Comme presque chaque année, nous profitons du week-end prolongé de Pâques pour nous rendre aux Aiguamolls, réserve naturelle catalane propice à l’observation des oiseaux migrateurs.
Samedi 26 mars. Il est encore tôt en saison et, au petit matin, le froid encore vif. L’hiver a été assez sec et les prairies accueillant d’habitude de nombreux limicoles sont moins attractives. Tandis que le soleil se lève et réchauffe l’atmosphère, les oiseaux s’activent. Ici un Rouge-gorge, là une Fauvette à tête noire.
Les migrateurs sont assez peu nombreux, néanmoins, leurs cris nous permettent de les repérer. Dans les arbres, le chant des Pouillots fitis se mêle à ceux des Pouillots véloces.
Dans les roseaux qui bordent les canaux, c’est un chant bien plus râpeux qui se fait entendre, il s’agit du Phragmite des joncs.
Nous scrutons les moindres recoins de buissons et la bordure des roseaux à la recherche des petits rallidés. Nos efforts sont couronnés de succès : nous finissons par tomber sur une discrète Marouette ponctuée. 2 Hérons pourprés décollent, nos premiers pour 2016. Au loin, les Cigognes blanches se sont rassemblées, elles sont au moins une centaine !
Il est déjà près de 10h. Il fait bon et le soleil au beau fixe. Une petite balade jusqu’à observatoire nous permet de rajouter quelques espèces à notre liste. Des Moineaux soulcies sont perchés sur les lignes électriques. Un couple de Faucon crécerellette crie au-dessus des prairies avant de rejoindre leur nichoir installé au sommet d’un pylône. Un groupe de Spatules blanches survole le site pour prendre la direction du nord.
Peu d’oiseaux d’eau : quelques échasses se baladent au milieu de l’étang en compagnie de Chevaliers cul blanc, Sarcelles d’été et d’hiver et Canards souchets. Mais la lumière est dure, l’objectif restera donc dans son sac. Nous revenons vers midi à la voiture. La température est propice aux reptiles qui se font dorer au soleil.
Alors, que je tentais de nouvelles photos sur un Lézard catalan, un Lézard ocellé le chassa pour prendre sa place !
Nous passons la fin de l’après-midi sur El Mata.
Il y a un peu plus de vie ici et les limicoles en halte migratoire sont nombreux, en particulier les Petits gravelots (70) et les Bécassines des marais (70).
Un groupe de Barge à queue noire survole plusieurs fois le site avant de trouver un emplacement correct pour se poser.
Les Echasses blanches, les Chevaliers gambettes et sylvains parcourent la prairie humide à la recherche de nourriture.
Les passereaux ne sont pas en reste. Les groupes de Bergeronnettes printanières, Pipits farlouses et spioncelles qui commencent à revêtir leur plumage nuptial, virevoltent en tous sens.
La journée touche à présent à sa fin et l’activité connaît un nouveau regain. Les groupes d’oiseaux décollent à la moindre alerte pour se reposer quelques mètres plus loin. Les Bécasseaux minutes et variables se sont rassemblés au milieu de la zone.
Les groupes d’Ibis falcinelles arrivent en vol pour rejoindre leur dortoir. Nous en dénombrons près d’une quarantaine. Certains sont bagués et originaires du Scamandre en Camargue gardoise.
Les rainettes se mettent à chanter, la lumière décline. Dans les roselières, nous parvenons à repérer deux nouvelles Marouettes ponctuées, une très discrète Bécassine sourde ainsi qu’une Gorgebleue. L’obscurité augmente, l’observation se fait difficile. Il est temps de ranger les jumelles !