Deux jours au cœur du Wadi Rum : mon guide complet

Deux jours au cœur du Wadi Rum. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2011 en tant que bien mixte naturel et culturel, le Wadi Rum est une étape incontournable lors de votre voyage en Jordanie. Cette vaste vallée est creusée par un cours d’eau endoréique, c’est-à-dire un cours d’eau qui n’atteint jamais la mer. Ses paysages exceptionnels ont offert le cadre au tournage de nombreux films, du classique Lawrence d’Arabie à Dune, en passant par Star Wars. Je vous expose ici mon expérience de deux jours au coeur désert et vous donne tous mes conseils pour préparer votre séjour dans le Wadi Rum.

Carnet de voyage de deux jours dans le Wadi Rum

Arrivée au Wadi Rum

Après avoir quitté Petra, nous roulons jusqu’au Wadi Rum où nous arrivons en fin d’après-midi. Le site est très touristique et tout est très organisé. L’entrée dans le parc est payante mais incuse dans le Jordan Pass. Il est nécessaire de s’arrêter aux bureaux du parc pour faire tamponner le pass. Nous avions réservé à l’avance logement et excursion. Tout est en règle et nous pouvons rouler jusqu’au village à l’entrée du désert. Un grand parking est destiné aux touristes. Il semble être payant à certains moments, mais pas lorsque nous y étions. Un des bédouins de l’agence nous attend. Nous prenons nos affaires dans un sac pour deux nuits et deux jours, nos sacs à dos et matos photo et c’est parti pour l’aventure.

Notre guide nous conduit à Marjorie, responsable de la structure wadi rum circuit. Nous avions pas mal échangé avec Marjorie via whatsapp avant notre séjour pour organiser notre trip. Nous voulions en effet une découverte authentique du wadi rum, loin des touristes, avec une nuit dans le désert et surtout en solo, sans être mélangés avec d’autres groupes. Marjorie s’est montrée très attentive à nos demandes et je dois avouer que nous avons été très satisfaits de la prestation.

A la recherche du guide perdu

Marjorie nous explique comment l’excursion va se passer. Pour la première nuit, elle nous a réservé une tente dans l’un des campements à l’entrée du désert. Demain matin notre guide, un jeune d’une vingtaine d’années, devrait venir nous chercher en jeep pour nous emmener plus loin dans le désert. Un seul hic, il n’a pas donné de nouvelles depuis la veille. Il accompagnait un autre touriste mais n’est toujours pas rentré.

Nous accompagnons alors Marjorie et son associé à sa recherche à l’arrière d’un 4X4. Une vraie aubaine pour nous qui découvrons les vastes étendues désertiques sous la lumière rasante du soleil couchant.

Au fur et à mesure que nous nous éloignons du village, les campements en dur se font plus rares pour laisser la place au désert. Malheureusement ces campements se multiplient, le désert s’est vu attaqué par de nombreuses bulles, certes photogéniques et instagrammables mais désastreux pour le paysage et le mode de vie nomade.

L’ombre des hautes falaises s’étire sous la lumière rasante. Nous sommes littéralement subjugués par la beauté des paysages sublimés par le soleil déclinant. La jeep saute sur les dunes et gagne les différentes étapes du guide. Mais aucune trace de lui. Nous terminons par le campement où nous passerons la nuit demain. Mais le site est également vide. Finalement, on nous dépose au logement du soir. Il n’y a plus qu’à espérer que notre guide se présentera demain matin.    

Nuit au campement

Le soleil est déjà passé de l’autre côté des massifs lorsque nous arrivons au campement. Des tentes de toile verte se succèdent. Logement sommaire mais confortable. Un lit, des couvertures et une prise électrique. Les douches sont communes. Tous les hôtes sont accueillis autour d’un feu où l’on nous sert un thé de bienvenue très appréciable. Le repas est en train de cuire sous terre de façon traditionnelle. Nous passons alors dans la salle commune pour partager ces plats traditionnels succulents composés de viande, poissons, légumes grillé et riz. La journée était bien remplie, ce matin nous étions à Petra et ce soir nous avons eu droit à un tour dans le Wadi Rum au soleil couchant. Ce soir c’est clair, le désert hantera nos rêves.

Observer les oiseaux au petit matin dans le Wadi Rum

Les premiers rayons du soleil nous sert de réveil. Le campement est encore endormi mais les oiseaux eux sont actifs en particulier autour du poulailler où il partage graines et eau avec les poules, les chèvres et les dromadaires. Des petits groupes de roselins du Sinaï picorent au sol comme des moineaux suivis de près par des ammomanes isabellines. Sur le toit d’une tente, un traquet à tête blanche pousse son chant matinal. Il n’est vraiment pas farouche, contrairement aux perdrix de Hey qui abandonnent les poules pour se camoufler dans les falaises à notre arrivée.

La lune descend tranquillement tandis que les rayons du soleil pointent derrière les massifs rocheux. Nous marchons le long des parois. Un faucon crécerelle crie au-dessus de nos têtes avant de rejoindre u perchoir. Petit à petit, le campement s’anime et chacun prépare ses affaires pour la journée. Le petit déj est servi, thé, café, fromage blanc, houmous et petits pains. C’est alors que nous voyons débarqué notre guide. Il embarque nos sacs qui nous suivront pendant deux jours et c’est parti pour l’aventure !

A travers le désert blanc

Nous ne ferons pas véritablement un trek dans le désert mais plusieurs balades entrecoupées de trajets en jeep. Nous avons donc deux guides : Youssef, d’une vingtaine d’années, et son cousin, Omar, âgé d’environ 16 ans qui conduit la voiture. Ils connaissent le désert comme leur poche. Les parents de Youssef vivent du pastoralisme quant à son oncle il est garde et lutte contre le braconnage.

La jeep n’a pas le temps de beaucoup s’éloigner du camp que déjà nous descendons et commençons à marcher. Le mot d’ordre de Marjorie est passé, ces touristes veulent marcher, et bien ils vont marcher ! Let’s go, yalla ! Youssef nous précède, sans sac, sans eau, dans son costume traditionnel à la fois élégant et pratique qu’il retrousse pour marcher plus aisément. Son pas est léger et habitué à fouler le sable. Quant à nous, nous ne savons pas pour combien de temps nous partons, alors on embarque eau, crème solaire, casquette et appareil photo … Il n’y a pas qu’un seul sable dans le wadi rum, mais des sables. La couleur rouge vive près du campement s’estompe petit à petit pour céder la place au désert blanc.

Se laisser guider sans avoir organiser à l’avance l’itinéraire est vraiment agréable et permet de vraiment découvrir le site. En effet, chaque bédouin a ses coins préférés et improvise le parcours en fonction de ses envies. Pour l’heure, Youssef nous conduit le long d’un canyon étroit. Il comprend vite que je suis intéressée par les oiseaux et s’amuse à me les montrer tous et demande à vérifier la qualité des images.

A la sortie du canyon, nous gagnons l’une de ses places favorites avec une vue panoramiques sur des massifs rocheux à perte de vue. La blancheur du sable est éblouissante et la chaleur commence à se faire sentir.

Pendant les heures chaudes

La matinée touche à sa fin. Nous reprenons la direction de la jeep où patiente Omar en courant au milieu des dunes. Aucun touriste, n’a croisé notre route et nous avons vraiment le sentiment d’être seuls au monde dans ce paysage si grandiose où les hommes continuent à vivre selon le rythme et la rigueur de la nature.

Nous gagnons leur spot pour le repas à l’ombre de hautes falaises blanches. On fait chauffer de l’eau pour le thé. Nous n’avons le droit de rien faire, nous sommes les invités. Je pars donc explorer les environs. Un traquet deuil joue à cache cache dans les rochers tandis que les agames se font dorer au soleil.

Après un excellent repas de légumes grillés nous faisons tous une sieste et attendons des heures plus propices à la marche.

Des points de vue grandioses

Après un excellent repas de légumes grillés nous faisons tous une sieste et attendons des heures plus propices à la marche.

En milieu d’après-midi nous repartons pour une autre balade. Nous montons une longue dune de sable rouge. Youssef galope et nous attend au sommet tandis que chaque pas nous demande un effort considérable. Il se faufile le long d’un nouveau canyon où il semble être le seul à y déceler un chemin qui débouche sur une impasse. Il faut escalader pour arriver au sommet du massif rocheux où un paysage grandiose s’offre à nous. A nos pieds se dessine le canyon que nous avons traversé tandis que les massifs rocheux au loin surgissent du sable.

Mais nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Nous contournons un bloc rocheux pour découvrir le panorama cette fois-ci vers l’Arabie Saoudite. Des cimes noires et acérées cisaillent le sable rouge à perte de vue. Nous longeons des corniches étroites en surplomb de falaises abruptes. Notre souffle est coupé par la majesté de ces lieux dont le silence n’est troublé que par les cris d’un invisible traquet. L’émotion me gagne et les larmes me montent aux yeux. A n’en pas douter, le Wadi Rum rejoint la liste des plus beaux endroits que j’ai vu à travers le monde.

Le site est tellement beau que je me sens photographiquement parlant démunie. Comment capturer des images à la hauteur de ce spectacle ? Je tente quelques clichés mais qui restent en-deçà de la réalité. Mais nous en avons vraiment pris plein les yeux et la surprise éprouvée à la première vue de ce paysage restera longtemps gravée en moi.

Sunset et Nuit à la belle étoile

Après une longue marche dans le désert nous rejoignons Omar qui nous dépose sur le spot pour le sunset. Pendant ce temps, ils vont préparer le camp. Ils reviendront nous chercher à la nuit tombée.

Nous voilà donc seuls, admirant les ombres s’étirer dans ce paysage aux couleurs changeantes. Le soleil descend petit à petit vers les rochers, voilé par le sable soulevé par le vent. Les images parlent d’elle-même.

Comme promis, la jeep est de retour et nous conduit au campement. Ce soir nous partagerons le repas avec nos deux guides, Marjorie et son acolyte. Soirée très conviviale et d’échanges sur les us et coutumes de bédouins, le tourisme dans le désert et en Jordanie et la vie de Marjorie qui a su tout quitter pour vivre son rêve et trouver son équilibre entre la Belgique et les étendues désertiques.

Une fois le ventre plein, elle regagne le village tandis que nous nous installons avec nos couverture la tête tournée vers les étoiles. La température est parfaite et le silence profond. Je tente quelques images nocturnes mais sans grand succès. Voilà un domaine de la photographie que je devrai travailler. Mais ce n’est pas bien grave, l’essentiel et d’avoir vécu cette expérience magique.

Un thé sur les hauteurs

Quel bonheur que se réveiller au milieu du désert. Les teintes grisâtres se réchauffent petit à petit comme l’atmosphère. Omar et Youssef se réveillent également et commencent à préparer le petit déjeuner. C’est encore un régal. Si vous souhaitez faire un régime je vous déconseille le voyage en Jordanie !

Nous repartons en jeep pour une nouvelle balade, direction Al Ash, un petit sommet avec un panorama grandiose. Il arrive que des bouquetins de Nubie fréquentent cette zone. Mais leur viande est très appréciée par les bédouins qui le chassent. Les animaux sont donc très farouches et nous n’en croiserons pas. Il nous faut seulement une petite heure pour atteindre la plateforme rocheuse où Youssef semble avoir ses habitudes. Il est monté avec sa théière et nous prépare un thé. Je trouve qu’il a meilleur goût dans ce cadre !

Nous prenons le temps de le déguster avant de redescendre. Finalement, nous croisons quelques touristes qui à leur tour attaquent la montée. Nous ne sommes donc pas les seuls à visiter le Wadi Rum !

Une source dans le désert

Pour terminer la matinée, nous changeons de guide. Cette fois-ci c’est Omar qui ouvre la voie et nous conduit au pied d’une faille où un mince filet d’eau glisse le long de la paroi. Il n’en faut pas plus pour attirer de nombreux oiseaux. Alors qu’un renard s’enfuit à notre approche, les chants s’élèvent depuis les roches. J’observe des espèces que je n’avais pas encore croisées dans le désert comme un bruant ortolan et un bruant striolé. Les classiques sont aussi de la partie : hirondelles du désert, roselins du Sinaï, huppe et ammomane isabelline. C’est vraiment chouette d’être passé sur un tel site.

Nous finissons par rejoindre Youssef qui nous explique que la tente de ses parents est toute proche. Nous prenons notre dernier repas dans le désert tandis qu’un dromoïque du désert se tient discrètement à l’ombre d’un buisson.

Non loin de là, nous croisons la piste d’un loup, fantôme du désert.

Retour au village

Toutes les bonnes choses ont une fin. Nous refaisons route vers le village en passant par quelques sites touristiques : une arche et la fontaine de Lawrence d’Arabie. C’est ici qu’il passe l’été 1917 avant de lancer son attaque sur Aqaba.

Au pied de la fontaine, un rocher accueille des inscriptions d’un autre âge. La présence de pétroglyphes et d’inscriptions à travers le wadi rum atteste de près de 120 siècles de présence humaine. Ces marques du passé permettent de retracer l’évolution de l’écriture et du pastoralisme au fil du temps.

Mais cette fois-ci c’est vraiment la fin. Nous faisons une pause chez Marjorie. C’est le moment de payer l’addition et de faire un bilan de l’excursion. Vous l’aurez compris, nous sommes très satisfaits. Dernière étape : Omar et Youssef nous ramènent au parking où nous leur donnons à chacun leur pourboire bien mérité. Nous quittons le Wadi Rum, des souvenirs plein la tête. Direction la mer rouge pour notre dernière journée en Jordanie.

Liste des oiseaux observés dans le Wadi Rum

Le Wadi Rum est un site incontournable pour les naturalistes en voyage en Jordanie. On y observe de nombreuses espèces désertiques. Cherchez les passereaux autour des campements et des points d’eau. Certains rapports mentionnent même des observation d’aigle de Verreaux. Je n’ai malheureusement pas eu la chance de croiser cette espèce mythique.

Oiseaux

Perdrix de Hey	Sand Partridge
Huppe fasciée	Eurasian Hoopoe
Faucon crécerelle	Eurasian Kestrel
Corbeau brun	Brown-necked Raven
Ammoname isabelline	Desert Lark
Hirondelle du désert	Rock Martin (Pale Crag-Martin)
Fauvette à tête noire	Blackcap
Traquet à tête blanche	White-tailed Wheatear
Traquet deuil	Mourning Wheatear
Bruant ortolan	Ortolan Bunting
Bruant striolé	Striolated Bunting
Roselin du Sinaï	Sinai Rosefinch

Côté mammifères, les observations semblent compliquées. Nous n’avons observé qu’un renard en deux jours et relevé des traces de loup. Le Wadi Rum accueille pourtant une population de bouquetin de Nubie. Mais sa viande est très appréciée des bédouins. Chassé, il semble très farouche et se réfugie dans des massifs inaccessibles.

En 2002 un programme de réintroduction de l’oryx d’Arabie a été initié dans le Wadi Rum. Des peintures rupestres attestent d’ailleurs de sa présence avant qu’il ne soit chassé. Mais je n’ai pas plus d’information sur l’état actuel de cette population relâchée. N’hésitez pas à consulter mon article sur l’oryx d’Arabie pour en savoir plus sur cette espèce.

Tous mes conseils pour organiser votre excursion dans le Wadi Rum

Comment accéder au Wadi Rum ?

La route pour accéder au Wadi Rum est large en bon état. Vous pouvez rouler jusqu’au village sans problème. N’oubliez pas de vous arrêter aux bureaux du parc pour faire tamponner votre jordan pass, ou, le cas échéant, payer vos droits d’entrée. Vous pouvez également réserver logements et excursions sur place.

Quelques idées de distance Aman => Wadi Rum : 320 km par la route des rois / 4h Aman => Wadi Rum : 387 km par la mer morte / 5h15 Aqaba => Wadi Rum : 70 km / 1h Petra => Wadi Rum : 115km : 2h

Si vous ne disposez pas de beaucoup de temps et ne souhaitez pas visiter le nord du pays, vous pouvez prendre un vol pour Aqaba et rayonner pour découvrir les sites les plus emblématiques de la Jordanie : Pétra, le Wadi Rum et la mer morte.

Visiter le Wadi Rum, Combien ça coûte ?

L’entrée au Wadi Rum est comprise dans le Jordan Pass que vous devez présenter à votre arrivée au visitor center. Si vous n’avez pas pris le pass, vous devez vous acquitter de droits d’entrée : 5JD par personne, indépendamment du nombre de jours que vous y passez. L’entrée est gratuite pour les enfants de moins de 12 ans.

Le logement. Le tarif des logements peut varier du simple au quadruple en fonction de la prestation. Comptez pour une tente classique. Faites attention lorsque vous réservez sur booking, les tarifs affichés ne comprennent pas le prix du transfert qui peut très vite faire grimper le prix. Il est également possible de réserver des activités avec votre hébergeur qui dans ce cas ne vous fera pas payer le transport du village au campement. En effet, les camps sont assez loin dans le désert et vous ne pouvez pas y accéder par vos propres moyens.

A titre d’exemple nous avons payé 25JOD par personne : nuit en tente + transfert depuis le parking + repas

Les excursions. Vous pouvez trouver des activités à tous les prix.

Pour un trek privé avec 2 guides pour 2 jours et 1 nuit à la belle étoile nous avons payé 165 JOD/ pers

Penser également donner un pourboire à votre guide : entre 10 et 15 % du prix de l’activité (entre 5 et 10 JOD / jour)

Pourquoi avons-nous choisi Wadi Rum Circuit ?

Nous voulions vraiment avoir le sentiment d’être perdus au milieu du désert et surtout ne pas croiser sans cesse des groupes de touristes à bord de jeeps. Nous voulions une expérience authentique même si cela signifiait de ne pas passer sur les spots emblématiques du Wadi Rum. Nous avons ainsi eu le privilège de parcourir des paysages somptueux seuls avec notre guide. Le point fort de ce séjour : la nuit à la belle étoile.

Le Wadi Rum avec des enfants

Peut-on visiter le Wadi Rum avec des enfants ? Oui sans soucis ! Mais évitez le plein été. Les logements et les excursions sont adaptés aux enfants, même en bas âge. Certaines structures comme wadi rum circuit peuvent même mettre à disposition un lit parapluie pour passer la nuit à la belle étoile.

Combien de temps rester dans le Wadi Rum ?

Le wadi rum est vaste et les sites à découvrir sont nombreux et vous offriront des points de vue tous plus beaux les uns que les autres. Je vous conseille donc de passer au moins 2 jours avec une nuit à la belle étoile. Vous pouvez par exemple consacrer une journée à découvrir les sites touristiques (fontaine de Lawrence d’Arabie, les arches …) et une journée de “trek” dans le désert. Je vous préviens d’avance, les “treks” sont plutôt des balades permettant d’accéder à des points de vue avec des trajets en jeeps entre ces points.

Quelle est la meilleure saison pour visiter le Wadi Rum ?

Le printemps est le meilleur moment pour visiter le Wadi Rum. L’hiver les nuits peuvent être très froides et les minimales avoisinent les 3°C. En revanche, l’été, la chaleur peut être torride et peut atteindre jusqu’à 38°C. Ce n’est pas l’idéal pour randonner au milieu du désert ! Nous y étions à la mi-avril et c’était parfait ! Je n’ai pas eu froid la nuit et les températures pour marcher la journée étaient plutôt agréables.

Où dormir dans le Wadi Rum ?

Le nombre d’offres de logement a explosé dans la Wadi Rum. Pratique pour les touristes, mais cela ne va pas sans impact sur ces milieux fragiles. Les campements en dur se multiplient et s’étendent de plus en plus loin du village. Les bulles, certes esthétiques et instagramables de l’intérieur sont comme des verrues qui poussent dans le désert. Pour ma part, j’apprécie ce type de logement dans des sites qui ne présentent pas d’enjeux ou à petite échelle. Mais j’avoue que j’ai été attristée de voir ces alignements de cases et de tentes au pied des falaises. Ces campements participent de plus à la sédentarisation des bédouins et modifient leur mode de vie. Plusieurs structures militent d’ailleurs contre ce bétonnage et proposent des nuits à la belle étoile. Vous pouvez également trouver un logement dans le village du Wadi Rum ou dans un campement à proximité.

Quoi faire dans le Wadi Rum ?

Pour ma part, j’ai opté pour la version marche avec quelques trajets en jeep pour relier les différents points. Et bien entendu, gros coup de cœur pour la nuit à la belle étoile. Les amoureux d’escalade pourront également grimper dans des massifs grandioses.

Randonner dans le Wadi Rum, ce n’est pas seulement marcher dans le désert, c’est escalader des massifs rocheux, traverser des canyons, admirer des paysages grandioses à perte de vue en direction de la frontière avec l’Arabie Saoudite. C’est également ici que se trouve le plus haut sommet de Jordanie, Jabal Umm ad Dami, qui culmine à 1854m d’altitude. Il est possible de faire son ascension. Vous pouvez l’organiser avec la structure que vous aurez choisie.

Les sites à ne pas manquer dans le Wadi Rum

• Le temple nabatéen
• la source de Lawrence
• Khazali Canyon
• Burdah Rock Bridge
• Um Frouth Rock Bridge
• Burrah Canyon
• inscriptions Thamud et nabatéennes
• Les Sept Piliers de la sagesse

Peut-on découvrir le Wadi Rum sans guide ?

Il n’est pas interdit de parcourir le Wai Rum sans guide mais je vous le déconseille vivement à la fois pour des raisons de sécurité et d’éthique. Les bédouins voient vraiment d’un mauvais oeil, et on les comprend, les touristes s’aventurer seuls dans “leur” désert. C’est leur lieu de vie, ils y continuent d’y mener leur vie traditionnelle et le pastoralisme. L’éco-tourisme permet de compléter leurs revenus et participe à l’économie locale.

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