Trois jours intensifs d’ornitho à farfouiller dans les migrateurs tardifs aux quatre coins de la Camargue et de la Crau avec au final une belle liste d’observations et quelques premières pour l’année. On retiendra en Crau, un premier Rollier d’Europe et les premiers chanteurs d’Alouettes calandrelles. En Camargue, sur Mas d’Agon, lors d’un superbe lever du jour avec en fond…
Pour changer un peu des oiseaux, une image d’Ophrys miroir (Ophrys speculum) prise sur la commune d’Hyères. Cette espèce méditerranéenne trouve en France sa limite nord de répartition. Elle est très rare dans le Var : seules 2 à 5 stations sont connues qui se réduisent à un ou deux pieds.
18 avril
Nous attaquons cette journée Camargue par les marais du mas d’Agon où dès les premières lueurs du jour, Rossignols philomèles et Boucarles de Cetti s’en donnent à cœur-joie. Nous avons affaire là à deux chanteurs à la voix puissante qui n’attendent pas que l’autre ait fini pour se mettre à chanter. Les chants se mélangent et un Coucou se joint à son tour à la partie. Sa voie est plus douce mais son chant porte loin. Des cris de hérons bihoreaux. Par petits groupes, ils passent au dessus de la route pour rejoindre leur gîte diurne. Il faut dire que ce héron est plutôt nocturne et qu’il passe ses journées perché dans la végétation près des cours d’eau où il se dissimule fort bien. Ce n’est qu’au crépuscule suivant qu’il se remettra en chasse. Ce matin, ils croisent des vols de Hérons pourprés en partance pour les marais et ceux du Mas d’Agon semblent particulièrement attractifs !
Dimanche 12 avril
Des entrées maritimes et une légère brume enveloppent les Baisses et le Grau de Piémanson. Le soleil se lève et fait une brève apparition entre l’horizon et la couche de nuages. L’ambiance est assez feutrée jusqu’à ce que les cris perçants d’un Busard des roseaux paradant haut dans le ciel viennent rompre la tranquillité. Il exécute toute une série de festons puis rejoint la femelle au dessus de la roselière. C’est au tour d’une Bouscarle de se mettre à chanter dans le fourré voisin. Les oiseaux se réveillent petit à petit. Des cris de Mouettes mélanocéphales retentissent et ceux de sternes. Nous parcourons les abords des baisses et le constat est là ! Pas de limicoles. Les bécasseaux qu’ils soient minutes, variables ou cocorlis sont absents ! Sur la dernière baisse, un groupe mixte de Goélands railleurs et de Mouettes rieuses se partagent une petite langue de vasière. Le soleil fait son apparition juste au bon moment. Les Mouettes s’envolent, seuls les railleurs restent pour poser.
Nous continuons dans nos posts en retard … Compte-rendu d’une balade en Crau il y a deux semaines …
Un magnifique soleil est annoncé pour tout le week-end. Nous partons prospecter la Crau en ce samedi 11 avril. Première étape, le Mas Chauvet. Recherche sur les près des Pipits de Richard car malgré la date assez tardive, il en reste encore. Pas de chance pour nous, ils ne sont pas là. Dans les buissons autour du Mas, le chant de nos premiers rossignols français. Ils sont deux mais le taux d’hormones ne doit pas être encore élevé car il ne chante que par intermittence. Passage d’un Busard des roseaux, un mâle en migration active. Dans le coussouls, les Alouettes calandres appariées paradent et défendent âprement le lopin de terre qui servira de site de nidification face aux autres couples.