Lundi 24 septembre

Aujourd’hui c’est férié, c’est le jour de la Calédonie et nous avons de la chance, le vent qui sévissait ces jours derniers est tombé. Les conditions sont optimales pour partir découvrir l’îlot Amédée. Plusieurs prestataires y proposent des excursions, le plus connu étant le Mary D qui propose repas et activités sur la journée.

[wc_fa icon=”link” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Mary D

Mais cette ambiance est un peu trop touristique à mon goût. J’ai donc préféré réserver un taxi boat avec Dalocean Charte. Le départ s’effectue à 9h sur la plage du Méridien et le retour sur Nouméa vers 16h. La traversée dure environ 45 mn. Avec cette formule, pensez à apporter votre pique-nique et boissons. L’équipe s’est montrée ponctuelle et accueillante et nous a donné tous les conseils nécessaires pour profiter au mieux de la journée. Réservations obligatoires !

[wc_fa icon=”link” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Dalocean

Nous arrivons vers 10h sur l’île sous un beau soleil. Alors que la marée commence à descendre, les tricots rayés se rassemblent sur terre, cherchant des endroits où se mettre à l’abri comme des creux de rochers ou sous les souche. Ils sont particulièrement nombreux ici, faites donc attention à où vous posez les pieds !

Tricot rayé, Ilot Amédée
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Tricot rayé, Ilot Amédée
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Tricot rayé sur l’îlot Amédée

Il ne faut pas plus de 5 mn pour faire le tour. Je longe la partie classée en réserve abritant une colonie de sterne néréis, espérant apercevoir quelques retardataires. La saison de reproduction s’étend en effet de juin à septembre. Mais ces petites sternes semblent avoir déjà déserté la zone.

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Colonie de sterne néreis

En revanche, au bout de la digue, un petit reposoir de laro-limocoles s’est formé : essentiellement des chevaliers solitaires, 2 sternes diamant, 2 sternes huppées et 1 tournepierre à collier, c’est vrai que la migration postnuptiale est déjà bien entamée dans le Paléarctique !

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Sternes huppées, sternes diamant et chevaliers solitaires, Ilot Amédée

Du haut de ses 56m, le phare domine le lagon et marque l’entrée de la passe de Boulari depuis 1865. Il est possible d’y monter, mais seulement les jours de passage du Mary D. Aujourd’hui nous aurons la tranquillité, mais pour monter au phare il faudra revenir.

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Phare Amédée
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Plage sur l’îlot Amédée
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Phare Amédée

En finissant le tour, je tombe sur une autre espèce de serpent marin, bien plus rare à observer sur la terre ferme que le tricot rayé : l’Acalypte péron, Horned sea snake (Acalyptophis peronii). Il est vrai qu’ici tout le monde connaît le tricot rayé, mais il y a environ une dizaine d’espèces (le chiffre varie entre 10 et 15 selon les classifications) de serpents marins observables dans les eaux calédoniennes.

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Acalypte péron, Horned sea snake, Ilot Amédée

Ce serpent à la tête de dragon peut mesurer jusqu’à 1m10. Il est facilement reconnaissable à ses épines dressées sur la tête et à ses tubercules sur les écailles dorsales. Son venin est très toxique mais est injecté en petite quantité. Il est vraiment exceptionnel de l’observer sur la terre ferme, j’en profite donc pour faire une série de clichés.

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Acalypte péron, Horned sea snake, Ilot Amédée
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Acalypte péron, Horned sea snake, Ilot Amédée
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Acalypte péron, Horned sea snake, Ilot Amédée
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Plage sur l’îlot Amédée

Il ne reste plus qu’à enfiler le matos de PMT et c’est parti pour un petit bain. La marée est à présent basse, le coef fort et l’eau assez trouble, ce qui n’empêche pas d’observer les nombreuses tortues vertes, escortées de leurs rémoras, s’alimentant dans l’herbier de cette zone protégée.

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Tortue verte, Ilot Amédée
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Tortue verte, Ilot Amédée

En longeant le récif je tombe nez à nez avec une énorme carangue puis un petit pointe blanche.

Voici l’acanthaster planci, appelée également l’étoile de mer épineuse. Cette espèce invasive et carnassière représente un véritable danger pour le récif qu’elle détruit. Elle peut mesurer jusqu’à 70 cm de diamètre et peser 3kg ! En 2015 avait été lancé un programme de surveillance de cette espèce en Nouvelle-Calédonue, au Vanuatu et à Fidji : OREANET “Oceania Regional Acanthaster Network”. Basé sur les sciences participatives, ce projet devait permettre de déterminer les espaces prioritaires pour des campagnes de lutte et de définir des méthodes de gestion.

Ce programme, piloté par l’IRD est toujours d’actualité et chacun peut communiquer ses observations.

[wc_fa icon=”link” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] OREANET

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Acanthaster planci, Ilot Amédée

Un milieu fragile et à préserver dont chacun est responsable, ouvrez l’oeil !

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Snrokeling, Ilot Amédée

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