22 avril 2017
Après avoir passé quelques jours dans les Pyrénées orientales, retour au bercail par la Camargue, et oui elle reste incontournable 🙂 Nous commençons par la Camargue gardoise et le Pont des Tourradons où un Chevalier stagnatile est signalé depuis quelques jours. Nous aurons beau chercher, il restera introuvable ! En revanche, des Glaréoles à collier passent haut dans le ciel en criant tandis que quelques Ibis falcinelles, peu farouches, semblent indifférents au passage des promeneurs le long de la route.
Il y a encore quelques années, l’observation de l’Ibis falcinelle en Camargue était assez occasionnelle et nous nous réjouissions quand, sur la pointe des pieds ou perchés sur les voitures, nous arrivions à en apercevoir derrière le rideau de végétation bordant les marais du Mas d’Agon. Depuis les choses ont bien changé, et l’observation de cet oiseau est devenue régulière aussi bien en hiver qu’en période de reproduction. Cette espèce, présente naturellement en Camargue, contrairement à l’Ibis sacré, avait déjà niché en 1844. En 1991, ce sont 3 couples qui s’installent. Quelques autres cas de reproduction ou de tentatives sont notés de façon assez sporadique jusque dans les années 2000. Ce n’est qu’à partir de 2006, avec la découverte d’une petite colonie de 14 couples, que l’espèce semble s’installer de façon plus durable. Depuis, les effectifs ne cessent d’augmenter. Les programmes de baguage ont permis de mettre en évidence de nombreux échanges avec les oiseaux venus d’Espagne, où la population, en particulier dans le parc de Donana, a connu également une nette progression. Ces signes positifs ne doivent cependant pas nous empêcher de rester vigilants : comme de nombreuses espèces d’ardeidés, l’Ibis falcinelle reste sensible au dérangement humain. (Atlas des oiseaux nicheurs de PACA).
Nous quittons le Gard, direction le sud de la Camargue et la plage de Piémanson. Les Goélands railleurs se sont rassemblés sur les baisses. La saison de reproduction se prépare.
Peu de passereaux migrateurs dans les tamaris du bord de mer. Seul un Bihoreau gris, survolant les dunes, se laissera photographier.
Nous quittons Piémanson pour Beauduc tandis que le soleil se couche sur le golfe.
Au petit matin, traditionnel tour dans les buissons du bord de mer. Mais toujours pas de tombée de passereaux, cette année les migrateurs se font attendre ! Nous contactons malgré tout quelques Pouillots fitis, Gobemouches noirs et Rougequeues à front blanc.
Pas la peine de s’attarder ici plus longtemps et direction les marais du Mas d’Agon. Les limicoles se sont rassemblés sur les rizières alentours dont la mise en eau a débuté. Les niveaux d’eau leur sont favorables et c’est ici que se concentrent Chevaliers sylvains, aboyeurs et combattants.
Le long de la route une surprise nous attend : un Coucou geai très coopératif !
Au passage de la voiture, il se contente de se percher sur la clôture, nous observant du coin de l’œil mais ne semblant vraiment pas inquiet !
La chaleur du début d’après-midi finit par s’installer. Les oiseaux sont désormais peu actifs. L’heure devient plus favorable à d’autres bêtes ailées : les libellules. Arpentant les broussailles du bord de route nous contactons différentes espèces comme le Crocothémis écarlate, le Sympetrum de Foscolombe ainsi que 2 espèces d’orthétrum : le réticulé et à stylets blancs.