Un chevalier de Sibérie découvert à Sète
Un chevalier de Sibérie à Sète ! Le 12 février 2023, Thomas Marchal en faisant sa ronde ornitho sur les rives de l’étang de Thau dans l’Hérault, tombe sur un étrange chevalier. Pâtes jaune vif, dos gris, il ne correspond à aucune des espèces classiques. Il ne sera identifié qu’a posteriori. Et pour cause, il s’agit d’un chevalier de Sibérie. C’est une première française ! L’information est rapidement diffusée et les cocheurs vont se succéder pour admirer la rareté et surtout l’ajouter à leur liste.
Twitch du chevalier de Sibérie
Je n’échappe pas à la règle. Le week-end arrive et nous partons avec Manua pour Montpellier. Samedi matin, les ornithos sont déjà nombreux lorsque nous arrivons. L’oiseau se tient assez loin. Il fait déjà bon et les brumes de chaleur floutent le rendu sur les photos. Mais à la longue-vue l’obs est top. Et pus pas simple de prendre des images tout en gardant l’oeil sur Manua qui commence à s’impatienter. Nous ne restons pas très longtemps.
Le lendemain matin, l’oiseau a changé de zone. Il est un peu plus à proximité et se toilette à proximité d’un chevalier guignette. Je tente quelques photos mais nous n’aurons pas la patience d’attendre qu’il s’approche plus … Dommage l’oiseau est plutôt coopératif mais je devrai me contenter d’images lointaines.
Le chevalier de Sibérie : présentation de l’espèce
Le chevalier de Sibérie mesure 27 cm de long pour 65 cm d’envergure. Son bec de longueur moyenne est droit à la base jaunâtre et les pattes jaunes. En période nuptiale la poitrine et les flancs sont barrés de noirs. Le plumage est gris ardoisé, tirant vers le brun en internuptial. Les sourcils blancs se rejoignent au-dessus du bec.
Un grand migrateur
Le chevalier de Sibérie se reproduit comme son nom l’indique le long des rivières de la taïga et de la toundra. On peut ainsi le voir dans la péninsule du Taïmir. Durant l’hiver, il descend en Asie du Sud-Est, sur les côtes australiennes mais également sur des îles du Pacifique Sud comme en Calédonie où il se mêle régulièrement aux chevaliers errants. Ce n’est donc pas la première fois que j’observais cette espèce ! Vous pouvez voir sur la photo ci-dessous un chevalier de Sibérie au milieu d’un groupe de chevaliers errants.
Pas très facile de distinguer ces deux espèces ! L’un des critères et la forme des sourcils. Chez le chevalier de Sibérie, les sourcils blancs se touchent au-dessus du front et la projection primaire est plus longue. Ci-dessous un chevalier errant pour comparaison.