Classé en Natura 2000, dont une partie en ZPS et labélisé « Grand Site de France » depuis août 2000, la montagne Sainte Victoire présente une grande diversité de milieux : pelouses, garrigues, falaises … qui accueillent des espèces typiquement méditerranéennes comme l’Aigle de Bonelli ou le Traquet oreillard.
Février, le soleil brille au beau fixe. Dans la garrigue, au pied du massif, les Perdrix rouges commencent à parader tandis que les passereaux s’exercent à leur chant. Les Alouettes lulus poussent leurs phrases mélodieuses et mélancoliques, contrastant avec le cri rauque de la Fauvette pitchou se réfugiant dans un buisson. L’ambiance est toute différente sur les crêtes. Une légère brise du nord nous rappelle que l’hiver n’a pas encore quitté ces lieux. La neige résiduelle fond dans les interstices des roches sur les crêtes. Deux Merles à plastron se posent sur un arbuste et décollent à l’approche des randonneurs.
Les Accenteurs alpins quant à eux, sont très peu farouches. Sur le pic des Mouches, ils attendent les miettes abandonnées par les promeneurs et n’hésitent pas à s’approcher lors du pique-nique.
Ce ne sont pas là les seules espèces montagnardes présentes sur le massif en période hivernale. Dans les falaises abruptes sous le GR, le discret Tichodrome échelette fouille les failles à la recherche de nourriture. Dans un battement d’ailes, tel un papillon, il finit par s’éloigner à la recherche de nouvelles anfractuosités.
Au pic des mouches, vous pourrez également observer durant tout l’hiver le Bruant fou, le Venturon montagnard ou encore le Crave à bec rouge. Mais, petit à petit, ils quittent le massif pour rejoindre les Alpes, le printemps approche …
Avril, les pentes de la montagne se recouvrent de fleurs. Les Iris nains alternent avec les Narcisses d’Asso (Narcissus assoanus). Sur les zones de pelouses, ce sont les discrètes ophrys qui éclosent.
La vie explose de toutes parts. Dans les buissons, les chants des fauvettes méditerranéennes retentissent, les Fauvettes pitchous rivalisant avec les Fauvettes passerinettes.
Fraichement arrivés, les Pouillots de Bonelli poussent leur trille saccadée. Il est possible de les observer au pied du massif, par exemple autour du refuge Cézanne.
Sur le chemin qui mène à la croix du sud, vous pourrez également contacter le Bruant ortolan. Le massif accueille en effet quelques mâles chanteurs, mais ses effectifs sont en diminution.
Les milieux rupestres sont, quant à eux, le domaine du Monticole bleu sédentaire et du Monticole de roche. Ce-dernier arrive au début du mois de mai. Il est également possible d’observer le Traquet oreillard. Perché sur un bloc rocheux, un mâle pousse son chant caractéristique qu’il terminera dans les airs pour marquer son territoire.
Les œufs des Aigles de Bonelli ont éclos. Les parents ravitaillent assez régulièrement les poussins âgés à présent d’une à deux semaines et il n’est pas rare d’apercevoir un adulte filer en direction des sites de chasse.
Les reptiles profitent de la belle saison pour se dorer au soleil. Quelques Lézards ocellés trouvent refuge dans ce massif calcaire. Plus discret, le Psammodrome d’Edwards se cache au pied des buissons dans les milieux ouverts où la végétation est clairsemée.