La sécheresse s’est abattue sur la Provence en cette fin d’été. La végétation desséchée et jaunie par le manque d’eau crée une ambiance désertique. En traversant la plaine de Crau, ce sont des images d’Afrique qui se raniment dans notre esprit. Nous voilà transportés dans les vastes étendues d’Etosha. Mais ici ni zèbre, ni grand fauve. La vie reste cachée à l’ombre des tas de pierres ou des murs des bergeries qui accueilleront bientôt les brebis de retour d’estive. Seuls quelques derniers Faucons crécerellettes s’activent. Mais, alors que le soleil décline, les oiseaux semblent s’éveiller de leur torpeur. Deux Alouettes calandrelles fouillent au milieu des galets à la recherche d’un quelconque insecte. Un petit cri plaintif attire notre attention : ils sont là, confiants dans leur camouflage, les Pluviers guignards.
Comme chaque année, à la fin du mois d’août, ils sont quelques uns à stationner dans la réserve nationale de Crau avant de reprendre leur migration. Nichant dans les vastes étendues de la toundra, ce limicole hiverne dans les zones désertiques du Maroc à l’Iran. Nous en repérant tout d’abord 4 qui, par chance, viennent dans notre direction.
Ils finissent par passer à contre-jour, occasion de faire une image un peu différente alors qu’un individu s’étire.
Alors que le soleil frôle l’horizon, d’autres individus rejoignent le premier groupe. Ils sont à présent 9, illuminés dans les derniers rayons de la journée.