- Les gorges d’Amasia
Nous commençons la matinée en prospectant les petites gorges sous le village d’Amasia : Fauvettes épervières et grisettes, Monticole de roche, Pie-grièche écorcheur, Sittelle de Neumayer …
- La piste du lac Arpi
En sortant du village, on attaque la piste qui mène au lac Arpi. Paysage vallonné recouvert de vastes pelouses steppiques aux frontières de la Géorgie et de la Turquie. Les hommes, le fouet dans une main, le portable dans l’autre, guident, accompagnés de leurs chiens, les bêtes à travers ces étendues sauvages où cerclent de nombreuses Buses féroces.
Dans les zones où l’herbe n’est pas coupée, les oiseaux se concentrent : Fauvettes grisettes par dizaines, Rousseroles effarvattes, Tariers des prés, Roselins cramoisis et parfois Roselin à ailes roses.
La piste, dont l’état se dégrade d’année en année, est peu praticable pour une voiture de tourisme, mais les Lada niva locales y sont tout à fait adaptées ! Nous finissons par arriver à un petit hameau où sèchent les bouses de vache. Elles serviront de combustible pour l’hiver. Quelques nids de Cigognes blanches sont encore occupés et les troupes de Choucas des tours se postent sur les piquets au bord de la piste recouverte par d’innombrables Hirondelles de rivage.
Notre 206 n’est pas en mesure de continuer la piste jusqu’au lac. Nous passons les heures chaudes au bord d’un étang près de la rrivière où pêche une famille de Sterne pierregarin. Sur les bords de la retenue d’eau, ce sont les bergeronnettes qui chassent. Parmi les printanières, nous observons 3 Bergeronnettes citrines.
- Les falaises noires
Vers 17h, nous montons aux falaises de tuf volcanique en face du village. Ces falaises d’un noir bleuté, accueillent la reproduction d’un couple de Buse féroce ainsi que de nombreux nids d’Hirondelle de rivage dans la couche de terre arable. Elles constituent le garde-manger d’une famille de renard qui a installé sa tanière au milieu du talus. Au crépuscule, les jeunes gambadent sur le petit plateau parsemé de plumées. Un Aigle pomarin, posté sur un poteau, prend son envol à notre passage, et clic, dans la boîte !
- Une nuit mouvementée
Nous installons notre tente (ce sera la seule fois du voyage !) sur l’une des pistes au milieu du parc. Au milieu de la nuit, un camion s’arrête, petit coup de klaxon … Il s’agit d’un garde du parc qui nous tente de nous faire comprendre en russe et arménien qu’il est interdit de bivouaquer dans l’enceinte du parc. Au téléphone, son chef, qui maîtrise un peu mieux l’Anglais, comprend que nous sommes français. « it’s ok ! ». Nous avons donc le droit de finir la nuit dans la tente … Mais bientôt un orage éclate au loin et il se met à pleuvoir.
Vendredi 2 août
- Objectif roselin
Au petit matin, nous sommes accueillis par un grand soleil, tandis que les Goélands d’Arménie passent au-dessus de nos têtes. Au programme de la matinée, séance photo sur les sites prospectés la veille avec pour objectif principal le Roselin cramoisi. But atteint avec en prime, observation de Rousserole verderolle, Gorgebleue à miroir, Phragmite des joncs, de nombreuses Linottes à bec jaune et du Busard cendré, seul site où nous en observerons en Arménie.
Pour terminer la matinée bien avancée, nous mangeons aux falaises de tuf surveillés par les Buses féroces. Mais la lumière est déjà dure et des nuages se forment voilant le soleil.