13 et 14 mai : Nouveau week-end en Camargue, mais cette fois-ci peu de migrateurs. Alors que plusieurs Bécasseaux falcinelles avaient été signalés dans la semaine, les limicoles semblent avoir déserté les étangs classiques. Nous n’en trouvons ni sur les baisses, ni le long de la piste qui mène au phare de la Gacholle. La chance n’est pas de notre côté ! Dans les buissons, peu de passereaux également. Mais parfois, il suffit d’un oiseau ! Le chant d’une fauvette nous intrigue, mais dès qu’elle pousse son cri d’alarme évoquant celui d’un troglodyte, plus de doute ! Il s’agit d’une Fauvette de Moltoni. Dissimulée au milieu des tamaris je ne parviendrai qu’à prendre une image “document”.
La Fauvette de Moltoni (Sylvia subalpina) est très semblable à la Fauvette passerinette (Sylvia cantillans) mais s’en distingue principalement par son chant que nous vous invitons à écouter sur xenocanto :
Elle niche en Corse, Sardaigne, Baléares et une partie du nord de l’Italie. Chaque année, quelques individus sont observés en période de migration au-delà de leurs sites traditionnels de reproduction. C’est ce que l’on appelle le phénomène d’overshooting.
Direction la piste de Beauduc où de nouvelles surprises nous attendent. Une aigrette passe en vol, elle semble étrange … juste le temps de faire une image : il s’agit d’un individu hybride entre une Aigrette garzette (Egretta garzetta) et une des récifs (egretta gularis).
Cet individu a été contacté régulièrement ce printemps à cet endroit. Les observations d’hybrides sont assez régulières en PACA. En 2002, un couple mixte récifs/garzette s’était même installé à Pont de Gau, menant 4 jeunes hybrides à l’envol.
Alors que nous regardons en l’air, une renarde en profite pour faire son apparition en bord de piste.
Très peu farouche, c’est le moins qu’on puisse dire ! on profitera des dernières lumières de la journée pour une séance photo !