Monthly Archives: mars 2016

Un bout de brousse près de Kaolack

Samedi 26 décembre (après-midi)

Une fois la matinée passée à observer les Elanions nauclers et les Faucons crécerellettes quitter le dortoir, nous décidons de partir faire un tour en brousse à la recherche de leurs zones d’alimentation. Sur la carte, pas vraiment de route dans la zone que nous souhaitons prospecter. La route principale reliant Kaolack à Dakar est en pleine réfection. Les Bulldozers et les niveleuses sont en action tandis que sur la piste de délestage, les bus et les camions, roulant à vive allure, maintiennent en permanence un impressionnant nuage de poussière. Nous finissons par trouver un échappatoire avec une piste s’engageant vers le nord en direction du village de Dialo. Enfin nous sommes tranquilles et pouvons de nouveau nous servir de nos jumelles.

Baobabs près de kaolack
Baobabs près de kaolack

Lire la suite

blank

Le retour des migrateurs sur les gravières du Puy-Sainte-Réparade

6 mars 2016

Malgré le fort mistral annoncé, nous décidons de faire un tour aux anciennes gravières du Puy-Sainte-Réparade, zone la plus abritée ce matin. Sur la première gravière, les Cygnes tuberculés ont déjà installé leur nid. Les Grèbes huppés n’en sont quant à eux qu’au stade des parades nuptiales. Les foulques et les nombreuses poules d’eau s’alimentent en bordure de la roselière que nous scrutons à la recherche des marouettes, mais en vain. Le printemps approche malgré la fraicheur matinale : au milieu des Hirondelles de rocher qui chassent au-dessus de l’eau nous repérons 3 rustiques, 5 de fenêtre et 2 de rivage.

Hirondelle de rocher, gravières du Puy-sainte-Réparade
Hirondelle de rocher, gravières du Puy-sainte-Réparade

Lire la suite

blank

Le printemps sur l’Estomac

Samedi 05 mars 2016

Enfin nous sommes au mois de mars ! Les belles journées font leur apparition, les oiseaux des jardins se mettent à chanter et les premiers migrateurs commencent à pointer leurs plumes. On sent chez l’ornitho un regain de motivation pour partir à la recherche des « premières » de l’année. Malgré un vent annoncé à 50 km/h, nous décidons de partir prospecter l’étang de l’Estomac à Fos-sur-Mer. Nous avons réellement découvert ce site cet hiver et sentons qu’il y a un bon potentiel pour trouver quelques oiseaux sympas en période de migration. Ces anciens salins abandonnés depuis une 20 aine d’années sont situés sur le front de mer, parfait pour offrir gîte et couverts  à des oiseaux venant de traverser la méditerranée.

Ce matin, les conditions météos ventées ont probablement rebuté bon nombre de joggeurs ou de promeneurs à mettre le nez dehors, aussi le site est-il bien calme. En arrivant sur la digue centrale qui sépare l’étang de l’Estomac en deux, notre premier réflexe est de chercher le Grèbe jougris qui stationne ici depuis le mois de janvier. Pas besoin de chercher longtemps, même si les Grèbes à cou noir et les Grèbes huppés sont encore bien présents sur l’étang, nous le repérons dans les vagues en pleine partie de pêche. Il passe peu de temps en surface et reste à distance de la digue. Bon, cela ne sert à rien de faire des photos dans ces conditions. Nous le suivons quelques minutes, le temps de constater que son plumage n’a que peu évolué, il garde encore en ce début mars une livrée hivernale.

Grèbe huppé, Étang de l'Estomac, Fos-sur-mer
Grèbe huppé, Étang de l’Estomac, Fos-sur-mer

Lire la suite

blank

Sénégal – Elanions et Crécerellettes de Kaolack

Matinées des Samedi 26, Dimanche 27 et Lundi 28 décembre

[wc_row][wc_column size=”one-half” position=”first”]

[/wc_column][wc_column size=”one-half” position=”last”]

Durant trois jours, nous sommes restés sur Kaolack, cette grande ville de 200 000 habitants située à environ 190 km de Dakar. Stratégiquement positionnée, elle dispose d’un port encore très actif. Construit à l’époque coloniale par les français, il permet aujourd’hui encore de tirer des revenus de l’exportation de l’arachide et du sel. Le sel est une production locale puisque les salins sont situés au sud de la ville, sur les tannes du fleuve Saloum. Malgré l’éloignement avec l’océan (112 km), la production saunière de Kaolack est possible car l’eau du fleuve subit l’influence des marées de l’océan. L’eau salée gagne sur l’eau douce et remonte bien en amont de Kaolack. Cette « transgression marine » est favorisée par la baisse régulière du débit du fleuve à laquelle s’ajoute les années de sécheresse.

[/wc_column][/wc_row]

La production de sel à Kaolack est une activité ancestrale. Les longues caravanes d’harratins (esclaves affranchis) quittaient la ville et s’enfonçaient vers l’intérieur de l’Afrique, amenant le sel vers le Mali, la Guinée, la Côte d’Ivoire… et ce, durant des siècles. Mais avec l’industrialisation de la production, ces caravanes  ont été peu à peu remplacées par un transport fluvial. Aujourd’hui, l’ensablement du fleuve limite aux seuls navires à faible tirant la possibilité de naviguer. Les choses évoluant, ce sont désormais les camions qui ont pris le relais.

Bateau sur la Saloum près de Kaolack, Sénégal
Bateau sur la Saloum près de Kaolack, Sénégal

Lire la suite