Cela faisait un sacré bout de temps que je n’avais pas fait un Week-end en Camargue. Et pourtant, c’est l’un des sites que je préfère dans notre région. Sauvage et authentique, y passer un week-end c’est se couper du reste du monde. Ressourcement assuré ! Voilà donc le compte-rendu de ce court séjour du 19 et 20 novembre.
Le Scamandre
Nous filons directement au centre de découverte du Scamandre, situé en Camargue gardoise. L’avantage : des parcours accessibles en poussette ! Le top pour balader et observer les oiseaux avec Manua. Ses roselières accueillent en toute saison de nombreux oiseaux : ardeidés pendant la saison de reproduction, panures et rémiz l’hiver, talèves … C’est aussi un bon endroit pour observer les aigles durant leur hivernage. On peut y voir l’aigle botté mais également des aigles type criard. Je dis type criard car il y a des cas d’hybridation avec le pomarin, pas simple de les distinguer.
Aujourd’hui l’ambiance est très calme. Peu d’oiseaux, mais c’est l’occasion de profiter de l’ambiance et du cadre. Le parcours est vraiment sympa ! Je vous le recommande ! Nous pique-niquons sur les tables autour du centre tout en profitant du soleil.
Quelques infos sur le centre de découverte du Scamandre : le centre est ouvert du mardi au samedi de 9h à 18h hors jours fériés.
Les grues cendrées
Nous apercevons des grues cendrées dans les champs autour du Scamandre. Il y a encore quelques années, l’hivernage des grues en Camargue était vraiment concentré dans cette partie à l’Ouest du petit Rhône autour du Scamandre. On en voyait que très rarement ailleurs. Mais aujourd’hui elles sont vraiment plus nombreuses et on en voit également en bon nombre autour de l’étang du Vaccarès. Plus besoin de monter jusqu’au lac du Der pour observer cet oiseau majestueux.
Un chevalier stagnatile
Nous redescendons en direction des Saintes-Marie-de-la-mer. La présence de limicoles dans les étangs le long de la route entre Cacharel et la ville nous impose un stop. C’est ici qu’un chevalier à pattes jaunes avait séjourné au printemps dernier. Alors qui sait ! Les chevaliers gambettes sont les plus nombreux. On peut également apercevoir un chevalier arlequin, quelques pluviers cendrés, des courlis cendrés, des bécasseaux variables ainsi que des chevaliers culblancs. Un autre petit échassier se balade au milieu du groupe : bec fin comme une aiguille, pattes jaune verdâtre, voici donc la surprise du jour : un chevalier stagnatile !
Le chevalier stagnatile niche dans les steppes et les forêts boréales. Quant à l’hiver, il regagne les lointaines contrées africaines. Ce migrateur rare en France s’observe aux deux passages. Lors de la migration postnuptiale, on l’observe généralement entre juillet et fin août. Celui-ci est donc plutôt tardif.
La piste de Cacharel
Nous empruntons la piste de Cacharel en espérant observer des aigles qui apprécient également cette zone. Mais ils ne veulent vraiment pas se montrer aujourd’hui ! A la place, nous aurons le passage d’une élégante cigogne noire. Hivernant régulier en Camargue, cette espèce reste néanmoins en petit nombre.
Prenez le temps de vous arrêter pour scruter les roselières. Vous aurez peut-être la chance d’apercevoir la poule sultane. Arrivée en France depuis l’Espagne, elle était plus fréquente en Camargue gardoise, en particulier autour de l’étang du Charnier. Elle s’est aujourd’hui étendue à d’autres sites comme ici à Cacharel.
Pont de Gau
Pour finir cette journée bien remplie en beauté, direction le parc ornithologique de Pont de Gau. Facilement accessible avec la poussette, des oiseaux faciles à observer avec une belle proximité, l’idéal pour les enfants. Je pense que Manua a bien apprécié la balade ! C’est un très bon endroit pour observer les flamants et faire de jolies photos. Deux parcours sont possibles et nous nous contenterons du plus court ce soir. C’est déjà bien sympa !
Jusqu’à Piémanson
Le lendemain, nous prenons la direction de la partie Est du Vaccarès. Un nouveau stop aux limicoles avant de prendre la piste de Cacharel. Le stagnatile est toujours là. Nous reprenons la piste où nous passons pas mal de temps. Avocettes, groupes de bécasseaux, mais toujours pas d’aigle. Nous finissons pas arriver à Méjeanne mais les cygnes de Bewick ne semblent pas encore être arrivés. Nous descendons jusqu’à la plage de Piémanson en faisant quelques obs deci delà. Un aigle très lointain vers le Mas d’Agon disparaît trop rapidement pour être identifié. Nous arrivons à l’embouchure du Rhône. On ne peut guère aller plus loin. Tandis que quelques sternes caugeks plongent dans les vagues, nous profitons de cette belle fin de journée pour courir dans le sable. Moment de bonheur simple pour clore ce beau week-end.