Balades le long de la côte de granit rose. Sur la façade nord de la Bretagne, entre Perros-Guirec et Trébeurden, la côte de Granit Rose offre l’un des paysages les plus singuliers de France. Ici, la mer et le vent ont sculpté la roche au fil des millénaires, donnant naissance à d’immenses blocs de granit aux teintes rosées, parfois orangées, prenant des formes étonnantes. Selon l’heure du jour et la lumière, le paysage se transforme : à l’aube, les rochers s’embrasent doucement ; au crépuscule, ils se parent de reflets presque irréels. Ce littoral spectaculaire, à la fois sauvage et accessible, séduit autant les randonneurs que les amateurs de photographie et les amoureux de la mer. Voici les incontournables pour découvrir les plus beaux endroits de cette célèbre côte de granit rose.

Quels sont les plus beaux endroits de la côte de Granit rose ?

La côte de Granit Rose se situe dans les Côtes-d’Armor, au nord de la Bretagne, entre Perros-Guirec et Trébeurden. Longue d’environ 10 kilomètres, elle est célèbre pour ses rochers de granit aux teintes rosées, façonnés depuis des millions d’années par l’érosion marine et le vent. Ce granit, riche en feldspath, doit sa couleur singulière à sa composition minéralogique et à la lumière changeante du littoral. Le site abrite une biodiversité remarquable, mêlant landes côtières, oiseaux marins et flore adaptée aux embruns.

Balades le long de la côte de granit rose
La côte de granit rose

Pour découvrir cette côte ne ratez pas :

  • La presqu’île Renote
  • Le sentier littoral entre la borne 6 et la borne 16. Les paysages sont spectaculaires et vous pourrez admirer le célèbre phare de Mean Ruz
  • Découvrir la côte en bateau depuis Perros-Guirec.
  • Randonner dans la vallée des Traouiero
  • Se baigner à la plage de Tourony
La presqu’île Renote

Située à Trégastel, la presqu’île Renote est l’un des joyaux de la côte de Granit Rose. La boucle de l’île Renote, située à Trégastel, est une balade facile et spectaculaire, accessible à tous. Longue d’environ 2 km, elle se parcourt tranquillement en 45 minutes à 1 heure, hors pauses. Le sentier fait le tour complet de la presqu’île et offre une immersion totale dans les paysages emblématiques de la côte de Granit Rose..

Autrefois île à marée haute, elle est aujourd’hui reliée au continent par une digue, tout en conservant une atmosphère préservée. Le sentier qui en fait le tour serpente entre des rochers monumentaux aux formes fantaisistes, posés comme en équilibre au-dessus de la mer. À chaque détour, de nouvelles perspectives s’ouvrent sur l’archipel des Sept-Îles et sur les eaux turquoise qui contrastent avec le rose minéral de la pierre.

Ascent/Descent:
22 m 22 m
Distance:
2.25 km
Point de départ

La promenade débute au niveau de la digue reliant le continent à l’île Renote. C'est en fin d'après-midi que j'entame la balade, sous un ciel assez maussade. L'avantage est qu'à cette heure, les touristes commencent à quitter le site qui regagne une petite touche d'authenticité. Dès les premiers pas, la vue s’ouvre sur les eaux claires et les amas de rochers roses. Ils annoncent le caractère exceptionnel du site. À marée haute comme à marée basse, le contraste entre la mer et la roche est saisissant. Les îlots face à la plage sont préservés et abritent la reproduction des sternes pierregarins.

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L'île Renote
Les rochers sculptés par les éléments

Tout au long du parcours, le sentier longe des blocs de granit rose aux formes spectaculaires, modelés par l’érosion. Certains évoquent des animaux ou des silhouettes familières, invitant à l’imagination. Ces formations rocheuses constituent l’un des points forts de la balade et offrent de superbes occasions de photographie.

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Les points de vue sur le large et l’archipel

Sur la partie nord et ouest de la presqu’île, plusieurs passages dégagés permettent d’admirer l’horizon maritime. Par temps clair, le regard porte jusqu’à l’archipel des Sept-Îles, réserve naturelle renommée pour ses oiseaux marins. La sensation d’espace et de liberté y est particulièrement marquée.

Les criques et petites plages

La boucle révèle aussi de petites criques abritées, parfois accessibles à marée basse. L’eau y est souvent limpide, aux reflets turquoise, contrastant avec le rose des rochers et le blanc du sable. Ces endroits plus discrets invitent à la pause et à la baignade. Une petite éclaircie est d'ailleurs la bienvenue !

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Le retour par la côte sud

La partie sud du parcours est plus douce, avec des vues sur Trégastel et le littoral voisin. Le sentier, bien aménagé, serpente entre landes rases et rochers. Il offre une ambiance plus paisible avant de rejoindre la digue et le point de départ.

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Sentier littoral entre Ploumanach et la plage de Saint-Guirec

Le sentier du littoral, aussi appelé GR®34, longe la côte de Granit Rose et permet d’en apprécier toute la diversité. De criques discrètes en plages de sable clair, il dévoile des panoramas exceptionnels, toujours rythmés par les rochers sculptés et la présence de la mer. La plus belle portion du sentier se situe entre Ploumanach (Borne 19) et la plage de Saint-Guirec (Borne 6).

Où se garer pour découvrir la côte de granit rose ?

Pour découvrir cet itinéraire vous pouvez vous garer d'un côté ou de l'autre et faire la traversée. L'autre option, celle que j'ai choisie, est de se garer au milieu au grand parking payant et de marcher dans un sens puis dans l'autre. Ce qui permet de profiter des différents points de vue sur les formations rocheuses. Le site étant très prisé, mieux vaut y aller le plus tôt possible. Je me suis garée avant 9h et il n'y avait pas encore de voiture. En revanche, à mon retour vers midi, le parking était rempli.

Ascent/Descent:
70 m 70 m
Distance:
3.03 km
Le phare de Mean Ruz

Le ciel gris de la veille a enfin laissé place à un beau soleil. Nous prenons immédiatement la direction du phare de Mean Ruz pour profiter de la jolie lumière et surtout du faible nombre de touristes en cette heure matinale. Un vrai plus pour l'ambiance et les photos. Nous passons devant la Maison du littoral qui propose des expositions sur ce site exceptionnel, puis la mise à l'eau des sauveteurs en mer. Nous continuons en direction du phare par le petit sentier pavé.

L’un des points emblématiques de cette balade est sans conteste le phare de Mean Ruz, à Ploumanac’h. Construit en granit rose pour s’harmoniser avec son environnement, il se dresse fièrement sur les rochers face aux assauts des vagues. À la tombée du jour, lorsque la lumière décline et que le phare s’illumine, le lieu dégage une atmosphère presque magique, symbole parfait de l’âme de la côte de Granit Rose.

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Nous avons de la chance de profiter en toute quiétude du site et slalomons au milieu des blocs impressionnants. Nous sommes vraiment seuls et je me félicite de nous avoir levés de bonne heure ! C'est le meilleur conseil que je puisse vous donner pour découvrir la côte de granit rose.

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La chapelle du diable

Nous continuons le sentier en direction de la borme 8 et passons devant la chapelle du diable. Nichée entre les chaos de granit sculptés par le vent et la mer, la chapelle du Diable est l’un des lieux les plus énigmatiques du sentier de la Côte de Granit Rose, en Bretagne. Plus qu’un édifice, c’est un promontoire rocheux aux formes tourmentées, façonné par l’érosion, auquel l’imaginaire populaire a donné une dimension légendaire. Selon les récits locaux, le Diable lui-même y aurait laissé son empreinte, renforçant l’atmosphère mystérieuse qui se dégage du site. Dominant l’océan, entourée de landes et de rochers aux teintes rosées changeant avec la lumière, la chapelle du Diable incarne la rencontre entre géologie, mythes bretons et paysages sauvages, offrant aux randonneurs et photographes un lieu chargé de caractère et de symboles.

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En direction de la Borne 16

Cette fois-ci nous revenons sur nos pas pour marcher de l'autre côté du sentier en direction de la borne 16 et de la Tête du Dragon. Les blocs sont particulièrement impressionnants sur cette partie et le sentier dessine un véritable labyrinthe, tantôt les contournant, tantôt les escaladant. C'est le meilleur endroit pour jouer à cache à cache. Quelques pipits farlouses décollent de temps à autre, dissimulés au milieu des bruyères. En mer, les grandes silhouettes blanches des fous de Bassan se démarquent sur le bleu profond de l'océan.

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Cette partie du parcours passent devant quelques constructions humaines, fondues dans le paysage : une ancienne poudrière et la guérite du douanier. Ces constructions de pierre servaient autrefois au stockage de la poudre et à la surveillance des côtes, dans un contexte marqué par la contrebande et les menaces venues de la mer. Aujourd’hui, battues par les vents et entourées des rochers de granit aux teintes rosées, elles semblent presque abandonnées au temps, offrant aux promeneurs un contraste saisissant entre l’histoire humaine et la puissance immuable du paysage marin. Ces vestiges rappellent que la Côte de Granit Rose n’est pas seulement un site naturel remarquable, mais aussi un territoire façonné par des siècles de veille, de travail et d’adaptation au milieu côtier.

Les touristes se faisant de plus en plus nombreux, de même que les nuages, nous faisons demi-tour pour revenir vers le parking. Nous ferons juste une dernière halte pour profiter de la petite crique au pied de la tête du Géant de fer, l'idéal pour que les enfants jouent dans les trous d'eau à marée basse !

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La vallée des Traouiero

Le lendemain je teste une autre balade dans les alentours de Perros-Guirec : la vallée de Traouiero. A l'intérieur des terres, cette vallée nous plonge dans une ambiance de légendes : arbres millénaires et grottes mystérieuses. Une vraie bouffée de verdure à l'ombre d'une végétation dense. Ce vallon boisé, creusé par un ruisseau sinueux, contraste fortement avec les paysages maritimes ouverts des environs. Sous la canopée, blocs de granit moussus, fougères, chênes et hêtres créent une atmosphère presque enchantée, souvent associée aux légendes bretonnes. Loin du vent et de la foule, la vallée offre une immersion intime dans une Bretagne plus secrète, propice à la contemplation, à la photographie et à l’observation de la nature.

3 km / 2h

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Plusieurs points de départ jalonnent la route de Kergomar. Je vous conseille de vous garer sur le point le plus au nord. Depuis ce parking, il est facile de descendre dans la vallée et de faire une petite boucle.

Ascent/Descent:
68 m 68 m
Distance:
3.03 km
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Points d’intérêt

  • Forêt ancienne : ambiance ombragée, chênes, hêtres, houx et fougères
  • Chaos granitiques : blocs arrondis recouverts de mousses et de lichens
  • Ruisseau de Traouïero : fil conducteur de la balade, zones humides riches en biodiversité
  • Atmosphère légendaire : lieu souvent associé aux korrigans et à l’imaginaire breton
  • Photographie nature : jeux de lumière, détails végétaux, ambiance féerique

Conseils :
Chaussures adaptées en période humide, balade idéale au printemps ou en été, lumière douce le matin ou en fin de journée.

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Les grottes et abris rocheux
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Les petites grottes et anfractuosités visibles le long du sentier sont le résultat de l’altération du granit, fragilisé par l’eau, le gel et le temps. Ces abris offrent un microclimat stable, frais et humide, favorable au développement de mousses, de fougères et de lichens spécialisés. Ils servent également de refuges temporaires pour de nombreux invertébrés, amphibiens et parfois de petits mammifères. Ces cavités, souvent discrètes, participent à la richesse écologique du site et renforcent l’ambiance intime et sauvage de la vallée.

Le sentier passe devant la grotte des lépreux, abri rocheux naturel creusé dans le granit par l’érosion et le ruissellement. Son nom provient de la tradition orale locale, selon laquelle elle aurait servi de refuge ou de lieu d’isolement à des personnes atteintes de la lèpre au Moyen Âge. Comme souvent en Bretagne, ces appellations reflètent davantage la mémoire collective et les peurs anciennes que des preuves archéologiques formelles.

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D’un point de vue naturaliste, la grotte constitue un micro-habitat humide et ombragé, favorable au développement de mousses, de fougères et de lichens sciaphiles. La stabilité thermique de l’abri en fait également un refuge potentiel pour de petits invertébrés, des amphibiens et, ponctuellement, pour des chauves-souris (sans qu’il s’agisse d’un site majeur de reproduction connu).

Les étangs et zones humides

Les étangs et élargissements du ruisseau constituent des zones humides essentielles à l’équilibre de la vallée. Alimentés par les eaux de ruissellement, ils accueillent une flore hygrophile (joncs, carex, iris sauvages) et servent de lieux de reproduction pour les amphibiens (grenouilles, tritons). Ces milieux calmes attirent également libellules, demoiselles et de nombreux insectes aquatiques, offrant de belles opportunités d’observation, notamment au printemps et en début d’été.

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La fougère arborescente

La fougère arborescente de Traouïero, souvent mise en avant, est en réalité une fougère de grande taille (Osmunda regalis, osmonde royale), espèce relictuelle des climats anciens. Elle affectionne les sols acides, frais et très humides, typiques des fonds de vallons. Avec ses frondes majestueuses pouvant dépasser 2 mètres, elle donne à la vallée une atmosphère presque tropicale. Espèce protégée dans plusieurs régions, elle est un excellent indicateur de la qualité écologique du milieu.

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