Dimanche 24 septembre. Un vent de sud s’est levé dans la nuit et la mer s’est formée. Rien à voir avec les conditions de la veille ! Nous prenons malgré tout la mer, avec l’équipe de Découverte du vivant, les conditions d’observation restant acceptables. Mais la météo n’avait pas prévu cette épaisse brume ! Les ambiances sont dignes de la Norvège et de l’Ecosse. Nous sommes régulièrement trempés par les vagues et les embruns tandis que les puffins s’éclatent autour du bateau, glissant sans le moindre effort ! Pas facile de repérer un souffle dans ces conditions ! et pourtant … un premier, vite dissipé par le vent, est repéré. Nous prenons sa direction, scrutant autour de nous. Malheureusement, il réapparaîtra derrière nous. Nous préférons continuer notre route plutôt que de faire demi-tour et naviguer face aux vagues. Alors que les fois précédentes les dauphins étaient fuyants, les conditions semblent les désinhiber. C’est jour de fête ! Un groupe arrive en sautant au bateau. Ils jouent un instant dans les vagues autour de nous pour disparaître à nouveau dans les flots sombres. Ouf, un deuxième souffle est repéré, et cette fois-ci l’animal est paisible, se reposant et restant un moment en surface sans se déplacer énormément entre les sondes. C’est vraiment une chance pour nous de pouvoir l’observer si bien dans ces conditions ! Car, le rorqual commun a beau être le deuxième plus grand animal au monde, il sait également se faire très discret ! Pas toujours facile à repérer !
Vendredi 14 juillet
Pour cette dernière journée dans la vallée de Biebrza nous avons droit à un beau soleil qui nous permettra d’explorer le secteur au nord du parc, la plus grande partie de la réserve : la forêt et les marais de Grzedy en face de Czerwone Bagno, le marais rouge, classé en réserve intégrale. C’est ici que nichent aigles pomarins et criards que l’on peut observer avec un peu de chance depuis Grzedy. Cette zone est particulièrement riche, aussi bien du point de vue ornithologique que pour les mammifères : élans, loups et lynx fréquentent ces bois. Il faut se garer au petit village de Gzedy où se trouvent un hôtel, et une zone de camping. La piste qui s’enfonce dans la forêt n’est ouverte qu’à la circulation des véhicules autorisés. Nous l’avons suivie à pieds …. Mais je vous conseille vivement de louer un vélo !! la route est longue et les moustiques nombreux ! Munissez-vous d’anti-moustiques ! Les chaussures de marche enfilées, c’est parti pour 20 km aller/retour.
Après plusieurs jours de vent et des sorties annulées, enfin, les conditions deviennent favorables. L’été est à présent terminé, et cela se fait bien sentir côté température ! Nous voilà donc, à nouveau, à bord de la Croix du sud avec l’équipe de Découverte du vivant. Direction le sud ! les conditions s’annoncent très bonnes, la mer est calme, tout est parfait ! Comme souvent à cette période, nous croisons de nombreuses chasses de thons survolées par les goélands et les puffins. Tout ce petit monde assure l’animation tandis que nous cherchons souffles et ailerons.
Jeudi 13 juillet. Après avoir fait un petit tour matinal sous la pluie sur la piste entre Dolistowo et Jasionowo, le soleil finit par refaire de timides apparitions. L’après-midi nous prenons la direction de la partie ouest de la Biebrza. Petit arrêt à Brzostowo, village réputé pour ses vaches qui traversent la rivière à la nage.
Voici des conseils pour observer le phragmite aquatique à Biebrza
Le passereau le plus rare d’Europe
Le Phragmite aquatique (Acrocephalus paludicola), migrateur trans-saharien, est le passereau le plus menacé d’extinction en Europe continentale et est classé comme « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN. Il niche dans l’Est de l’Europe. La principale population se situe en Europe centrale et compte environ 12000 mâles chanteurs. D’autres noyaux de population se rencontrent en Hongrie, en Poméranie et en Sibérie occidentale. Les oiseaux qui nichent dans l’est de la Pologne appartiennent donc au principal noyau de population.
Un recensement effectué en 2007 estimait la population polonaise à environ 2600 mâles chanteurs répartis sur 3 sites principaux. Avec 2000 mâles chanteurs, la vallée de la Biebrza constitue le plus important site de reproduction pour le pays et même pour l’Union européenne et le deuxième au monde (1). Elle accueille ainsi 90% de la population du pays et 16% de la population globale.
Une espèce exigeante
Contrairement au Phragmite des joncs, le Phragmite aquatique est particulièrement exigeant. Il affectionne les prairies humides à petites hélophites faiblement inondées avec une végétation entre 50 cm et 1m, et ce durant la totalité de son cycle écologique. Il évite donc les zones où l’eau est trop profonde avec une végétation trop haute. Ce caractère spécialisé permet de comprendre sa nette régression sur son aire de répartition : la modification de son habitat, notamment liée à la modification des pratiques agricoles et au drainage des tourbières, est la menace essentielle qui pèse sur cette espèce.
Dans la vallée de la Biebrza, les roseaux étaient autrefois récoltés à la faux ce qui permettait d’éviter la fermeture des milieux. Cette pratiques est désormais abandonnée. En 1994, un grand incendie a également entrainé une forte minéralisation du sol. Même ici, l’espèce avait commencé à régresser. Heureusement, la création du parc national et la mise en place de mesures de gestion adaptées à cette espèces ont permis d’obtenir des résultats très positifs.
Une journée à la recherche du phragmite
Voici donc le compte-rendu d’une journée consacrée à l’observation de cette espèce emblématique.
Voici des conseils pour observer le phragmite aquatique à Biebrza
Le passereau le plus rare d’Europe
Le Phragmite aquatique (Acrocephalus paludicola), migrateur trans-saharien, est le passereau le plus menacé d’extinction en Europe continentale et est classé comme « vulnérable » sur la liste rouge de l’UICN. Il niche dans l’Est de l’Europe. La principale population se situe en Europe centrale et compte environ 12000 mâles chanteurs. D’autres noyaux de population se rencontrent en Hongrie, en Poméranie et en Sibérie occidentale. Les oiseaux qui nichent dans l’est de la Pologne appartiennent donc au principal noyau de population.
Un recensement effectué en 2007 estimait la population polonaise à environ 2600 mâles chanteurs répartis sur 3 sites principaux. Avec 2000 mâles chanteurs, la vallée de la Biebrza constitue le plus important site de reproduction pour le pays et même pour l’Union européenne et le deuxième au monde (1). Elle accueille ainsi 90% de la population du pays et 16% de la population globale.
Une espèce exigeante
Contrairement au Phragmite des joncs, le Phragmite aquatique est particulièrement exigeant. Il affectionne les prairies humides à petites hélophites faiblement inondées avec une végétation entre 50 cm et 1m, et ce durant la totalité de son cycle écologique. Il évite donc les zones où l’eau est trop profonde avec une végétation trop haute. Ce caractère spécialisé permet de comprendre sa nette régression sur son aire de répartition : la modification de son habitat, notamment liée à la modification des pratiques agricoles et au drainage des tourbières, est la menace essentielle qui pèse sur cette espèce.
Dans la vallée de la Biebrza, les roseaux étaient autrefois récoltés à la faux ce qui permettait d’éviter la fermeture des milieux. Cette pratiques est désormais abandonnée. En 1994, un grand incendie a également entrainé une forte minéralisation du sol. Même ici, l’espèce avait commencé à régresser. Heureusement, la création du parc national et la mise en place de mesures de gestion adaptées à cette espèces ont permis d’obtenir des résultats très positifs.
Une journée à la recherche du phragmite
Voici donc le compte-rendu d’une journée consacrée à l’observation de cette espèce emblématique.