Lundi 28 décembre 2015 (Après midi)
Ça en est finit de Kaolack, notre deuxième grande étape dans ce voyage au Sénégal. Le site a tenu ses promesses nous avons passé d’excellents moments à observer cette concentration phénoménale de Faucons crécerellettes et davantage encore celle des Elanions nauclers. Nos prospections dans les paysages de brousse environnants se sont révélées propices à la découverte des espèces indigènes. Seul regret, nous n’avons pas réussi à trouver du temps pour rechercher une autre espèce de rapace paléarctique qui vient hiverner en Sénégal. Habitant les milieux ouverts tels les champs de céréales et les prairies, le Busard cendré quitte l’Europe dès le mois de juillet pour les adultes tandis que les jeunes de l’année s’observent jusqu’en septembre. Durant deux mois, ces jeunes adoptent un comportement erratique les entrainant parfois à plus de 1000 km de leur territoire de naissance. Il n’y a pas de direction définie, les oiseaux se déplaçant de site en site en fonction de la richesse en proie. Des oiseaux venant du sud remontent vers le nord et c’est ainsi qu’en plaine de Crau par exemple, durant le mois d’août, on observe des juvéniles en provenance des garrigues du Languedoc côtoyant des oiseaux venant de Vendée ou d’Allemagne. Il est admis que cette longue période pré-migratoire permet aux oiseaux de repérer et de juger de futurs sites potentiels de nidification. Le Busard cendré migre sur un large front, capable parfois de parcourir d’une traite de longues distances. Un mâle néerlandais a volé depuis son territoire de reproduction jusqu’au nord de l’Espagne soit environ 1500 km et montré que l’espèce pouvait migrer de nuit. Au Sénégal, l’espèce a profité de l’action humaine où l’usage des feux de brousse a permis l’ouverture des milieux. Durant l’hiver, les Busards cendrés se rassemblent en dortoir de quelques individus, affectionnant les zones d’herbes hautes leur permettant de se dissimuler. Parfois, comme c’est le cas dans les environs de Kaolack, des rassemblements plus importants sont constatés avec des effectifs atteignant le millier d’individus. Nous n’aurons réussi à voir qu’un seul oiseau en trois jours sur le secteur …