Les premières neiges dans la vallée de l’Ubaye ont recouvert les sommets et les arbres ont revêtu leur livrée automnale. La forêt s’est illuminée. Les cols sont encore ouverts mais pour peu de temps ! Direction le Col de la Bonette et la route la plus haute d’Europe à la découverte de la faune des hauteurs.
Refuge de Restefond
Samedi 10 octobre. Nous avons passé la nuit sur la route en sortie de Jausiers au pied du col. Au petit matin, nous commençons l’ascension. Le ciel s’assombrit et les températures sont déjà quasi-hivernales ! Nous faisons halte au refuge de Restefond en espérant observer les oiseaux de haute montagne comme les niverolles alpines ou les accenteurs, mais l’ambiance est assez calme.
Seuls quelques groupes de linottes vont et viennent ainsi que quelques Pipit spioncelles qui n’ont pas encore quitté leur site de reproduction. Deux Craves à bec rouge poussent leur cri strident tandis que les chocards à bec jaune tournoient au-dessus des crêtes. Un groupe de 5 Vautours fauves, suivis de près par un Aigle royal passent déjà très haut dans le ciel.
A la frontière des Alpes maritimes
Nous continuons jusqu’au col. D’ici nous avons vu sur la haute vallée de la Vésubie et les Alpes maritimes. Les nuages sont menaçants et les températures avoisinent les 0°C.
Nous rebroussons chemin. Un grand rapace fait son apparition : un Gypaète barbu ! Il file à toute vitesse et disparaît derrière un sommet … excellent ! Nous scrutons les rochers alentours et repérons un petit groupe de chamois. Nous tentons de les rejoindre mais le mauvais temps nous rattrape … l’hiver vient … la neige commence à tomber.
C’est le moment qu’a choisi le gypaète pour refaire son apparition, il passe à faible altitude, jette un os, et disparaît à nouveau.
Le lac Verdet
Nous nous réfugions dans la voiture et attendons que la tempête passe. En début d’après-midi, le ciel s’éclaircit. Nous prenons le chemin du lac Verdet à 45mn du parking.
Nous profitons du paysage et redescendons à la voiture. Nous reprenons la route et redescendons vers la vallée. Un Aigle royal, poursuivi par deux corneilles, se réfugie dans un arbre avant de reprendre son envol.
Les nuages ont à présent disparu et les derniers rayons du soleil éclairent les versants de la vallée.
Nous arrivons en fin de journée à Barcelonnette où nous découvrons un petit resto très sympa : l’Arlequin, où vous pourrez découvrir les produits de la région. Une excellente adresse à retenir !
Les gorges du Bacheard
Dimanche 11 octobre. Cette fois-ci, c’est dans les gorges du Bachelard que nous avons passé la nuit. Au petit matin, deux chamois broutent près du cours d’eau.
Bayasse
Nous roulons jusqu’au hameau de Bayasse à l’entrée du Parc National du Mercantour et empruntons le GR56 en direction du col de la Moutière. Les paysages sont grandioses, mais malheureusement les ongulés semblent encore sur les hauteurs et nous n’observerons pas un seul chamois ! Les marmottes, quant à elles sont déjà au fond de leur terrier et ont entamé leur sommeil hivernal. L’ambiance est bien calme ! Seuls les groupes de turdidés à la sortie du hameau s’activent. Les Merles à plastron et les Grives draines ainsi que quelques litornes se concentrent autour des sorbiers.
Le soleil décline et le week-end touche à sa fin. Nous reprenons la route et jetons un dernier regard sur la vallée qui ne tardera pas à revêtir son manteau blanc.