Mercredi 7 août
Dès le lever du jour, nous scrutons à la longue-vue les crêtes à la recherche des mâles de chèvres, qui, en cette saison, restent en altitude. Les Sittelles de rochers commencent à pousser leurs cris dans les blocs rocheux derrière nous. Nous trouvons tout d’abord un groupe de 25 Chèvres égagres, à nouveau des femelles et leurs jeunes, puis un 2nd groupe d’une quinzaine d’individus. Enfin, sur les cimes, se dessinent la silhouette d’un beau mâle aux longues cornes et à la barbichette bien visible. Le groupe de mâle est constitué de 17 individus et est bientôt rejoint par quelques femelles. Après quelques minutes d’observation, le petit groupe finit par passer définitivement de l’autre côté de la cime.
La matinée avance et les oiseaux commencent à s’activer. Un Épervier à pieds courts file au-dessus de nos têtes. Dans les prairies ceinturées de rochers 2 familles de Traquet oreillard s’alimentent ainsi que de nombreuses Fauvettes grisettes, babillardes, Bruants mélanocéphales, 1 Hypolaïs pâle et Monticoles bleus. Plus loin dans les roches, les bruyantes Perdrix choukars descendent vers le fond de la gorge.
Midi approche et nous poussons jusqu’au village de Yeghegis où sont enterrés des membres de la famille Orbelian. Nous continuons la route et faisons halte près de la rivière à la sortie du village. Un adulte de Gypaète et son jeune tournoient au-dessus des cimes.
Une famille nous invite à partager le repas d’anniversaire des 10 ans de la petite Rosana. Accueil chaleureux, photos, danses locales et chants témoignent du sens de l’hospitalité des Arméniens. Nous passons avec eux une partie de l’après-midi et, après avoir embrassé toute la famille comme si nous les connaissions depuis des années, nous reprenons la route.
Traversée des gorges de Vaïk où peuvent également être observées les chèvres mais surtout réputées pour l’eau minérale de Jermuk puis le grand plateau de Siounik où planent Aigles pomarins et Buses féroces.
Nous descendons sur la petite ville de Goris, sous un ciel chargé de nuages, la petite Cappadoce arménienne. Un couple de Vautour percnoptère, perché sur les cheminées de fée, veille sur leurs deux jeunes près de l’envol postés au bord d’une ouverture des maisons troglodytes. Pas de lumière pour les photos. Après un petit repas dans un resto de la ville, nous décidons de dormir sur les hauteurs, en espérant que le soleil soit au RDV le lendemain pour une séance photo.