Après un samedi particulièrement orageux, nous profitons de l’accalmie pour nous rendre en Camargue, dans l’espoir que les conditions de la veille aient favorisé la tombée des migrateurs. Nous commençons donc par les buissons en bord de mer. Quelques passereaux s’abritent dans les tamaris. Les rougegorges sont nombreux, poussant leurs petits cris fins typiques des ambiances automnales. Nous contactons également quelques Fauvettes à tête noire, 1 Gobemouche gris, 1 Gobemouche noir et 1 Roitelet triple-bandeau. Un cri plus atypique attire notre attention : il s’agit d’un mâle de gorgebleue. Il reste au milieu des branches avant de se percher à découvert au sommet d’un buisson. 2 Fauvettes passerinnettes retardataires font le plein d’insectes avant de continuer leur progression vers le sud. Il faut dire que les moustiques sont particulièrement nombreux pour la plus grande joie des piafs seulement … nous on s’en serait bien passé !
Nous passons ainsi une bonne partie de la matinée à farfouiller et ne parviendrons pas à trouver un seul pouillot à grands sourcils, PGS pour les intimes, malgré l’importante tombée !
Sur les baisses, peu de limis, seulement quelques grands gravelots et ce Tournepierre à collier qui posera pour l’occasion.
En revanche, nous passons un long moment à observer le manège des Goélands railleurs prenant leur bain. Ils sont environ 200, s’éclaboussant, s’ébrouant et décollant tour à tour. Les adultes arborent un magnifique plumage rose saumon alors que les jeunes se démarquent par leur ailes brunes. Malheureusement le ciel est encore gris … si seulement nous avions pu avoir un rayon de soleil !!
Le reste de l’après-midi est assez calme. Pas d’observation marquante, un hobereau en vol au Grenouillet, pas d’activité au Mas d’Agon où il faut pratiquement se mettre sur le toit de la voiture pour espérer apercevoir le marais. Sur le Vaccarès, 2 Sternes caspiennes longent la côte plongeant de temps à autre.
Elles ne sont pas les seules à profiter des ressources du site : 2 jeunes balbuzards sillonnent également la zone. Ils font le plein d’énergie avant de poursuivre vers le sud. Peut-être passeront-ils Noël sur la langue de Barbarie … On les envie !
Il faudra attendre la fin de la journée pour sortir à nouveau l’objectif : pas pour un oiseau mais pour deux écureuils roux mangeant les feuilles dans une haie de peupliers au bord de la route. Pas facile de les figer sur une image ! lls passent leur temps à sauter de branche en branche et le plus souvent, en partie camouflés dans la végétation.