Continuons notre compte-rendu du week-end pascal aux Aiguamolls : Dimanche 05 avril. Nous décidons de commencer cette deuxième journée par un tour sur la plage. A cette époque de l’année, lorsque le vent est favorable, les arrivées de migrateurs au petit matin peuvent être impressionnantes. En cours de chemin, nous faisons un bref arrêt sur l’observatoire del Bruel, celui à partir duquel l’on peut voir le Cormoran pygmée. Pas de pygmée ce matin, seulement le dortoir de Grands cormorans qu’ils partagent avec plus de 80 Ibis falcinelles. C’est la première année que l’on atteint de tels effectifs sur les Aiguamolls ! Cette espèce autrefois rare, est en pleine expansion et elle est devenue, pour notre plus grand plaisir, quasiment classique en moins de 5 ans. Le long des buissons menant à la plage, les Pouillots fitis sont encore bien présents, signe que l’on est en plein pic de passage pour ce petit passereau. Sur la plage, la tour d’observation est bien là mais le vent du nord souffle trop fort. Nous nous contentons de rester sur la terre ferme pour observer les oiseaux qui, repoussés par le vent, croisent au large.
Petit retour en arrière … et oui nous avons du retard sur nos articles … Voici l’image d’une Bécassine sourde photographiée aux Aiguamolls le 6 avril 2015. Cette espèce hiverne principalement dans la zone subsaharienne. Cependant, d’autres sites d’hivernage se situent sur les côtes des pays occidentaux ainsi que, plus près de chez nous, en Camargue. Mais ses mœurs discrets…
4 avril 2015. Le premier jour de notre week-end aux Aiguamolls débute sur les étangs de Vilaüt. Le soleil n’est pas encore levé mais déjà vers l’est, les crêtes du massif des Albères se détachent sur fond de ciel doré. La zone humide de Vilaüt est située au creux d’une dépression parcourue par trois rivières quasiment parallèles. Différents types de marais s’y succèdent : Un marais avec de l’eau libre, d’autres envahis de roselières, des prairies humides avec Tamaris et sur les hauteurs de la dépression, ce sont des prairies sèches parsemées de chaos granitiques qui attirent en ce début de printemps les migrateurs. Le massif des Albères, qui se prolonge au nord des Aiguamolls par la Sierra de Rhodès et le Cap de Créus forme une barrière pour les oiseaux en période de migration, surtout lorsque les conditions météos se dégradent. C’est le cas aujourd’hui, où un fort vent souffle et contraint les oiseaux à se réfugier dans les marais où ils peuvent se reposer en attendant des heures ou des jours meilleurs.
Week-end pascal en Catalogne partagé entre balades aux Aiguamolls et dans le parc du Cap de Creus. Nous avons eu droit à un beau soleil mais à pas mal de vent qui n’est tombé que le lundi en fin de journée. Cela n’a pas empêché la migration avec une belle tombée de Fauvettes passerinettes et de Pouillots fitis le samedi…
25 février. Après avoir quitté la Catalogne, nous passons notre après-midi dans les steppes arides de l’Aragon. Malheureusement, le vent s’est à nouveau renforcé et l’observation peu aisée. Autant dire que pour repérer les sirlis, c’est perdu d’avance. Mais la beauté des paysages nous fait vite oublier ces aléas et nous profitons pleinement de notre balade au nord de Bujaraloz.