A cheval entre les communes du Pradet et de La Garde, le plan de La Garde s’étend sur une vaste plaine humide. Cette zone accueille de nombreuses espèces remarquables, aussi bien faunistiques que floristiques. A proximité de zones urbaines et industrielles, le public méconnaît cet espace naturel pourtant si riche. Le plan de La Garde marque également la limite au sud de la dépression permienne séparant la Provence calcaire du massif cristallin des Maures. Sa topographie en cuvette et la nature argileuse de son sol expliquent aussi le caractère inondable de la zone alimentée par trois ruisseaux : l’Eygoutier, le Réganas et le Lambert.
Espèces emblématiques
- Diane
- Butor étoilé
- Marouette poussin
- Lusciniole à moustaches
- Chevêche d’Athéna
- Martin-pêcheur d’Europe
- Tulipe d’Agen
- Jacinthe de Rome
- Jacinthe à trois feuilles
- Grand mélinet
Localisation
Les conditions édaphiques ainsi que les activités agro-pastorales ont permis le développement d’un cortège floristique remarquable réparti en 5 grands ensembles :
- La végétation aquatique
- Les prairies humides
- Talus et bords de ruisseaux
- Friches post-culturales
- Agro-écosystèmes traditionnels
Une flore à préserver
Parmi les plantes remarquables, nous pouvons rencontrer le Grand Mélinet (Cerinthe major). Cette plante fleurit entre mars et juin dans les prairies humides et est considérées comme assez rare dans le département du Var.
5 autres espèces se démarquent également par leur rareté et ont, en partie, justifié le classement en ZNIEFF de la zone :
La Jacinthe à trois feuilles (Bellevalia trifoliata). Cette espèce est en régression sur le plan et seulement 2 à 5 stations sont connues dans le département. Le plan constitue la principale zone de présence pour cette espèce. Elle fleurit au mois de mars et affectionne les prairies humides ainsi que les vignes. Cependant, sa multiplication végétative peu efficace, le drainage de la zone humide, la déprise agricole et la colonisation des biotopes favorables par des espèces expansionnistes comme les phragmites sont les principales causes de son statut précaire.
La Jacinthe de Rome (Bellevalia romana) se porte cependant mieux sur le plan que l’espèce précédente. La jacinthe romaine se multiplie en effet par graines et son taux de germination est correcte. Elle fleurit également au mois de mars sur les plaines humides. Aussi, la fermeture du milieu liée à la déprise agricole est-elle une menace également pour cette espèce.
La Tulipe d’Agen (Tulipa agenensis) : cette plante originaire d’Iran, naturalisée, a été et reste cultivée. Elle fleurit aussi entre mars et avril. Considérée comme peu commune dans le département, elle est néanmoins menacée par la déprise agricole et l’abandon des techniques traditionnelles.
De nombreux insectes
Le Plan de La Garde accueille également une entomofaune d’une grande richesse. En effet, au moins 180 espèces de coléoptères ont été recensés, dont certains très rares ou en voie de disparition comme le Trechus rufulus ou encore l’Apotomus rufus.
Il est également possible d’y observer la diane, joli papillon inféodé aux zones humides et lié à l’aristoloche, sa plante hôte.
Quelques amphibiens remarquables sont également présents sur le plan : le Pélodyte ponctué et la Rainette méridionale.
Les oiseaux
Le plan accueille une riche avifaune aussi bien en migration, en nidification ou en hivernage. 134 espèces d’oiseaux y ont ainsi déjà été contactées, parmi elles 47 sont notés comme nicheurs possibles.
En hiver
En hiver, de nombreux limicoles et ardeidés fréquentent le site où ils trouvent les ressources trophiques nécessaires à leur survie durant cette période rude : Hérons cendrés, Aigrettes garzettes, Hérons garde-bœufs et même Cigognes blanches parcourent les prairies inondées à la recherche de nourriture. Dans les arbres, les passereaux s’activent : Roitelet huppé, mésanges, verdiers, Pouillots véloces … Le long des canaux, une flèche bleue file à toute allure avant de se poser dans la végétation en bordure : il s’agit du Martin pêcheur d’Europe. Les groupes de Pipits farlouses auxquels se joignent quelques alouettes des champs sont classiques en cette saison.
Au printemps
Au printemps, de nombreux oiseaux migrateurs profitent du site lors de leur halte migratoire. Une Pie-grièche à tête-rousse, perchée au sommet d’un bosquet, guette ses proies. Au bord des nombreux petits canaux qui sillonnent la plaine, un Héron pourpré se livre à une partie de pêche à la grenouille ou à l’écrevisse. Autres prédateurs, les rapaces qui sont ici nombreux : Circaètes, Buses variables, Eperviers d’Europe, Faucons crécerelles … Fait assez exceptionnel, un petit groupe de 2 à 6 Faucons crécerellettes ont stationné sur le Plan en mars 2013. Cette espèce est en effet rarement observée dans le département du Var. Suite à une vague de froid, ces individus originaires de la Plaine de Crau (13) ont trouvé refuge ici.
Au mois de mars, si vous poussez la balade jusqu’au crépuscule, vous pourrez entendre le cri d’une Chevêche d’Athéna, postée sur l’un des cabanons abandonnés ou un vieil amandier.
Le nouveau plan de La Garde
En 2017 de vastes travaux ont été entrepris sur le Plan pour aménager un parc nature qui ont abouti à la création de bassins et de sentiers. Un nouveau visage pour le plan et une mise en valeur auprès du grand public. Les années à venir nous permettront de voir si ces transformations seront également profitables à la biodiversité. Les nouvelles roselières accueillent l’hivernage du butor étoilé et au printemps les marouettes en halte migratoire.
Mes balades au plan
Le capucin bec-de-plomb est un oiseau exotique originaire du sous-continent indien. Echappé de captivité, une petite population s’est tout d’abord installée dans les Alpes-Maritimes dans les anées 80. Elle est aujourd’hui aussi présente dans le Var. Il s’agit de la seule population férale de cette espèce en Europe. Un groupe de capucins bec-de-plomb au plan de La Garde Cette fin…
Voici quelques images prises lors de balades automnales au plan de la Garde. Cette zone humide située entre La Garde et le Pradet est un véritable refuge pour l’avifaune aussi bien en période de nidification qu’en halte migratoire. Le mois d’octobre est une période intéressante pour l’observation des oiseaux migrateurs. A la faveur d’une éclaircie Ces vacances d’octobre sont plutôt…
L’été a touché à sa fin et la plupart des oiseaux nicheurs ont déserté le parc nature de La Garde. Dès le mois d’août, le plan de La Garde voit le début de la migration post-nuptiale. Plusieurs oiseaux de passage peuvent être observés ici et les hivernants commencent à s’installer. Certes, moins d’effervescence qu’au printemps mais l’arrière-saison ne va pas…
3 Commentaires
Segret Martine
Bonjour,
En promenade cet après-midi sur le site, j’ai aperçu au centre de la grande mare un petit groupe de grands oiseaux à bec et ventre blancs. Pensez-vous qu’il pourrait s’agir de plongeons à bec blancs?
Merci à vous et bravo pour ce beau site nature
M Segret
Sophie
Bonjour et merci pour votre passage sur mon site ! le plongeon à bec blanc est une espèce nordique très rare en France. Il pourrait en revanche s’agir d’un groupe de canards ?
Bertram E B BREE
Le plongeon a bec blanc arrive en France chaque hiver d`habitude au nord de la France comme au large de la Bretagne et d`habitude des oiseaux sont des juveniles mais souvent des plongeons comme l`espece obseerve chaque hiver en France d`habitude en on ou deux oixeaux en toute la France arriive chaque hiver y compris a l`interieure mais d`habitude il s`agit des plongeons imbrins et des individus ont hiverne cet hiver en Provence. Regarder https://www.faune-france.org B Bree de la LPO.