A l’Ouest de la Garden Route, le Parc national de Wilderness recèle une série de lacs côtiers séparant la mer des forêts pluviales recouvrant des pentes escarpées. Le parc est très riche aussi bien pour l’observation des oiseaux d’eau que forestiers. Depuis la plage, ce sont les baleines qui offrent aux visiteurs un spectacle inoubliable …
Peut-on être philosophe et naturaliste ? Voilà la question que se pose Alain Cugno, professeur de philosophie et amoureux des libellules dans son ouvrage La libellule et le philosophe. Les deux activités semblent a priori inconciliables, la philosophie s’enfonçant dans la rigueur de l’activité rationnelle tandis que le naturaliste bat la campagne pour tenter de capturer quelques instants : « En rapprochant la libellule et le philosophe, n’est-ce pas à cette frustration qu’il est fait référence ? N’est-ce pas la confrontation de deux êtres antithétiques inconciliables ? L’une toute en légèreté, volage, aérienne, féroce, insaisissable – éminemment superficielle – l’autre tout en poids, en lenteur et en profondeur, silencieux et immobile ? ».
Mardi 29 juillet
En route pour notre dernière étape de la journée ! Après avoir passé la matinée dans le Parc National d’Addo, le pique-nique sur les dunes de l’estuaire de la Rivière Gantoos, nous partons jusqu’à Stormriver où nous traversons des paysages certes verts mais essentiellement constitués de grands près où paissent les vaches qui donnent cette fabuleuse viande sud-africaine. Le côté nature n’est pas trop présent sur cette portion de la Garden Route. A l’approche de notre destination, le paysage évolue, des petites montagnes apparaissent et une forêt indigène remplace les cultures d’Eucalyptus et de résineux. Nous passons enfin l’entrée du parc de Tsitsikamma et rejoignons notre campement. La route qui nous y mène est une succession de lacets dans une magnifique forêt primaire qui débouche après deux kilomètres au bord de l’océan au pied de grandes falaises couvertes d’arbres aux formes torturées. Une brume venant de l’océan enveloppe la côte. Il se dégage une ambiance envoutante, sauvage et magique.
L’estuaire de la rivière Gamtoos est réputé auprès des ornithos sud-Africains pour sa diversité d’oiseaux migrateurs durant la période estivale. Le site est un peu moins intéressant l’hiver, néanmoins, nous avons pu y observer de nombreuses espèces comme l’Anhinga, l’Alcyon pie, l’Huîtrier de Moquin … dans un cadre magnifique.
Mardi 29 juillet
Le réveil a oublié de sonner ce matin ! Qu’à cela ne tienne, nous sommes quand même debout à 6h. Démontage de la tente et prêts à franchir la porte de la game area à 6h30. Ce coup ci, le gardien est prêt et la porte déjà ouverte. Dès les premières centaines de mètres, un lièvre puis deux chacals à chabraque traversent la route dans nos phares.