Nous continuons dans nos posts en retard … Compte-rendu d’une balade en Crau il y a deux semaines …
Un magnifique soleil est annoncé pour tout le week-end. Nous partons prospecter la Crau en ce samedi 11 avril. Première étape, le Mas Chauvet. Recherche sur les près des Pipits de Richard car malgré la date assez tardive, il en reste encore. Pas de chance pour nous, ils ne sont pas là. Dans les buissons autour du Mas, le chant de nos premiers rossignols français. Ils sont deux mais le taux d’hormones ne doit pas être encore élevé car il ne chante que par intermittence. Passage d’un Busard des roseaux, un mâle en migration active. Dans le coussouls, les Alouettes calandres appariées paradent et défendent âprement le lopin de terre qui servira de site de nidification face aux autres couples.
Les Alouettes des champs sont aussi présentes mais paradoxalement, on ne les observe pas aussi souvent posées. Elles passent l’essentiel de leur temps à chanter en vol haut dans le ciel et lorsqu’elles redescendent à terre, elles se dissimulent dans les herbes et arrêtent de chanter. Nous contactons nos premiers Pipits rousselines de l’année. Leurs cris font penser au Pipit de Richard mais en moins puissants. Ce n’est que quelques centaines de mètres plus loin que nous croisons la route d’un Richard. Perché sur un petit buisson, il se signale par de nombreux cris et lorsque nous voulons le filmer il se tait ! pas de chance !
Nous croisons quelques crécerellettes ainsi que deux mâles d’Outardes canepetières qui se pourchassent. Mi-avril marque le début de la recolonisation du coussouls par l’espèce qui l’a déserté dès le début de la saison de chasse.
Les brumes de chaleurs sont à présent bien présentes, nous filons vers l’étang des Aulnes pour trouver un peu de fraicheur. Des Nettes rousses et quelques grèbes huppés, ce n’est pas l’euphorie sur le plan d’eau. Plus sympas, sont les obs de reptiles et de poissons. Un lézard vert, deux couleuvres vipérines et un brochet magnifiquement observé par transparence !
Nous tentons à présent les marais du Vigueirat et empruntons les chemins ouverts gratuitement au public. Les heures chaudes de l’après midi ne sont pas très propices mais le site est quand même quasiment désert. Dans un tel milieu, la semaine précédente aux Aiguamolls, il y aurait eu des chevaliers ainsi que des échasses. Pas la moindre plume ici ! Une première obs de l’année quand même avec cette Sterne pierregarin perchée sur un piquet au milieu des marais. Nous profitons de la balade pour regarder les plantes en fleur au bord du chemin. De nombreuses Nivéoles d’été sont en pleine période de floraison.
Les ombres commencent à s’étirer, l’heure pour nous de retourner en Crau sèche. Avec un peu de chance nous tombons assez rapidement sur un couple de Gangas catas immobiles dans une zone de galets dénudée. Confiants dans leur camouflage, ils restent un temps immobiles avant de se sentir observer et de s’éloigner tout doucement en effectuant des poses régulières. La lumière est parfaite, les oiseaux à distance très respectable, nous passons plus de 30 minutes en leur compagnie. Ce n’est vraiment pas tous les jours où l’on a de telles conditions et nous savourons ce moment. La soirée se termine avec un pique nique en plein milieu du désert craven entourés par les cris de 5 Œdicnèmes criards qui se répondent. Quel régal !