Voici quelques images prises lors de balades automnales au plan de la Garde. Cette zone humide située entre La Garde et le Pradet est un véritable refuge pour l’avifaune aussi bien en période de nidification qu’en halte migratoire. Le mois d’octobre est une période intéressante pour l’observation des oiseaux migrateurs.

A la faveur d’une éclaircie

Ces vacances d’octobre sont plutôt sombres. Les journées nuageuses se succèdent. Je profite alors de la moindre éclaircie pour balader au plan de La Garde. Si ce n’est le ciel, gris, pas facile de trouver des ambiances dignes de l’automne dans notre région. Mais sous les quelques rayons de soleil, les couleurs chaudes de la roselière se révèlent et réhaussent l’ambiance

héron cendré au plan de La Garde

Sur l’îlot au milieu du grand étang, un héron cendré fait sécher son plumage des mêmes couleurs du ciel.

Héron cendré
Une migration discrète

Mais la migration se fait plutôt discrète. Elle semble avoir été assez diffuse cette année. Quelques pouillots véloces se faufilent au milieu des buissons tandis que les groupes de rémiz pendulines volent d’une zone à l’autre avant de s’évanouir au milieu des roseaux. On ne les repère alors plus qu’à leurs petits cris caractéristiques.

Pouillot véloce

Des groupes de pigeons ramiers passent de temps en temps dans le ciel filant vers des cieux plus cléments. On espère pour eux qu’ils parviennent à passer les cols qui les attendent en évitant les balles des chasseurs.

Vol de pigeons ramiers
Les gorgebleues à miroir sont de passage

Un autre oiseau migrateur a choisi le plan de La Garde pour faire une pause lors de son long voyage vers l’Afrique : la gorgebleue à miroir.

Au moins deux individus sont présents. Le premier que j’observe semble être un jeune de l’année. Je précise semble car certaines femelles adultes ont un plumage très semblable. Il est en effet reconnaissable à ses couleurs plus ternes. Elle a la gorge et la poitrine blanchâtre bordées d’un peu de noir.

Jeune gorgebleue à miroir

L’autre individu est un beau mâle adulte. Facile à reconnaître, il présente une bavette bleue bordée d’un large collier roux. Nous avons de la chance, il se perche de temps à autre à découvert sur un arbuste avant de replonger à couvert dans les buissons. Quelques images pour le souvenir mais qui manquent un peu de lumière. Comme je vous le disais, le gris a été la thématique de la semaine.

Gorgebleue à miroir mâle

La gorgebleue à miroir niche dans la toundra, dans des zones buissonneuses, en lisières de forêts humides … Elle est souvent près de l’eau et se tient souvent au pied de la végétation et chasse les insectes au sol. Elle court au sol et se tient souvent à couvert. Il n’est donc pas toujours facile de l’observer en dehors de la parade nuptiale ! En effet, au printemps, les mâles se postent au sommet de la végétation pour pousser leur chant.

Les sous-espèces de gorgebleue

La gorgebleue à miroir compte 11 sous-espèces. Deux d’ente elles nichent en France : Luscinia svecica cyanecula (N-E de la France) et Luscinia svecica nametum (côte Atlantique et Bretagne). On peut en revanche croiser la sous-espèce scandinave svecica reconnaissable à son miroir roux.

Voici quelques critères d’identification des deux sous-espèces nicheuses :

  • Luscinia svecica cyanecula : grande tache blanche au milieu de la bavette bleue mais qui peut être absente.
  • Luscinia svecica nametum : petite tache blanche, la bande orange peut parfois être réduite.

L’individu photographié au plan de la Garde semble donc être un mâle de la ssp cyanecula en plumage d’automne

Gorgebleue à miroir mâle
Les habitués du coin
Lumière du matin sur l'étang

Même si j’aimais bien l’ancienne version du plan de La Garde, avant les travaux de “réhabilitation”, il faut avouer qu’il est bien agréable de se balader au milieu de ces étangs bordés de grandes roselières. De nombreux oiseaux y ont élu domicile comme le tarier pâtre. Vous aurez également l’occasion d’observer des groupes de chardonnerets élégants.

Tarier pâtre à l'affût

Je termine sur une image de héron cendré patientant à la recherche d’une proie.

Héron cendré au milieu de la végétation

Enfin vous l’aurez compris, les balades automnales au plan de La Garde peuvent être riches en surprise !

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