Avec une altitude de 350 m, le Cap Sicié présente des caractéristiques géographiques unique. Il est une enclave cristalline au milieu de la Provence calcaire. C’est l’un des points les plus méridionaux de la région. Il est à la confluence des courants ligure et du Golfe du Lion. Ces particularités en font un site unique. Il est autant intéressant pour l’observation des oiseaux marins, des cétacés et du passage de la migration post-nuptiale. La végétation y est riche et de type maquis, contrastant avec la garrigue des monts toulonnais.

Une biodiversité remarquable

Le Cap Sicié présente une grande diversité d’habitats qui a, par ailleurs, légitimé son classement en site Natura 2000. Les falaises littorales exposées Sud accueillent une végétation à Limonium typiquement méditerranéenne. Les plantes s’échelonnent en fonction de leur degré de sensibilité au sel offrant ainsi une grande diversité. Les espèces halophiles, comme l’endémique Statice presque nain, se développent sur les rochers en bord de mer. Les espèces thermophiles comme la Lavatère maritime préfèrent les zones plus ensoleillées.

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Dans ces matorrals on peut observer de nombreux oiseaux : le Monticole bleu, les fauvettes méditerranéennes, le Rougequeue noir … et dans les falaises le Faucon pèlerin ou encore le Martinet pâle. Autrefois, le Traquet rieur y était noté comme nicheur. Il a aujourd’hui disparu du site mais également de l’ensemble du territoire français.

Versant nord, on découvre un milieu plus forestier, soit des formations de Pins maritimes, soit des chênaies, fréquenté l’hiver par le Roitelet triple-bandeau, le Rougegorge familier ou encore la Grive musicienne. Les eaux sous-terraines du cap présentent quant à elles la particularité d’héberger l’une des deux populations provençales d’un petit coléoptère : le dytique (Siettitia balsetensis).

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Seawatch

Les Fous de Bassan ne sont pas les seuls oiseaux marins qu’il soit possible d’observer depuis le Cap. Le soir, à la fin de l’été, des radeaux mixtes de Puffins cendrés et yelkouans se forment au large. Il s’agit majoritairement d’individus issus des populations des îles d’Hyères et de l’Archipel de Riou. Ils profitent de la richesse de ces eaux côtières liée à la confluence des deux courants. Ces ressources trophiques attirent également les cétacés. Il n’est pas rare en effet d’observer depuis la côte des groupes de Grand Dauphin ou de Dauphin bleu et blanc.

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Journal de bord – 25 novembre 2012. Le ciel est gris et bas. La Brume montant de la mer enveloppe les crêtes du Cap. Le vent de sud assez fort dégage le ciel par moments, temps idéal pour observer les oiseaux pélagiques rabattus vers la côte. Nous sommes sur la fin de la migration du Fou de Bassan qui rentre en Méditerranée pour passer l’hiver. Depuis un promontoire enherbé surplombant les falaises, nous dénombrons en moins de 3h 189 fous, tous en direction de l’Est. Taches blanches aux longues ailes effilées, filant au raz de l’eau et jouant avec la force des vagues.

La migration

La position méridionale et l’altitude font du Cap Sicié un point stratégique pour l’observation des oiseaux migrateurs. Postez-vous à la chapelle de Notre-Dame-du-Mai d’où vous bénéficierez d’un point de vue panoramique depuis les îles d’Hyères à l’Est, les îles de Marseille à l’Ouest et le massif de la Sainte-Baume au Nord. Les Week-end, durant la pleine période de la migration post-nuptiale entre la fin du mois d’août à la mi-octobre, vous pourrez demander des renseignements aux observateurs qui suivent le retour des oiseaux vers leurs quartiers d’hiver.

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