Où partir en mai ?

Ce n’est pas toujours facile de se décider pour une destination ou de savoir à quelle période partir pour profiter des meilleures conditions météos ou pour optimiser les chances d’observer une espèce en particulier. Où partir en mai et que peut-on observer ? Je vous propose dans cet article quelques idées qui vous donneront, je l’espère, envie de planifier une nouvelle expédition !

Le mois de mai marque le début de la saison de reproduction pour de nombreuses espèces de l’hémisphère nord. Je choisirais donc cette partie du monde en focalisant soit sur les zones de montagne, les régions de l’Est ou du Nord de l’Europe.

France : Les Alpes

Après la fonte des neiges, la vie s’éveille enfin sur les massifs alpins. C’est donc la bonne période pour partir à l’assaut des sommets et observer la faune alpine. Originaire de la région Provence Alpes Côte d’Azur, j’avoue avoir un faible pour les Alpes du Sud et en particulier le parc national du Mercantour. Mais les balades possibles y sont si nombreuses vous me direz ! Où aller dans les Alpes ? Si vous n’avez pas d’idée précise, je vous conseille alors les randos autour du lac d’Allos ou la vallée des Merveilles au-dessus de Nice. Ces deux sites sont splendides et vous pourrez observer avec un peu de chance toutes les espèces classiques.

Espèces possibes : Bouquetin, chamois, mouflon, marmotte, hermine, aigle royal, gypaète barbu … et qui sait, avec un peu de chance … un loup !

Bouquetin des Alpes, Col de l’Encombrette, juin 2016
Pologne : Observer les oiseaux nicheurs et les grands mammifères

Le printemps est également une bonne période pour visiter la Pologne d’un point de vue naturaliste. Les oiseaux migrateurs se sont installés et les conditions climatiques sont favorables. Je vous conseille donc deux spots pour voir aussi bien les milieux forestiers que les zones humides.

La forêt de Bialowieza : les oiseaux forestiers et les grands mammifères

Au cœur de Bialowieza, l’ultime forêt primaire d’Europe, vous pourrez observer de nombreuses espèces d’oiseaux mais également les derniers bisons d’Europe.

Espèces possibles : Pygargue à queue blanche, Chevêchette d’Europe, Gobemouche nain, Gobemouche à collier, Rossignol progné, Locustelle fluviatile, Locustelle tachetée, Râle des genêts, Gélinotte des bois, Pic tridactyle, pic à dos blanc, pic cendré … Bison d’Europe, Elan, Loup gris, Lynx boréal

=> Retrouvez mon compte-rendu de voyage à Bialowieza

Le parc national de la Biebrza

Avec ses 59 223 ha, le parc national de la Biebrza est le plus grand des parcs nationaux polonais et présente ainsi un enjeu majeur dans la préservation des espèces des zones humides. Ce sont en effet les prairies humides et les tourbières qui longent toute la vallée qui ont fait la réputation de ce site exceptionnel qui abrite des espèces emblématiques comme le phragmite aquatique, la loutre ou encore le castor auquel la rivière doit d’ailleurs son nom. Visez fin mai pour être certains que les phragmites soient arrivés.

Espèces possibles : Phragmite aquatique, Aigle pomarin, Pygargue à queue blanche, Cygne chanteur, Grue cendrée … Loutre d’Europe, Loup gris, Elan, Castor

=> Retrouvez mon compte-rendu de voyage dans la vallée de Biebrza

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Phragmite aquatique, Bagno Lawki, Parc national de Biebrza
Hongrie : Les oiseaux nicheurs des forêts et des zones humides

Sur le même modèle que la Pologne, le mois de mai est aussi une bonne période pour découvrir la Hongrie. Je vous propose également deux spots, l’un pour les espèces aquatiques et les zones de steppes, l’autre pour les espèces forestières.

Hortobagyi Nemzeti parc : le spot incontournable pour les ornithos

Ce vaste parc national est le site incontournable pour un voyage ornitho en Hongrie. Composé de zones humides, de steppes et de forêts riveraines, vous pourrez y observer un large éventail d’espèces.

Espèces possibles : Buse féroce, Aigle pomarin, Pygargue à queue blanche, Faucon kobez, Faucon sacre, Fuligule nyroca, Grèbe jougris, Cormoran pygmée, Grande outarde, Guifette leucoptère, Pie-grièche à poitrine rose, Mouette pygmée

Le parc national de Bukk

Spot intéressant en particulier pour l’observation des espèces forestières comme les pics, les pouillots et les gobemouches.

Espèces possibles : pic cendré, pic syriaque, pic à dos blanc, gobemouche nain (fin mai), gobemouche à collier, pouillot siffleur, aigle pomarin, chouette de l’Oural

=> Retrouvez mon compte-rendu de voyage en Hongrie

Arménie : explorez les limites du Paléarctique

Vous rêvez de vastes espaces libres et sauvages, de déserts arides ou de sommets déchiquetés par les vents, l’Arménie ne pourra donc que vous séduire. Située aux frontières de la Turquie à l’Ouest, de la Géorgie au Nord, de l’Azerbaïdjan à l’Est et de l’Iran au Sud, l’Arménie constitue la fin de la chaîne caucasienne. Avec une altitude moyenne de 1500m et un sommet à 4090 m, le pays lui-même est montagne. Ce n’est donc pas étonnant que des espèces comme le Gypaète barbu ou la Chèvre égagre se rencontrent aux quatre coins du pays ! Mais si la montagne est omniprésente aussi bien dans l’esprit des habitants que dans les paysages, elle reste néanmoins variée. Des montagnes verdoyantes du Nord du pays aux paysages arides du Sud en passant par les volcans, la montagne prend plusieurs visages.

Espèces possibles : Gypaète barbue, Vautour percnoptère, Buse féroce, Buse des steppes, Aigle pomarin, Guifette leucoptère, Cormoran pygmée, Goéland d’Arménie, Traquet isabelle, Traquet de Finsch, Bruant mélanocéphale, Agrobate roux, Roselin à ailes roses, Traquet de Perse, Pie-grièche à poitrine rose, Accenteur de Radde, Gobemouche à demi-collier, Pouillot verdâtre, Sittelle de Neumayer, Sittelle des rochers, Alouette haussecol, Fauvette orphéae, Mésange lugubre, Hypolaïs d’Upcher, Bruant à cou gris, Moineau pâle

=> Retrouvez mon carnet de voyage en Arménie

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Norvège : observer les oiseaux au Varanger

En Laponie, à l’extrême nord de la Norvège, à la frontière avec la Russie et le Finlande, le fjord du Varanger est l’un des spots ornithos les plus prisés de Scandinavie.

Espèces possibles : Eider à tête grise, Eider de Steller, Harelde boréale, Lagopède des saules, Grand tétras, Plongeon imbrin, Plongeon à bec blanc, Pygargue à queue blanche, Buse pattue, Faucon gerfaut, Labbe à longue queue, Guillemot de Brünnich, Chouette épervière, Pipit à gorge rousse, Linotte à bec jaune, Sizerin blanchâtre, Bruant lapon

=> Retrouvez mon carnet de voyage au Varanger

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Nesseby (Varanger Norvège)
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Vous avez testé ces destinations ? Vous avez d’autres idées de voyages naturalistes en mai ? N’hésitez pas à partager vos témoignages et suggestions en commentaire !

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