Laponie juillet 2015

La vallée de Pasvik

Vendredi 17 juillet : Après avoir observé l’Eider de Steller à Nesseby, nous continuons la route. A quatre kilomètres d’ici, une autre coche est toujours possible. Elle nous a échappé à l’aller mais les données sur les sites internet signalent toujours la présence de la Macreuse à ailes blanches. Originaire de Sibérie, cette espèce n’est que très rarement observée en Europe. C’est une occasion qui ne se présente pas souvent, nous décidons de partir à sa recherche. C’est marée basse sur le Varanger et depuis la route on repère un groupe de Macreuses, mais pas de chance, il est sur le rivage opposé. Nous partons donc à pieds à travers le fjord et avançons dans sa direction jusqu’à ce que l’eau nous empêche de passer. Les oiseaux sont malgré tout encore bien loin et repérer l’oiseau au milieu des autres macreuses en train de s’activer à plonger n’est pas chose aisée. Pour ne rien arranger, la pluie se met à tomber et un petit vent froid se lève … les joies de l’arctique ! Nous passons plus de deux heures à rechercher le mâle de Macreuse à ailes blanches, scrutant chaque oiseau du groupe, pensant par moment l’avoir trouvé mais sans véritable conviction. Nous n’arrivons pas à trouver de nets critères discriminants par rapport aux mâles de Macreuses brunes présents. Nous devons bien constater que nous ne la cocherons pas cette fois ci ! Nous apprendrons dans l’après midi que ce n’était pas un mâle qu’il fallait rechercher mais une femelle … Nous avons bien vu qu’il y avait une femelle qui dénotait au milieu des autres mais notre attention était seulement fixée sur les mâles … bref nous n’avons pas été bon ce coup-ci !

Nous reprenons notre route direction la Russie. Pique nique dans les affûts de la réserve de Varangerbotn après avoir acheté quelques hamburgers à la station essence. A peine le village dépassé, que déjà nous devons nous arrêter. Sur le fil électrique qui traverse la route, une Chouette épervière se tient perchée. Elle observe la circulation des voitures et ne semble pas du tout gêné par notre stationnement à proximité. Nous faisons quelques photos mais comme il n’y a pas de lumière et que le support n’est pas des plus beaux, nous la laissons là et continuons d’avancer.

Chouette épervière (Varangerbotn)
Chouette épervière (Varangerbotn)

Les paysages sont jolis, la route belle mais la fatigue se fait sentir. Arrêt sur une aire de repos pour faire une bonne sieste. 1 heure plus tard, requinqué, nous avalons les derniers kilomètres qui nous séparent de Neiden et de sa chapelle. C’est ici que se trouvent les populations les plus occidentales du Pouillot boréal. Ces dernières semaines, 3 chanteurs ont été contactés dans le petit bois le long du cimetière. Nous arrivons semble-il au mauvais moment, il est 15h et l’ornitho norvégien du coin vient de passer une heure à les rechercher sans pouvoir y mettre un œil dessus. Mais sympa, il nous oriente vers un autre spot du côté de Pasvik, à quelques 80 km d’ici.

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Hamningberg : la pointe du Varanger

Jeudi 16 juillet : Nous avons dormi juste à la sortie du village d’Hamningberg. De toute façon, on ne peut aller plus loin, la route s’arrêtant là ! Ce petit hameau de quelques maisons n’est occupé qu’à la belle saison, période où il est accessible.

Port d'Hamnimberg
Port d’Hamningberg

Ce spot est renommé pour être l’un des meilleurs pour le seawatch au début du mois de mai lors de la migration prénuptiale des oiseaux marins, pour accueillir une population résidente de Bélougas et des rassemblements estivaux de Plongeons à bec blancs, une des espèces d’oiseaux emblématiques de l’arctique.

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La réserve de Barvikmyran

Mercredi 15 juillet : Etape suivante prévue au planning, la poursuite de la route qui doit nous mener à Hamningberg, à l’extrémité du fjord. 2 km après l’intersection, une piste s’engage sur la gauche de la route. Nous la parcourons doucement ce qui nous permet de contacter un Bécasseau de Temminck, du Pouillot fitis et un couple de Pipit à gorge rousse.

Réserve de Barvikmyran
Réserve de Barvikmyran

Une aire de Buse pattue occupée par des jeunes au loin dans une carrière puis nous arrivons sur une réserve, celle de Barvikmyran. Un petit parking et un discret panneau signalent cette zone protégée. L’accès y est interdit en saison de reproduction, seul un petit sentier menant à un observatoire est possible. Nous nous y abritons du vent ce qui permet de mettre la longue-vue en place et de profiter des ambiances sonores.

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Hornoya : l’île aux oiseaux

Macareux moine (Hornoya)
Macareux moine (Hornoya)

Mercredi 15 juillet : Objectif principal de la journée : l’ile d’Hornoya. Mais il nous reste plus de 40 km à parcourir avant d’atteindre la ville de Vardo, dernière grande ville du Varanger et point de départ des traversées pour rejoindre l’Ile aux oiseaux. Nous ne souhaitons pas « bacler » le trajet et décidons de prendre notre temps en route. Des groupes de macreuses et d’Eiders se succèdent le long de la côte. Passage dans une zone dunaire où il y a 4 ans, 2 pygargues se tenaient, aujourd’hui il y en a un ! visiblement c’est un bon reposoir. Le cadre est joli mais l’oiseau ne se laissera pas photographier. A peine le temps de reprendre la voiture qu’un vol de gros oiseaux blancs nous intrigue. Des cygnes. Nous accélérons pour les rattraper et pas de doute, ce sont bien des Cygnes chanteurs et uniquement des adultes. Venant du plateau du Varanger, ils tracent vers la mer. La reproduction serait-elle terminée pour eux ?

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La colonie de Mouettes tridactyles d’Ekkeroy

Mardi 14 juillet : Le temps sur le Varanger est très variable. Après le beau soleil de ce matin sur Vadso, le ciel se couvre et c’est sous une fine pluie que nous arrivons au petit port de pêche d’Ekkeroy.

Ekkeroy
Ekkeroy
Ekkeroy
Ekkeroy

Pas besoin de chercher longtemps la colonie de sternes arctiques, elle est là, juste au bord de la route avant le port. Une cinquantaine d’oiseaux inquiets s’envolent régulièrement sans véritable motif pour revenir se poser aussitôt sur la colonie. Tous les couples ne sont pas au même stade. Certains couvent encore des œufs tandis que d’autres ont de gros poussins qui d’ici quelques paires de jours seront quasiment volants.

Sterne arctique (Ekkeroy)
Sterne arctique (Ekkeroy)

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