Direction le Senegal pour 15 jours a la periode de Noel. Le fil directeur du sejour : observation des oiseaux le long de la cote en passant par les points incontournables ; le Djoudj, le Sine Saloum et le dortoire de faucons crecerellette et d’elanion naucler.
Retour vers St Louis où nous profitons du passage en ville pour refaire le plein de nourriture dans un petit magasin et récupérer des devises auprès d’un distributeur automatique.
A la sortie de la ville, nous prenons à droite et suivons la route vers la réserve de Guembeul.
Ce matin, ils sont encore là. Au moins deux chanteurs d’engoulevents lancent leur ronronnement depuis différents perchoirs autour du camp. Les premières lueurs du jour apparaissent et cela va être l’heure pour eux de s’éclipser. L’oiseau le plus proche de nous s’envole pour rejoindre un autre poste de chant, le sommet d’un grand arbre, à l’extérieur du camp. On se rapproche. Il continue à chanter durant 2 minutes avant de s’envoler et glisser vers une zone de buissons hauts où après un virage serré il s’engouffre au pied d’une zone plus dense. Nous lui laissons quelques instants d’avance tandis que les habitants du village commencent à sortir de leur case. Approche en douceur et nous découvrons l’engoulevent au sol, au pied d’un buisson. On reconnait la même espèce d’engoulevent que celle déterminée hier dans le parc du Djoudj, c’est un longue queue. Nous nous éloignons afin qu’il entame sa journée de sommeil.
Nous quittons le camp et faisons nos adieux au parc du Djoudj non sans jeter un dernier coup d’œil aux mares devant l’entrée. Rien de plus que les jours précédents, il est temps pour nous de repartir vers la civilisation. Pas trop vite d’ailleurs car les 30 km de pistes avant de retrouver l’asphalte peuvent se révéler intéressantes. Nous avons vu lors de l’aller qu’il y a avait des mares, des roselières, des milieux de sansouires, des allées de tamaris, des rizières … qui offrent gîtes et couverts pour de nombreux oiseaux.
Ce matin, c’est avec le chant des engoulevents que nous nous levons. Depuis deux jours, on se demande à quelle espèce peut-il appartenir. Le chant ressemble à celui de l’Engoulevent d’Europe mais il manque la modulation caractéristique qui intervient forcément à un moment donné dans le ronronnement. Nous en observons un furtivement passer dans le ciel alors qu’il fait encore sombre. Passage devant l’entrée du parc et comme les jours précédents, les Dendrocygnes s’agglutinent sur le point d’eau. Il y a aujourd’hui quelques Spatules blanches qui sommeillent. Le programme du jour consiste à repasser sur les mêmes spots que les jours précédents et de saisir les opportunités photographiques. C’est notre dernière journée dans le parc et maintenant que l’on connait un peu le site, on peut consacrer un peu plus de temps à de la photo. Dès les premières centaines de mètres sur la première piste, des cris de Chacals nous interpellent. Ils sont au moins deux quelque part au nord de notre position. Distance estimée, 300- 400m. Nous coupons le contact et patientons de longues minutes mais nous n’aurons pas la chance d’en apercevoir un passer à travers le rideau de végétation. Des arrêts de ci delà au gré des rencontres. Le chant d’un Agrobate roux, l’envol d’une Tourterelle maillée, ou bien ces magnifiques Guêpiers de Perse posés sur des tiges au ras du sol. La lumière commence à être belle, les oiseaux peu craintifs se laissent photographier. Les adultes ont un plumage abimé, beaucoup de plumes sont usées et de nouvelles commencent à apparaitre. La mue est en cours. Les jeunes arborent un plumage encore neuf reconnaissable au vert moins intense que celui des adultes et aux liserés des couvertures alaires plus clairs donnant une impression de « dos » délicatement écaillé. Si l’on ajoute les petits cris de contact qu’ils poussent régulièrement, on obtient une peinture de cette ambiance d’un matin dans le Parc du Djoudj.
Même manège ce matin en guise de réveil avec le passage des Dendrocygnes veufs au dessus du campement. Nous sommes rapidement sur pieds, près pour observer le lever du soleil sur le plan d’eau à l’entrée du parc. L’ambiance est encore une fois excellente avec de beaux contre-jours sur les canards.
[wc_fa icon=”arrow-circle-right” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Le Chacal doréCanis aureus est une espèce de canidé, ressemblant à un petit loup. Il est présent dans la péninsule arabique, l’Asie du sud et les Balkans. Il est à présent en expansion naturelle en Europe : un Chacal doré a été photographié en Suisse le 27 décembre 2015 et un autre abattu dans la même zone en janvier, le chasseur l’ayant confondu avec un renard (1, 2).
[wc_fa icon=”arrow-circle-right” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Le Chacal du Sénégal, Canis anthus (African golden wolf), a longtemps été considéré comme une sous-espèce africaine du Chacal doré. Mais, en 2015, de nouvelles analyses génétiques ont permis de mettre en évidence une différence spécifique entre ces deux canidés. Le Chacal du Sénégal, présent au nord d’une diagonale entre le Kenya et le Sénégal, est en réalité plus proche du Loup gris (Canis lupus) et du Coyote (Canis latrans).