Un traquet noir et blanc sur le Paillon
Après avoir coché le fou brun, direction Nice pour une autre espèce : le traquet noir et blanc. Un individu est en effet observé depuis quelques jours en pleine zone urbaine sur le Paillon. Mais il fait bien chaud quand j’arrive sur place. Je sais qu’il a été observé le matin mais pour l’instant rien en vue. J’arpente alors avec ma poussette l’allée piétonne en scrutant le lit de la rivière. Rien. Je traverse donc pour gagner la rive ouest, plus végétalisée. Au bout de 5mn je finis enfin par apercevoir une tache blanche en vol. C’est bien lui. Il fouille au milieu des galets. Impossible de descendre dans le lit de la rivière avec la poussette. Je me conterai donc de quelques photos lointaines.
Comment reconnaître le Traquet noir et blanc ?
Jusqu’à il y a peu, le traquet oreillard était considéré (Oenanthe hispanica) comme une espèce unique qui comprenait deux sous-espèces : Oenanthe hispanica hispanica et Oenanthe hispanica melanoleuca. Mais aujourd’hui, cette deuxième sous-espèce est considérée comme une espèce à part entière : le traquet noir et blanc, Oenanthe melanoleuca.
Le traquet oreillard occupe le pourtour méditerranéen en Afrique du Nord jusqu’au centre de l’Italie et à l’ouest de la Yougoslavie. Il présente une longue queue et un croupion blanc. Les mâles sont ainsi facilement identifiables à leur plumage chamois qui contraste avec le masque et les ailes noirs. Il existe deux formes : certains présentent la gorge blanche (oreillard) et d’autres ont la gorge noire (stapazin).
Le traquet noir et blanc remplace l’oreillard plus à l’Est en Grèce, au Caucase et au Moyen-Orient. Il présente plus de noir sur la tête. En plumage estival, les mâles palissent également souvent au blanc et noir pur sans nuance ocre. Voici deux photos prises au sud de l’Arménie d’un mâle et d’une femelle.