Dimanche 4 octobre 2015. Après les violents orages qui se sont abattus la veille sur l’ensemble de la région, nous décidons de passer la journée en Camargue, espérant que les oiseaux bloqués reprennent leur voyage vers leurs quartiers d’hiver. Nous arrivons au petit matin sur les baisses alors qu’un épais brouillard recouvre le paysage. l’ambiance est particulièrement reposante, trop même ! Les seuls passereaux observés le long de la route se résument à deux Fauvettes à tête noire, 1 Pipit rousseline, 1 Rougegorge, bref, rien à voir avec l’affluence de Pouillots à grands sourcils dans le Nord de l’Europe !
Quelques groupes de limicoles composés de Grands et petits Gravelots ainsi que de Bécasseaux variables et minutes se sont rapprochés du bord.
Un autre limicole, particulièrement peu farouche, attire notre attention : il s’agit d’un jeune tournepierre. Totalement absorbé par les cailloux qu’ils ne cesse de retourner, il ne prête pas du tout attention à notre présence !
En mer, aucune visibilité. Demi-tour et direction la Digue à la mer. Ici aussi l’ambiance est paisible. Les nombreux Flamants accompagnés de leurs jeunes de l’année s’alimentent dans les salicornes. Cette année, la reproduction a été couronnée de succès ! Nous retrouvons nos bécasseaux et gravelots. La brume se lève petit à petit, la journée avance et les oiseaux commencent à s’activer.
Quelques Sternes caspiennes et leurs jeunes décollent d’une langue de sable pour partir en pêche. Ces sternes sont ici en halte migratoire et ne devraient pas tarder à continuer leur route vers le sud. C’est le moment de faire le plein d’énergie !
Elles passent au-dessus de nos têtes puis s’éloignent, repèrent un poisson, vrillent et s’élancent dans l’eau dans un grand fracas !
Malheureusement, la tentative n’aboutit pas toujours …
Mais au bout de plusieurs essais, c’est gagné !