La Martinique est une île française située dans les petites Antilles. D’une superficie de 1128 km2, elle est surnommée l’île aux fleurs. D’origine volcanique, elle est dominée par la Montagne pelée. Voici un petit résumé d’un trip du 24 au 29 avril 2007. Je n’avais pas le matos que j’ai aujourd’hui. Soyez donc indulgents avec ces photos 🙂 J’avais investi pour l’occasion dans un boitier 400D avec un petit télé 75-300mm. J’étais déjà bien contente !
La Trace du Nord
Petite halte à l’anse Céron, anse au sable noir d’origine volcanique puis direction l’Anse Couleuvre, départ du sentier qui permet de rejoindre Grand-Rivière. Le chemin s’élève au-dessus du littoral. De petits sentiers longeant des ruisseaux mènent à des anses sauvages peu fréquentées comme l’Anse des Galets où viennent parfois chasser les tortues de mer. De nombreuses fleurs poussent aux abords de la plage : des ibiscus, des balisiers au milieu des cocotiers et des bananiers sauvages. Les colibris madères sont assez nombreux ainsi que Les sucriers à ventre jaune. En étant discret, vous croiserez aussi ce petit mammifère importé, qui a fait des ravages dans la population d’oiseaux de l’île : la mangouste.
De l’autre côté de cette randonnée, le village de Grand-rivière. Un héron vert se pose sur un palmier. Voici le crépuscule. Les frégates pêchent. Un groupe de pélicans bruns passe non loin de la côte. Un somptueux soleil couchant baigne l’océan de ses ocres sanguines – le temps s’est figé quelques minutes sur cette vision de rêve.
La Trace des Jésuites
Au milieu d’une cathédrale végétale, le petit sentier se fraie un passage entre les balisiers et les fougères géantes. Quelques discrets colibris huppés ou madères viennent butiner dans les fleurs aux couleurs éclatantes. Les anolis sont nombreux et escaladent troncs et tiges. Il ne faut pas plus d’une matinée pour parcourir ce trajet qui vous permettra de découvrir la forêt tropicale.
La Presqu’île de la Caravelle
La presqu’île de la Caravelle possède une réserve naturelle riche et particulièrement intéressante pour la présence de deux oiseaux assez rares : le moqueur à gorge blanche, présent uniquement dans cette partie de l’île, et l’oriole de la Martinique ou carouge, espèce endémique.
Le chemin passe au travers de la mangrove où baladent les crabes. En bordure de la mangrove, les mangoustes en chasse sont nombreuses. Un colibri huppé vient se poser sur une branche alors que nous observions un anoli qui ici n’est pas vert mais gris. Dans les vasières nous n’avons pas vu beaucoup de limicoles. Seulement un chevalier grivelé qui a traversé le ponton. Nous croisons un autre oiseau : une paruline des mangroves appelée ici fauvette didine. C’est un joli passereau au corps jaune et à la tête rouge. Le soleil commence à se coucher et nous sommes presque de retour. De nombreux bernards l’hermite terrestres (coenobita) marchent sur les feuilles mortes dans le sous-bois. Nous arrivons aux abords du château Dubuc. Enfin ! Nous entendons les moqueurs et les voyons sautiller de branche en branche. Mais ils ne sont pas seuls ! Deux orioles viennent se percher tout prêt. Nous avons encore le temps de les observer quelques instants avant que la pénombre ne soit trop grande.
Les jardins de Balata
Créé en 1982 par son propriétaire Jean-Philippe Thoze, ce magnifique jardin a été ouvert au public en 1986. Le domaine regroupe une belle collection de plantes tropicales comme les hibiscus, les balisiers, les anthuriums ou encore les réputées roses de porcelaine.
Les colibris madères, reconnaissables à leur gorge rouge, viennent se nourrir dans les balisiers. Ils sont ici très nombreux. Deux mangeoires sont installées à leur intention à l’entrée du jardin, aussi est-il assez aisé de les observer ici. Mais ils ne sont pas les seuls à profiter de l’aubaine : les sucriers à ventre-jaune ou l’oriole de la Martinique sont également présents.
La Savane des Pétrifications
RDV à la très réputée plage des Salines d’où commence le sentier appelé la Trace des Caps à travers la Savane Pétrifiée. Nous traversons tout d’abord une forêt de mancenilliers, arbres toxiques dont les troncs sont marqués de rouge pour avertir les promeneurs. Nous dépassons le rocher dit la table du diable et arrivons dans la savane. Des blocs rocheux surgissent de la mer. Sur l’un d’eux, nous pouvons observer une colonie de noddi brun. Le vent est assez fort et les vagues viennent se fracasser contre les hautes falaises. Quel contraste avec les douces anses de la trace du nord !