Au départ du col de Gleize, cette assez longue randonnée permet d’observer une grande variété d’espèces montagnardes. Durée : 6h ; point le plus bas 1313m, point le plus haut 1750m. 24 septembre 2016, c’est le début de l’automne et nous débutons la balade sous un ciel assez nuageux.
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[su_note note_color=”#d1d4ee” radius=”9″]Espèces remarquables
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Chamois
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Mouflon
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Pic noir
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Chevêchette d’Europe
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Tétras lyre
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Perdrix bartavelle
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Aigle royal
[wc_fa icon=”check” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Sabot de Vénus
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[wc_fa icon=”map-marker” margin_left=”” margin_right=””][/wc_fa] Localisation
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A partir du parking du col de Gleize nous empruntons la piste forestière qui traverse la forêt de conifères. Avec un peu de chance, ce n’est pas notre cas ce matin, vous pourrez croiser le Tétras lyre. Au loin, un Pic noir pousse son cri strident tandis que de nombreuses mésanges se rassemblent en petits groupes mixtes : Mésanges huppées, boréales et noires se partagent baies et écorces gazouillant autour de nous et réveillant un Écureuil roux paisiblement posé sur sa branche.
Le chemin de ronde bifurque vers la droite et grimpe sur le coteau au milieu des éboulis. Nous apercevons nos premiers mouflons de la journée. La distance et le manque de lumière ne permettent pas de prendre de photos. Il s’agit de 2 mâles accompagnés de 2 femelles. Ils nous surveillent depuis les hauteurs avant de disparaître derrière des blocs rocheux. Le sentier contourne le pic de Gleize. Sur les pentes nous repérons d’autres ongulés, cette fois-ci, il s’agit de chamois. 3 autres mouflons dévalent le coteau devant nous au milieu des éboulis. Nous les suivons aux jumelles et prenons le temps de scruter la lisière de la forêt en contre-bas. Quelques chevreuils grignotent les herbes au milieu des rochers, les oreilles toujours en alerte. Nous sommes agréablement surpris d’observer autant d’herbivores !
Nous dépassons le roc du vautour et le paysage s’ouvre sur de vastes alpages où paissent quelques vaches. Quelques rares marmottes finissent de se préparer pour l’hiver en profitant des rares rayons de soleil. L’ambiance au printemps doit être toute autre !
Le chemin suit le large cirque dominé au loin par les falaises du Pic de Bure pris dans les nuages.
Au niveau de Coste Belle, nous repérons un nouveau groupe de mouflons, bien plus imposant. Nous dénombrons en effet près de 80 individus, des mâles, des femelles et des jeunes. Allongés pour certains, broutant et bêlant pour d’autres, ils ne semblent pas bien effrayés. Mais, au passage de randonneurs sur les crêtes au-dessus d’eux, le troupeau se met en mouvement. Les femmes et les enfants d’abord ! Ce sont les mâles qui ferment la marche ! C’est toujours agréable d’observer de tels groupes d’ongulés, mais il ne faut pas oublier leur impact sur le milieu. Entre 1960 et 2008, en l’absence de prédateurs, les mouflons introduits sont passés de 13 à plus de 1000 ! Ces forts effectifs sont à l’origine d’une pression importante sur la végétation. Espérons qu’avec le retour du loup dans les Alpes, la régulation du mouflon se fera naturellement !
Le sentier finit par rejoindre le GR 93 en provenance du col de Chétive et longe les crêtes où nous contactons quelques Craves à bec rouge ainsi que des Chocards à bec jaune. Un Aigle royal dessine de larges orbes au-dessus du Roc des Noces. Alors que nous finissons notre pique-nique, nous avons droit à une petite ondée. Les chamois s’abritent dans les corniches de la falaises qui nous fait face. Nous reprenons la route et descendons le chemin en lacets au milieu de la forêt jusqu’à la maison forestière de Chaudun. Difficile d’imaginer qu’il y avait ici un village ! Mais, au XIXème siècle, l’exploitation intensive du bois et le surpâturage ont contraint ses 110 habitants à l’exode. Entre 1896 et 1913 le service forestier entreprend de grands travaux de reboisement. C’est ainsi que la réserve biologique intégrale du bois du Chapitre a pu voir le jour.
Il ne nous reste plus qu’à remonter toute la piste forestière jusqu’au col de Gleize ! C’est parti pour 400 m de dénivelé au milieu de la forêt, toujours accompagnés par les Mésanges boréales et les cris des groupes de Bec-croisés des sapins.