Road-trip autour de la presqu’île de Crozon. Entre falaises vertigineuses et plages secrètes, la presqu’île de Crozon déploie en Bretagne l’un de ses paysages les plus spectaculaires. Avançant dans l’Atlantique comme un balcon naturel, elle offre une étonnante diversité de panoramas. Caps battus par les vents, criques aux eaux turquoise, landes sauvages et forêts paisibles. Terre de randonnées mythiques sur le GR®34, de patrimoine maritime et de nature préservée, Crozon séduit autant les amateurs de grands espaces que les voyageurs en quête d’authenticité. Un concentré de Bretagne, à explorer au rythme de la mer et des sentiers.

A ne pas manquer sur la presqu’île de Crozon
  • Le cap de la Chèvre : un site emblématique offrant des panoramas spectaculaires sur la baie de Douarnenez. Entre falaises vertigineuses, landes sauvages et sentiers côtiers.
  • La pointe de Pen-Hir et les Tas de Pois : sans doute l’un des paysages les plus impressionnants de la presqu’île. D’imposants rochers émergent de l’océan face aux vents et aux vagues.
  • La pointe de Dinan : célèbre pour son arche naturelle sculptée par l’érosion. Un lieu photogénique et sauvage, accessible par le GR®34.
  • Le fort des Capucins : vestige du patrimoine militaire, perché au-dessus de la mer. Il témoigne de l’importance stratégique de Crozon au fil des siècles.
  • Les plages de l’Aber, de la Palue et de Kerdreux : de longues étendues de sable idéales pour la baignade, le surf ou une pause détente après une randonnée.
  • Le sentier des douaniers (GR®34) : incontournable pour découvrir la presqu’île à pied, au plus près des falaises, des criques et des paysages maritimes exceptionnels.
Mon itinéraire sur la presqu’île de Crozon

Nous n’avons consacré qu’une seule journée à la presqu’île de Crozon. Mais c’est un peu court pour profiter pleinement de tous les sites. Si vous le pouvez, je vous conseille d’y passer 2 jours pour prendre le temps de randonner et de profiter des belles criques sauvages.

Le Pont de Térénez

Nous arrivons sur la presqu’île par le pont de Térénez qui nous impose de faire une première halte. C’est l’occasion de contempler l’Aulne ainsi que les monts du Menez qui nous font face. Vous trouverez des panneaux explicatifs sur le belvédère.

Véritable prouesse architecturale, le pont de Térénez enjambe l’Aulne maritime à l’entrée de la presqu’île de Crozon. Inauguré en 2011, il se distingue par sa silhouette élégante et son tablier courbe. Une première mondiale pour un pont à haubans de ce type. Remplaçant l’ancien ouvrage devenu fragile, il offre aujourd’hui une traversée spectaculaire entre terre et mer, avec de superbes points de vue sur l’estuaire, les rives boisées et les méandres de l’Aulne. Plus qu’un simple axe de circulation, le pont de Térénez marque symboliquement l’accès à la presqu’île.

L’Aulne et la route du sable

L’Aulne est l’un des plus grands fleuves côtiers de Bretagne. Il façonne, à l’est de la presqu’île de Crozon, un paysage paisible et verdoyant, loin des falaises battues par les vents. Son estuaire, l’Aulne maritime, serpente entre rives boisées et zones humides avant de rejoindre la rade de Brest. La célèbre route du Sable, parfois submergée lors des grandes marées, suit au plus près le cours du fleuve. Elle offre une traversée spectaculaire et changeante au fil des heures.

La route du Sable servait avant tout de voie de passage stratégique et économique le long de l’Aulne maritime. Aménagée sur un banc de sable et de galets, elle permettait autrefois de relier les rives du fleuve sans faire de long détour, notamment entre les communes de Rosnoën et de Telgruc-sur-Mer.

Jusqu’au XXᵉ siècle, elle était utilisée par les habitants, les paysans et les marchands pour le transport des denrées agricoles, du bois, du sable et parfois des matériaux destinés à la construction. Elle jouait aussi un rôle important pour l’activité portuaire de l’Aulne. Elle facilitait en effet l’accès aux petits ports et aux zones de chargement situés en amont.

Soumise au rythme des marées, la route n’était praticable qu’à marée basse. Ce qui en faisait un passage aussi utile que contraignant. Avec la construction du pont de Térénez, son rôle utilitaire a disparu. Mais elle conserve aujourd’hui une forte valeur patrimoniale et paysagère. Elle est le témoin témoin des anciens modes de circulation et de la relation étroite entre les habitants et le fleuve.

La géologie des monts du Menez

Les monts du Menez, et notamment le Menez Hom, constituent l’un des ensembles géologiques les plus anciens et emblématiques du Finistère. Formés il y a plus de 300 millions d’années, ils sont composés principalement de grès et de schistes issus de l’orogenèse hercynienne. Ces roches résistantes ont façonné des reliefs arrondis mais bien marqués, contrastant avec les paysages littoraux voisins. Dominant la vallée de l’Aulne et la baie de Douarnenez, le Menez Hom offre un point de vue exceptionnel sur l’ouest breton. Il illustre ainsi parfaitement l’histoire géologique complexe de la région. Ici les montagnes anciennes et côtes découpées racontent des millions d’années d’évolution.

L’estuaire de l’Aber

Nous gagnons ensuite l’estuaire de l’Aber. C’est l’occasion de faire une petite balade à pieds jusqu’à la crique de la source, petite plage sauvage peu fréquentée.

blank

La réserve naturelle de l’estuaire de l’Aber est avant tout un haut lieu de biodiversité estuarienne. À la rencontre de l’eau douce et de l’eau salée, le site abrite une mosaïque de milieux naturels. Vasières, roselières, prés salés et prairies humides sont essentiels au fonctionnement écologique de l’estuaire. Ces habitats accueillent une faune remarquable. On y rencontre en particulier de nombreux oiseaux limicoles et anatidés. Ils trouvent ici des zones d’alimentation riches en invertébrés à marée basse, et des refuges au repos à marée haute.

Aigrettes, tadornes de Belon, courlis ou barges fréquentent régulièrement les lieux, tandis que la flore halophile s’adapte aux variations de salinité et d’immersion. Véritable zone tampon, l’estuaire de l’Aber joue aussi un rôle clé dans la filtration de l’eau et la régulation des crues, illustrant l’équilibre fragile et précieux entre milieux terrestres et marins.

Le sentier conduit jusqu’à l’îlot de l’Aber qu’il est possible de rejoindre à marée basse à pieds. il abrite les vestiges d’un fort du XIXᵉ siècle, construit pour protéger la rade de Brest et contrôler les accès maritimes. Aujourd’hui désaffecté, le fort se fond dans le paysage minéral et végétal, offrant un contraste saisissant entre patrimoine militaire et nature littorale.

La plage de la Source

Nous finissons par descendre sur la plage de la Source, parfait pour le pique-nique. La marée monte, le soleil et l’eau cristalline nous invitent à la baignade.

blank

Son nom vient de la petite source douce qui se jette directement dans la mer, offrant un charme singulier au lieu. Loin de l’agitation des grandes plages touristiques, elle séduit par son ambiance intime et sauvage, propice à la baignade, aux balades et à l’observation des oiseaux côtiers.

Plage de l’île Vierge

Après être revenus sur nos pas pour récupérer la voiture, nous filons vers un autre spot incontournable de Crozon : la plage de l’île Vierge. Nous nous garons dans le grand parking à proximité du musée de minéralogie et faisons une petite boucle entre piste et GR. Comptez environ 1h pour cet itinéraire qui permet d’avoir de jolis points de vue sur les criques. Les sentiers sont parfois escarpés mais bien balisés, offrant déjà de magnifiques vues sur la mer et les falaises.

Ascent/Descent:
180 m 180 m
Distance:
4.53 km

Attention ! L’accès à la plage de l’Île Vierge étant désormais interdit pour des raisons de sécurité, le meilleur moyen de profiter de ce site reste de l’admirer depuis les hauteurs. Les sentiers du GR34 et les points de vue autour de la Pointe de Dinan offrent des panoramas spectaculaires sur le sable blond et les eaux cristallines de la crique. Une courte halte sur les belvédères aménagés permet d’observer la mer, les rochers granitiques et la faune côtière en toute sécurité. Les levers et couchers de soleil subliment particulièrement les couleurs de la plage, tandis que les jumelles sont idéales pour apercevoir les oiseaux et les petits crustacés dans les eaux peu profondes. Cette approche permet de profiter de la beauté du lieu sans mettre en danger la fragilité des falaises et la sécurité des visiteurs.

J'avoue cependant qu'il y avait vraiment beaucoup de monde sur cette portion du sentier, gâchant un peu le charme du site. De plus la météo n'était pas de notre côté. Le ciel s'est voilé et nous n'avons pas pu admirer la couleur turquoise de l'eau qui fait la réputation de cette côte.

Pointe de Pen Hir

Nous reprenons la voiture et poursuivons notre tour de Crozon par la pointe de Pen-Hir. Site emblématique de la presqu’île, elle est un véritable balcon sur l’Atlantique. Ici les falaises granitiques plongent à pic dans la mer déchaînée. Dominée par les célèbres Tas de Pois, ces rochers sculptés par les vagues et le vent, elle offre un spectacle saisissant, particulièrement lorsque les embruns et la lumière jouent sur l’océan. La Pointe de Pen-Hir est également chargée d’histoire. Le Mémorial des marins bretons de la Seconde Guerre mondiale y rend hommage à ceux qui ont disparu en mer. Entre puissance des éléments et beauté sauvage, Pen-Hir illustre parfaitement le caractère unique et indomptable de la côte crozonnaise.

blank
Visiter la pointe de Pen-Hir – Infos pratiques
  • Accès : La pointe de Pen-Hir se rejoint en voiture depuis Crozon ou Camaret-sur-Mer, par la D355 puis la D63. Un parking aménagé est disponible à proximité du site.
  • À pied : Depuis le parking, comptez 5 à 10 minutes de marche pour rejoindre le belvédère principal et profiter des panoramas. Les sentiers sont faciles et bien balisés, mais exposés au vent sur certains passages.
  • Randonnée : Pour les plus aventuriers, la Pointe de Pen-Hir peut s’inclure dans une balade sur le GR34 le long du littoral, offrant des vues spectaculaires sur les Tas de Pois et les falaises, sur plusieurs kilomètres selon l’itinéraire choisi.
  • Conseils : Privilégiez le matin ou la fin d’après-midi pour éviter la foule et bénéficier de la meilleure lumière pour les photos. Emportez vêtements coupe-vent et chaussures confortables, et respectez la signalisation pour la sécurité et la préservation du site.
Les alignements de Lagatjar
blank

Sur la route, nous faisons un bref stop aux alignements de Lagatjar. Ils constituent un fascinant site mégalithique. Ils témoignent ainsi de l’occupation humaine de la région il y a plusieurs milliers d’années. Composés de grandes pierres dressées en lignes régulières, ces menhirs s’étendent sur plusieurs centaines de mètres . Ils nous invitent à imaginer les pratiques rituelles et astronomiques de leurs constructeurs. Moins connus que certains sites du Morbihan, ils conservent néanmoins un charme sauvage, au cœur d’une lande balayée par les vents et surplombant l’océan.

Pointe des Espagnols

Nous terminons par une boucle sur la petite avancée qui conduit à la pointe des Espagnols.

blank

La pointe des Espagnols, située à l’extrémité orientale de la rade de Brest, est un site à la fois stratégique et pittoresque. Dominant la mer, elle offre un panorama spectaculaire sur l’entrée de la rade et les forts environnants, vestiges d’un passé militaire où la côte servait à la défense de Brest contre les invasions. Son nom rappelle les affrontements avec les troupes espagnoles au XVIIᵉ siècle, et le lieu conserve des bunkers et batteries anciennes qui ponctuent le paysage.

blank

C'est sur ce beau panorama que s'achève notre tour de la presqu'île de Crozon. N'hésitez pas à laisser vos avis et vos impressions en commentaire !

blank

Gardons le contact !

Inscrivez-vous pour recevoir les derniers conseils pour explorer la nature mois après mois !

Laissez un commentaire