La nuit s’est déroulée en toute tranquillité et nous avons dormi sur nos deux oreilles. Seuls les chants de quelques Petit-ducs africains au petit matin ont accompagné notre réveil. La voisine à quant à elle entendu un éléphant vadrouiller autour du camp, probablement le stress de la nuit précédente qui l’aura maintenue en alerte ! Le soleil n’est pas encore levé et déjà les Petit-ducs africains ont regagné leur gîte diurne. Nos voisins, des habitués du camp, nous indiquent les sites qu’ils avaient repérés les jours précédents. Alors que l’on s’attend à ce qu’il nous montre une cavité, ils nous pointent un arbre à Mopane à 5m du bâtiment qui accueille les toilettes. Perché à 1,8m de haut, un adulte se tient blotti contre le tronc. Excellent ! Enfin nous parvenons à observer cette espèce qui aura bercé toutes nos nuits dans le Kruger.
Jeudi 28 août
Au petit matin, nous prenons la direction de la boucle réputée pour l’observation des oiseaux. Celle-ci, longue d’une vingtaine de kilomètres fait le tour du camp de Punda Maria. Il est possible d’y observer des espèces forestières comme le Trogon Narina, des Touracos et d’autres spécialités. Il y a bien ce matin quelques oiseaux qui chantent mais pas de véritable effervescence. Nous sommes probablement trop tôt en saison. Il n’y aura pas donc pas de coche ce matin et nous n’atteindrons pas les 350 espèces sur le voyage.
En discutant avec une sud-africaine dans le parc Kruger, on apprend que sur la fameuse piste S100, réputée pour être une des meilleures pour voir des grands prédateurs, un lionceau blanc a été vu. Une sous-espèce ? Un albinos ?
Mercredi 27août 2014
Le lever se fait ce matin avec le chant mélodieux du Loriot à tête noire. Ils sont deux et se font entendre depuis le sommet des arbres du camp.
Un petit café et nous partons.
Objectif du jour : Prospecter la zone autour de Pafuri, à l’extrême nord du parc. Toute cette région est considérée comme excellente pour l’ornithologie avec de nombreuses espèces qui atteignent ici leur limite méridionale de répartition. Environ 70 km à parcourir et peu de pistes secondaires dans cette partie du parc. Nous ne perdons pas de temps et filons cheveux au vent à 50km/h. Notre élan est brusquement arrêté par un cri « Ahhhh un lion ». Stop puis marche arrière. En effet, au bord de la route, sur un petit point d’eau au milieu des arbrisseaux deux lionnes s’abreuvent. Face à nous, quasiment couchées sur le sol, elles lapent l’eau sans nous quitter du regard.
Mardi 26 août
Le camp se réveille tranquillement ce matin. On ne ressent pas ici la ferveur des autres camps pour partir à la recherche des grands fauves dès la première heure. A 6H02 nous passons la porte principale. Pour entamer cette matinée, nous décidons de nous rendre près de la retenue d’eau où se trouve un observatoire pour les oiseaux. La piste fait 15km et nous prenons notre temps. De nombreux petits arrêts nous permettent d’observer les oiseaux dont quelques nouveautés. Des veuves en plumage internuptial, des kéléas à bec rouge, et de nombreux autres oiseaux aux noms français étranges : le cordonbleu de l’Angola, le Cubla boule-de-neige ou encore le Beaumarquet melba …