Vendredi 19 octobre.
La nuit a été agitée : nous ne sommes pas seuls dans la case et il faut apprendre à partager avec les nombreux voisins : moustiques, geckos, crabes … qui volent, grattent et crient. Dans ces conditions, on ne peut que se lever tôt, c’est l’avantage !
Les possibilités d’activités n’étant pas très grandes, on se laisse vite gagner par la tranquillité des lieux et la flânerie. Tel le marcheur solitaire, je me livre à diverses rêveries en marchant le long de la plage éclairée par le soleil levant.
Quelques oiseaux s’activent et je prends le temps de faire quelques images d’un zostérops à dos gris.
Cette fois-ci je pousse jusqu’à l’îlot qu’il est possible de gagner à pieds à marée basse à la pointe du village. La fine bande de sable le reliant à la terre ferme sert de reposoir à un groupe de sterne huppée.
Les cris des loriquets à tête bleue s’élèvent de la dense végétation. Pas facile de repérer les oiseaux au vert mimétique.
A nouveau, un martin-chasseur à collier blanc se détache au sommet d’un arbre mort. Décidément, cette espèce est vraiment omniprésente !
Je reviens sur mes pas, et traverse le village qui s’éveille. Tandis que les hommes partent en mer, les femmes se livrent aux tâches ménagères.
Une piste se faufile au milieu des cases et de la brousse. Mais la chaleur se fait trop pressante.
Retour au gîte ! Ne parvenant pas à rester en place, nous trouvons un chauffeur pour nous conduire à un trou bleu tout proche. Aucune indication ne permet de signaliser le site. Seul un petit sentier s’enfonçant dans la brousse trahit le secret. Nous traversons un bois dense où retentit le chant sonore des siffleurs mélanésiens appelés également siffleur du Vanuatu (Vanuatu Whistler, Pachycephala chlorura). On retrouve également cette espèce sur les Loyauté. En revanche, elle est différente de celle que l’on observe sur la Grande Terre de la Calédonie (New Caledonian Whistler, Pachycephala caledonica).
Le sentier conduit jusqu’à la résurgence à l’eau d’un bleu presque irréel. Petit bain bien agréable dans ce lieu hors du monde.
Nous revenons à Port Olry pour le repas et attendons la fin de journée pour faire une balade sur les hauteurs au milieu d’une végétation luxuriante mais rongée par les cocoteraies. Tandis que nous savourons les fruits cueillis au fur et à mesure de la balade, mangues et corossol, nous admirons la vue sur le lagon.
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1 Comment
Pierre Alberti
Merci Sophie de ce “reportage” délicieux en tout point. Il manque un peu ton visage. Et ton sourire ;o)