26-28 août 2016 – Comme chaque année, à la fin de l’été, le rendez-vous en Camargue est incontournable ! C’est en effet l’époque de la migration post-nuptiale, l’heure des regroupements des laro-limicoles sur les baisses. Nous arrivons sur place vendredi soir, direction la route menant à Piémanson. 17 heures, il fait encore bien chaud en cette période de canicule. Nous commençons à chercher parmi les groupes de limicoles en espérant tomber sur la star du moment : un Bécasseau minuscule, qui a été revu le matin même ! Pas de chance, il semble avoir déserté la zone. De façon générale peu d’oiseaux : quelques Bécasseaux minutes, cocorlis et variables, des gravelots grands, petits et à collier interrompu, des rassemblements de Sternes caugeks et pierregarins auxquelles se mêlent de rares Guifettes noires. Parfois le cri rauque d’une Sterne caspienne, accompagnée de son jeune, nous tire de notre torpeur. Au loin, au milieu des brumes de chaleur, se laisse deviner la silhouette d’un Balbuzard pêcheur. Bref, une ambiance assez calme pour la saison ! Tandis que le soleil décline, l’air devient plus respirable. Il est temps de sortir l’objectif, les flamants se découpant dans le soleil couchant. Image digne des soirées africaines !
Au petit matin nous retentons notre chance. Nouvelles images, cette fois-ci du soleil levant sur le grau de Piémanson où se sont donné RDV les ardéidés pour une partie de pêche.
Nous cherchons parmi les limicoles, mais pas plus de chance que la veille ! Petit coup de longue vue en mer … calme plat ! Midi arrive accompagné d’un soleil de plomb. Cela sonne la fin des observations. Ce sera plage, en attendant que la chaleur s’atténue ! Vers 16h nous levons le camp, direction la digue à la mer. Sur la route, nous croisons un magnifique mâle de Bondrée apivore au plumage très clair. Nous sommes en effet en plein pic de passage pour cette espèce.
Les étangs le long de la digue menant au phare de la Gacholle sont secs. Nous voilà plongés dans un cadre digne de celui d’Etosha ! Pas de limis, pas de dortoir de caspiennes non plus qui filent bien plus loin. Seul l’étang au nord de la piste est en eau attirant canards, spatules blanches, pluviers argentés et courlis cendrés.
Seule observation intéressante de la soirée : un groupe de 6 Pluviers guignards profitant de ces espaces secs. Ce n’est pas courant de les croiser en Camargue ! Mais ils resteront à bonne distance. Le soleil finit par frôler l’horizon, marquant la fin de la journée.
Dimanche, retour sur les baisses et dernière chance d’observer le bécasseau américain. Mais, ce matin, c’est dans le brouillard que nous arrivons sur le spot.
Le soleil invisible se lève teintant d’orange l’atmosphère humide.
Nous patientons et le brouillard finit par se dissiper. Un jeune Bécasseau maubèche, un Temminck, mais, décidément, le minuscule ne veut pas se montrer. Dommage ! Nous nous contenterons d’un Chevalier guignette et d’un Grand Gravelot, seuls oiseaux coopératifs ce matin !
Nous quittons définitivement les baisses pour balader dans les environs du Grenouillet et de la Capelière. Partout la nature semble souffrir de la chaleur et du manque d’eau. Un Lézard des murailles acrobate prend le soleil sur un piquet tandis qu’au loin, une Cigogne noire prend son envol.
Les oiseaux se préparent à quitter la Camargue comme cette jeune Hirondelle rustique patientant sur son fil barbelé en attendant le moment propice pour prendre son envol.
Les groupes de guêpiers passent haut dans le ciel, ne descendant que pour une partie de chasse à la libellule. Les Rolliers d’Europe ont perdu leurs vives couleurs printanières. Eux non plus ne tarderont pas à partir.
3 Comments
Lussiez Max
magnifiques images. on a presque les mêmes!
bisous
Seb & Sophie
Salut ! Merci pour ton message ! c’était un week-end très sympa ! A refaire ;o)
FREDERIC BAUMANN
Oui, éprouvant wk pour nos membres inférieurs, mais toujours autant de bonheur à être à l’affût d’espèces et d’informations qui enrichissent nos connaissances.