Et voilà le compte-rendu de notre dernière journée aux Aiguamolls. Lundi 06 avril : Cette dernière journée de notre week-end espagnol est consacrée pour partie au Cap de Creus, avec pour objectif photo deux espèces : la Fauvette à lunettes et le Lézard ocellé. Le vent qui devait tomber pour devenir négligeable souffle encore assez fort et le fond de l’air n’est pas si chaud que ça ! Au petit matin, avant le lever du jour, le thermomètre affiche à peine 4°C.  Bref, ce ne seront pas les meilleures conditions pour observer des beaux ocellés ! En attendant que l’atmosphère se réchauffe, et dès les premiers rayons de soleil, nous sommes en place sur un secteur favorable aux Fauvettes à lunettes.

Cap de Creus
Cap de Creus

Nous avions déjà réussi à faire des photos de cette espèce les années précédentes mais pas aussi bien que nous le souhaitions. Nous repérons bien quelques chanteurs  mais ils ne semblent pas très assidus et les quelques fois où ils chantent c’est aux quatre coins de leur territoire. Bref après plusieurs tentatives, nous abandonnons et poursuivons la balade. Nous trouvons un petit vallon pour s’abriter du vent et profiter un petit peu du soleil. Un busard des roseaux passe sur le col juste au dessus de nous, c’est le troisième de la matinée. Dans les bruyères autour, quelques Fauvettes mélanocéphales et de bien discrètes Fauvettes à lunettes. En scrutant les affleurements, on découvre un beau mâle de Traquet oreillard.

Traquet oreillard - Cap de Creus (Espagne)
Traquet oreillard – Cap de Creus (Espagne)

Il doit faire partie des premiers de l’année à revenir sur les sites de reproduction. Sagement perché sur un muret au pied d’une petite falaise, il s’envole de temps en temps pour glaner quelques proies. Profitant du fait qu’il s’éloigne davantage, nous tentons l’approche et réalisons un affût. Quelques minutes plus tard, il revient sur son perchoir pour notre plus grand plaisir. Une petite série de photos puis nous le laissons tranquille. Les brumes de chaleurs se sont mises de la partie.

Quelques Cochevis de Thekla s’alimentent dans la végétation non loin d’une bande de Linottes mélodieuses.

Linotte mélodieuse, Parc National du Cap de Creus, Espagne
Linotte mélodieuse, Parc National du Cap de Creus, Espagne
Cochevis de Thékla, Parc National du Cap de Creus, Espagne
Cochevis de Thékla, Parc National du Cap de Creus, Espagne

En chemin vers les Tritons marbrés, nous croisons un autre mâle d’oreillard ainsi qu’une Huppe fasciée se nourrissant au bord du chemin. Les Tritons sont bien là, au nombre de 8. Repas et repos bien mérités dans un autre petit vallon abrité, l’occasion d’observer deux Tarentes de Maurétanie ainsi qu’un bel  adulte d’ocellé. Obs rapide de ce dernier qui s’engouffrera promptement dans son terrier à notre passage. Pas de photo. Décidemment, pas de chance aujourd’hui avec les deux objectifs que nous nous étions fixés. Nous devrons nous contenter d’une image de tarente !

Tarente de Maurétanie, Parc National du Cap de Creus, Espagne
Tarente de Maurétanie, Parc National du Cap de Creus, Espagne
Parc National du Cap de Creus, Espagne
Parc National du Cap de Creus, Espagne

Retour dans la plaine entre Empuriabrava et Castello d’Empuriès pour prospecter un petit marais. Des Ibis, des Echasses, des Chevaliers arlequins, des sylvains, des Sarcelles d’été ainsi que quelques Hérons pourprés s’activent, il est pourtant 14h et le vent est un peu tombé. Dans les roselières inaccessibles derrière nous, on entend une Lusciniole à moustaches ainsi que des rémiz que nous ne parviendrons pas à voir.

Combattant varié, Aiguamolls
Combattant varié, Aiguamolls
Ibis falcinelle, Aiguamolls
Ibis falcinelle, Aiguamolls

Dernière étape du jour sur El Mata avec quelques observations sur le marais. Les limicoles semblent un poil moins nombreux que la veille, certains sont partis comme les aboyeurs ou les Arlequins, par contre il y a des nouveaux arrivants.

Échasse blanche, Aiguamolls
Échasse blanche, Aiguamolls
Bergeronnette printanière flava, Aiguamolls
Bergeronnette printanière flava, Aiguamolls

Au milieu des Combattants variés, deux Chevaliers stagnatiles se nourrissent avec avidité. Il est remarquable de noter avec quelle fréquence ces derniers picorent les petits insectes à la surface de l’eau, quasiment deux fois plus vite que les Combattants. Est-ce un comportement normal d’un oiseau au naturel stressé ? Ou est ce le fait qu’en arrivant sur une zone d’escale migratoire après un long vol, ils soient pressés de recharger au plus vite les batteries pour repartir vers les lieux de reproduction. En tout cas, ils mangent et vite ! Parmi les nouveaux arrivants, il y a aussi deux Guifettes moustacs qui paraissent bien ridicules comparées aux deux Sternes caspiennes qui siègent à leurs côtés !

18 h sonne, moment pour nous de quitter le site car 4h de route nous attendent pour rentrer. Passage devant le spot à Bécassine sourde et Marouette Poussin…coup d’œil rapide, on ne sait jamais et là … elle est là, la sourde, à découvert et cette fois ci avec de la lumière. Belle obs et nos plus belles photos de cette espèce si farouche. Se voyant observée, elle se plaque sur le sol pour devenir quasi-invisible. Après une dernière observation, nous la laissons et prenons le chemin du retour avec comme très souvent lorsque l’on part des Aiguamolls, le sentiment d’en avoir pris plein les yeux et en se disant que l’on reviendra bientôt.

Bécassine sourde - Aigaumolls avril 2015
Bécassine sourde – Aigaumolls avril 2015

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