Depuis le parking au col de Sormiou, nous descendons par la route jusqu’au fond de la calanque. Nous sommes à la fin du mois d’octobre et la journée est magnifique. Des dizaines de Rougegorges font entendre leur discret cri depuis les buissons du petit vallon. Nous arrivons aux quelques cabanons typiques de Marseille. On pourrait presque se croire en Grèce, avec cette pierre blanche reflétant les rayons du soleil et éblouissant les yeux des hommes. Mais un pointu amarré dans le petit port de pêche nous ramène sur les rives de la cité phocéenne.
Le sentier remonte au milieu de la rocaille, où vient se percher un Monticole bleu Monticola solitarius, jusqu’au carrefour. De là, nous longeons les crêtes de Morgiou, surplombant la mer et accompagnés par quelques Traquets motteux Œnanthe œnanthe de passage. Ce ne sont pas les seuls migrateurs retardataires. Des Martinets pâles Apus palidus filent dans l’air. Ils sont encore loin d’avoir fini leur long périple !
Nous redescendons des crêtes jusqu’à la mer. Attention, le chemin est très escarpé et peu balisé. Petit repas les pieds dans l’eau. Un Cormoran huppé pêche dans les eaux calmes de la calanque tandis qu’un Martin pêcheur Alcedo atthis se perche sur un rocher. Au loin retentit le cri d’un Faucon pèlerin.
Le chemin nous conduit jusqu’au petit port de Morgiou puis remonte jusqu’au carrefour. Nous traçons tout droit jusqu’au parking par le col des Baumettes où chasse un Faucon crécerelle Falco tinnunculus.