Le parc de la Langue de Barbarie. Après avoir quitté Guembeul, nous nous rendons dans cet autre sanctuaire de la faune sauvage au Sénégal.
Présentation du parc de la langue de Barbarie
En quittant la réserve, nous traversons des milieux de mangroves dégradés avec Courlis corlieux, Goélands railleurs et Pélicans gris. Moins fréquente, une Sterne hansel se repose sur un banc de sable alors que le ciel s’est à présent chargé de nuages gris.







Localisation
Nous atteignons le Parc de la Langue de Barbarie et le camping de Zébrabar où nous avons réservé la nuit. La douche est appréciée puis nous prenons le temps d’observer sur le fleuve Sénégal qui s’écoule paisiblement au pied des bungalows. Quelques Sternes caspiennes, des Aigrettes des récifs et un lointain Balbuzard pêcheur viennent clôturer cette journée.




Noël à Zebrabar
C’est en faisant le compte rendu de la journée que l’on se rend compte que nous sommes le 24, jour du réveillon de Noël. Plutôt qu’une soupe chinoise en guise de repas, nous décidons de profiter du restaurant et de sa terrasse. C’est la première fois que nous mangeons un 24 décembre à la belle étoile. Le repas sera excellent, avec pour plat principal une queue de lotte et sa sauce, le tout accompagné de pâtes …
La langue de Barbarie : un écosystème fragile
Lundi 25 décembre
Le lendemain matin, c’est sur les bords du fleuve Sénégal que nous prenons le petit déjeuner avec face à nous la langue de Barbarie. Ce long cordon sableux s’étire sur environ 40 km, séparant le fleuve de l’océan Atlantique. Cet écosystème fragile en constante évolution est en équilibre précaire à la merci des humeurs du fleuve et de l’océan. Façonnée par les apports de sédiments, la ligne de rivage évolue de jour en jour. Aux phases d’accumulation de sable, succèdent des phases de « dégraissage » lorsqu’interviennent les crues du fleuve. La face intérieure de langue est alors attaquée.
Le Sénégal : principale zone d’hivernage pour les Balbuzards européens
Côté océan, ce n’est pas mieux, la forte houle sévissant une bonne partie de l’année poursuit inlassablement son action d’érosion ouvrant lors des grosses tempêtes des brèches. Au fil des siècles, l’embouchure du fleuve a ainsi maintes fois changé d’emplacement. Cette zone côtière formée de longues plages de sable, balayée par les vents est restée inhospitalière pour l’Homme.
La tranquillité du site associée à des eaux poissonneuses fait de ce parc un eldorado pour le Balbuzard pêcheur. Des dénombrements y sont régulièrement réalisés durant la période hivernale et justement hier, il y en a eu un. Bilan : 213 Balbuzards dans le parc. Un chiffre impressionnant qui fait du Sénégal l’une si ce n’est la principale zone d’hivernage pour les Balbuzards européens. La côte désertique s’étire bien au sud du parc jusqu’aux portes de Dakar, offrant de vastes habitats pour cette espèce. Des relevés réalisés au cœur de l’hiver ont permis d’y estimer à 3 000 le nombre d’individus. (Ornithondar, “PNLB, record de Balbuzards pêcheurs”)
Petit déjeuner au bord du fleuve
Durant notre petit déjeuner, nous aurons moins de chance, seul un individu passera au loin tandis que nous parviennent le grondement des rouleaux de l’Atlantique. Un Courlis corlieu se nourrit sur les berges du fleuve au milieu des nombreux débris plastiques. Le décor est moins sympa que les paysages vierges de la toundra qui l’accueillent durant la saison de reproduction. Un pélican blanc fait une brève apparition, il remonte le fleuve peut être pour rejoindre ses congénères au Djoudj. Nous rejoignons notre emplacement de camping où nous attendent deux Cratéropes bruns et un Gonolek de Barbarie. Une magnifique coche que cette dernière espèce !
En quittant le camping, nous traversons une dernière fois les marigots de la Langue de Barbarie où se reposent Pélicans gris et Goélands railleurs. Le temps est toujours gris, nous avons de nombreux kilomètres à parcourir avant notre prochaine escale, la ville de Kaolack, nous ne tardons pas et commençons à rouler vers le sud.
Espèces d’oiseaux observés sur la langue de Barbarie
Espèces d’oiseaux observés sur la langue de Barbarie
Pélican blanc | Great White Pelican | Pelecanus onocrotalus | 3 |
Pélican gris | Pink-backed Pelican | Pelecanus rufescens | 5 |
Aigrette des récifs | Western Reef-Heron | Egretta gularis | 1 |
Spatule blanche | Eurasian Spoonbill | Platalea leucorodia | 120 |
Balbuzard pêcheur | Osprey | Pandion haliaetus | 1 |
Milan à bec jaune | Milvus migrans parasitus | 1 | |
Echasse blanche | Black-winged Stilt | Himantopus himantopus | 10 |
Chevalier guignette | Common Sandpiper | Actitis hypoleucos | 1 |
Chevalier aboyeur | Common Greenshank | Tringa nebularia | 1 |
Chevalier stagnatile | Marsh Sandpiper | Tringa stagnatilis | 1 |
Chevalier gambette | Common Redshank | Tringa totanus | 1 |
Courlis corlieu | Whimbrel | Numenius phaeopus | 1 |
Tournepierre à collier | Ruddy Turnstone | Arenaria interpres | 1 |
Bécasseau minute | Little Stint | Calidris minuta | 20 |
Goéland railleur | Slender-billed Gull | Chroicocephalus genei | 70+10 |
Mouette à tête grise | Gray-hooded Gull | Chroicocephalus cirrocephalus | 50 |
Goéland brun | Slaty-backed Gull | Larus schistisagus | 6 |
Sterne hansel | Gull-billed Tern | Gelochelidon nilotica | 6 |
Sterne caspienne | Caspian Tern | Hydroprogne caspia | 12 |
Tourterelle pleureuse | Mourning Collared-Dove | Streptopelia decipiens | 4 |
Tourterelle maillée | Laughing Dove | Streptopelia senegalensis | 1 |
Touraco gris | Western Plantain-eater | Crinifer piscator | 2 |
Engoulevent à longue queue | Long-tailed Nightjar | Caprimulgus climacurus | 1 |
Alcyon pie | Pied Kingfisher | Ceryle rudis | 1 |
Calao à bec rouge | Western Red-billed Hornbill | Tockus kempi | 2 |
Gonolek de Barbarie | Yellow-crowned Gonolek | Laniarius barbarus | 3 |
Corbeau pie | Pied Crow | Corvus albus | 1 |
Cochevis huppé | Crested Lark | Galerida cristata | 1 |
Bulbul des jardins | Common Bulbul | Pycnonotus barbatus | 3 |
Cratérope brun | Brown Babbler | Turdoides plebejus | 2 |
Choucador à longue-queue | Long-tailed Glossy-Starling | Lamprotornis caudatus | 7 |