Dimanche 16 septembre
C’est reparti pour une journée en mer. Nous partons au petit matin et traversons le lagon aux eaux calmes mais assez troubles. Un dugong accompagné de son jeune vient respirer en surface avant de sonder. Observation furtive mais connaissant la rareté de l’animal, cela fait toujours plaisir. Ce n’est que la deuxième fois depuis mon arrivée ici que j’arrive à l’observer. Cela commence plutôt bien ! Après un premier test de plongée sur un rocher détaché, nous quittons le lagon pour gagner le tombant extérieur. Les conditions sont en effet bonnes malgré un reste de houle, et l’eau à l’intérieur manque de clarté. C’est la première fois que je vais plonger ici, à l’extérieur, je trépigne d’impatience ! A peine à l’eau, le grand bleu tient ses promesses : un groupe de perroquet à bosse nage paisiblement le long du tombant. Ici le snorkeling est un peu un safari et tout est démesuré. Le récif a ses éléphants et ses fauves et nous pousse à reconsidérer notre place. Ici, nous ne sommes pas les maîtres et le sentiment oscille en permanence de l’admiration à l’angoisse. Le Pacifique relève du sublime. Alors que j’ai la tête sous l’eau, regardant passer ces mastodontes des mers, je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase de Kant “La nuit est sublime, le jour est beau”. Le grand bleu est le royaume d’une nuit infinie. J’ai bien conscience qu’à tout instant, un requin des grands fonds peut faire son apparition. Nous aurons d’ailleurs droit au passage rapide d’un requin à pointe blanche de récif (Carcharhinus albimarginatus), impressionnant. Sur le tombant extérieur, les requins gris (Carcharhinus amblyrhynchos) sont communs, ils nous suivent, toujours à distance respectable. Mieux vaut cependant garder un œil sur eux.

Derrière la barrière s’étend un platier aux couleurs multiples où évoluent de nombreux poissons ballotés par le mouvement violent des vagues se brisant sur le récif.

Récif extérieur
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Récif extérieur
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Récif extérieur
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Récif extérieur
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Récif extérieur

La virée se terminera avec l’observation d’un thazard, venu à ma rencontre, la gopro l’effraie probablement moins que les fusils de chasse 😉

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