur les différents lacs qui parsèment cette portion de toundra. Plus discrètes sont les Hareldes boréales. Soit cachés dans la végétation bordant les lacs soit en train de plonger, il faut davantage d’attention pour les repérer.
Pendant que nous observons au loin tous ces oiseaux, des petits passereaux commencent à crier devant nous. Cris inconnus, certainement une espèce intéressante. On balaie les rochers avec les jumelles et l’on découvre deux Bruants lapons. Des jeunes de l’année. Pas de chance pour nous, nous ne trouverons pas le joli mâle ne doit pas être très loin !
Nous terminons la route qui sinue entre falaises abruptes, petits estuaires et la Mer de Barents jusqu’à Hamningberg. Les paysages sont tout simplement grandioses, parmi les plus beaux et les plus sauvages de Norvège. De la roche noire se dégage une ambiance austère en cette fin de journée. Dans ce paysage minéral, quelques chalets se sont blottis entre des arêtes rocheuses saillantes et apportent une touche d’humanité. Dès qu’un point de vue se dégage sur la mer, nous effectuons un arrêt dans l’espoir de découvrir des formes blanches synonymes de Bélougas. Mais ce soir, le vent fait moutonner la mer et les formes blanches sont légions. Nous ne découvrions pas le cétacé tant recherché.
Jeudi 16 juillet : Après avoir passé la journée sur la pointe d’Hamningberg, nous revenons vers Vardo. Plus de 30 km à parcourir pour revenir. A l’approche de la ville, un premier puis un deuxième Hibou des marais en chasse entre les lacs de la toundra. Nous faisons un arrêt sur la zone de réserve où comme la veille, les plongeons sont toujours actifs. Par contre à cette heure tardive, de nouveaux habitants y trouvent refuge. Plusieurs Labbes parasites se reposent sur les monticules tandis que sur le pylône derrière nous, c’est un magnifique immature de Faucon gerfaut. Deuxième observation du voyage pour cette espèce emblématique des paysages arctiques. Nous roulons encore 1h en remontant le fjord puis vers 1h30 du matin, nous nous posons enfin pour un repos bien mérité !
Espèces observées sur la réserve de Barvikmyran : Fuligule morillon (Tufted Duck) 2, Harelde boréale (Long-tailed Duck) 10, Plongeon catmarin (Red-throated Loon) 13 couples, Faucon gerfaut (Gyrfalcon) 1 immature le 16/07, Grue cendrée (Common Crane) 2 le 16/07, Labbe parasite (Parasitic Jaeger) 12, Goéland cendré (Mew Gull), Hibou des marais (Short-eared Owl) 2 le 16/07, Bergeronnette printanière (White Wagtail), Traquet motteux (Northern Wheatear), Bruant lapon (Lapland Longspur) 3
2 Comments
Durand
Ça a bien changé Barr al Hikman…
Thomas
Gerfaut posé, la classe!
Haminberg (littéralement “la montagne d’Amine”), ça rappelle des bons souvenirs…