Mercredi 29 mars. Un soleil au beau fixe, pas de vent, la journée s’annonce idéale pour le comptage hebdomadaire effectué par la LPO PACA sur les salins d’Hyères. Les échasses et les avocettes ont commencé à se rassembler sur l’étang du Redon, prémices de la saison des amours. Mais l’ambiance est globalement assez calme. La plupart des hivernants ont quitté le site, quant aux migrateurs, ils ne sont pas très nombreux aujourd’hui. Sur les bassins des Pesquiers un Cormoran très coopératif, se laisse photographier sur son habituel piquet. Toujours aussi photogénique, il est difficile de résister à la tentation de lui tirer le portrait.
Les Goélands railleurs resteront hors de portée de l’objectif, autour de l’îlot où s’installe parfois la colonie. Cela sera-t-il le cas cette année encore ? Affaire à suivre ! Les échasses elles aussi prennent petit à petit possession des lieux en particulier les zones où les salicornes sont abondantes.
Les tadornes, probablement l’oiseau du jour ! avec plus de 600 individus dénombrés, ont déjà entamé leurs parades.
La matinée avance vite et les premières brumes de chaleur se font rapidement sentir. Une Pie bavarde, perchée sur son arbuste, guète les alentours. La lumière est certes un peu dure mais l’ambiance chaude des salicornes en fond me rappelle les ambiances africaines. On y verrait presque une corvinelle !
Nous aurons droit malgré tout à quelques migrateurs, dont notre première Sterne pierregarin de l’année. Quelques limicoles également : Chevaliers gambettes, culblancs, sylvains, guignettes, aboyeurs, et deux petits groupes de Combattants variés.
Côté passereaux, calme plat, si ce n’est quelques Bergeronnettes printanières.
L’après-midi est consacré au site des Vieux Salins d’Hyères. Malgré les pluies abondantes la semaine passée, les pistes restent, par chance praticables.
Un groupe de Grandes Aigrettes, certaines aux pattes d’un rouge vif, prend son envol à notre passage pour se reposer un peu plus loin.
Le comptage s’achève sur l’observation d’un Chevalier guignette en bordure de piste. Pas très farouche !
Mais la journée ne se termine pas là ! Alors que le soleil décline, un petit tour sur la levée du Ceinturon est l’occasion d’observer, à nouveau, une femelle de Marouette poussin. Pas d’image possible pour ce contact tardif et assez furtif ! Retour à Hyères à la nuit tombée, tandis qu’un Petit-duc scops entame son chant fluté, perché dans l’un des platanes de la place de marbre.