30 juillet
Nouveau lever de soleil sur les pentes de l’Aragats. A nos pieds, s’étend la vaste plaine menant à la capitale Erevan. Mais ce qui s’impose le plus à nos yeux, ce sont les deux sommets encore enneigés des Monts Ararats, au loin, de l’autre côté de la frontière. Il est tôt et les brumes de chaleur n’ont pas encore enveloppé les deux volcans dont nous discernons nettement les neiges éternelles à plus de 5000m d’altitude.
La journée débute avec une prospection d’une zone rocheuse colonisée par des genévriers. Un Bruant fou chante depuis le sommet d’un bosquet. Plus loin c’est un Accenteur de Radde qui se poste sur un rocher. Une petite série de photos et l’on reprend la balade. A travers la végétation, on descend le coteau pour atteindre le fond d’un petit vallon d’où nous parviennent des chants inconnus. Très rapidement nous identifions les chanteurs car plusieurs familles de Roselins cramoisis ont élu domicile ici. Près d’une quinzaine d’individus fréquentent la zone. Les mâles aux couleurs éclatantes entament leurs chants mélodieux perchés sur les branches des arbustes. Beaucoup plus discrètes, deux Iranies à gorge blanche se faufilent dans les bosquets à notre approche. Coucou gris, nombreuses Fauvettes grisettes, Linottes mélodieuses, Pie-grièches écorcheurs … piaillent de-ci de-là … Ambiance garantie !
Nous reprenons notre progression mais celle-ci est bien vite stoppée par le passage de 4 Vautours moines et 5 Vautours fauves. On ne s’ennuie pas dans ces montagnes !
Nous continuons en direction du sommet, accompagnés par les omniprésentes Pies-grièches écorcheurs, et faisons notre pause pique-nique dans les pierriers avant d’arriver au lac. Familles de Monticoles de roche, Roselins à ailes roses et Pipits spioncelles se partagent le milieu.
Le reste de l’après-midi est consacré à la rando avec l’ascension de l’Aragats. Alouettes haussecols, Pipits spioncelles, Accenteurs alpins, Niverolles alpines et gypaètes barbus sont les principales espèces observées dans ce milieu de montagne. L’altitude se fait nettement sentir, le souffle est court mais les magnifiques paysages nous font vite oublier cette difficulté. Depuis les crêtes, nous surplombons les pentes abruptes de l’Aragats où le Gypaète règne en maître incontesté.
Nous retournons en fin d’après-midi dans les pierriers à roselin. La lumière est bien meilleure qu’à midi ! Après plusieurs tentatives d’approches, ils sont enfin dans la boîte !
Nous redescendons au départ de la randonnée pour la forteresse d’Amberd. Nous mangeons au crépuscule en écoutant le chant d’un engoulevent.
Et pour le plaisir … juste une petite vidéo d’ambiance !