23 novembre 2018
Départ à 3h du matin de Koné pour arriver au lever de soleil en brousse côté Province sud. Le soleil pointe à peine à l’horizon baignant d’une lumière rougeoyante le paysage vallonné de cette partie de la Calédonie. Les vaches courent sur les crêtes au milieu de la végétation séchée par la chaleur de ce début d’été. Après les averses de la veille, l’odeur des niaoulis est vive et tenace. Quelques nappes de brouillard se dissipent rapidement au loin.
En contre-bas de la piste 3 jeunes cerfs s’alimentent. Ils ne tardent pas à nous repérer. Ils sont en alerte et ne tardent pas à déguerpir et disparaissent rapidement de l’autre côté du vallon.
Introduit en 1870 en Nouvelle-Calédonie, le cerf rusa (Cervus timorensis) est devenu une véritable menace écologique. Espèce invasive, il a un impact important sur la biodiversité locale.
La chaleur s’intensifie rapidement et les brumes de chaleur ne tardent pas à apparaître. Je prends malgré tout le temps de faire quelques images d’oiseaux. Ils sont nombreux à s’activer ce matin. Les rhipidures gris sont nombreux à chasser les moucherons autour des buissons. Ils sont facilement reconnaissables à la leur longue queue qui leur a valu leur nom local de petit lève-queue.
Plus difficile à observer, la gérygone mélanésienne, que l’on repère plus facilement grâce son chant.
Voici l’écheilleur pie, qui se comporte un peu comme les pies-grièches de chez nous. Il se perche régulièrement au sommet des buissons épineux des forêts sèches.
A 10h du matin, la lumière est déjà très dure, je tente une image de de ce martin-chasseur sacré à l’affût sur un arbre mort.
La plupart des oiseaux ont gagné les zones ombragées pour échapper à la morsure du soleil, c’est le cas d’un groupe d’astrild ondulé, espèce également introduite sur le caillou que l’on peut observer dans de nombreuses zones pâturées.
Une matinée bien remplie dans un cadre magnifique ! Je commence à vraiment aimer la brousse et les liens qu’on y tisse.