11 et 12 avril 2017.
Après les Salins d’Hyères, continuons notre virée le long de la côte méditerranéenne et direction le Parc National de Port-Cros dans le Var et plus précisément l’îlot Bagaud, classé en réserve intégrale. Il est en effet strictement interdit d’y débarquer, à l’exception des personnes autorisées à y mener des suivis. Véritable laboratoire, cette réserve a en effet fait l’objet d’un programme de restauration écologique axé sur l’arrachage de la griffe de sorcière et l’extermination du Rat noir. Des études sont menées pour mieux connaître la capacité des espèces indigènes à recoloniser le milieu. C’est dans ce cadre que je gagne donc le cœur du Parc National, pour le suivi de l’avifaune nicheuse sur Bagaud.
Départ du port du Lavandou sous un grand ciel bleu traversé par des nuées de Martinets noirs et d’Hirondelles de fenêtre. Enfin le printemps est installé ! Dans le port, deux Sternes caugeks patientent sur une bouée avant de repartir en pêche.
Peu d’oiseaux durant la traversée si ce n’est un radeau de Puffin de Scopoli, appelé il y a encore peu Puffin cendré. L’espèce méditerranéenne Puffin de Scopoli (Calonectris diomedea) est aujourd’hui distinguée de l’espèce atlantique Puffin cendré (Calonectris borealis). Arrivés sur l’île, direction les falaises de Bagaud pour le suivi d’une autre espèce de puffin : le Puffin yelkouan. Bonne nouvelle, quelques terriers sont occupés !
Le lendemain matin, le ciel s’est assombri et c’est sous des nuages bien sombres que nous entamons le tour de l’îlot pour dénombrer les autres espèces nicheuses.
Comme sur les salins d’Hyères, les Tadornes de Belon qui nichent chaque année sur les parties végétalisées des falaises, commencent à parader.
Quant aux Goélands leucophées, ils sont déjà installés et certains couvent déjà. Affaire à suivre, prochain passage prévu en mai !